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Connexion et harmonie

cheval et cavalière tout vêtus de orange.
Posted by on 16 janvier 2015

Je vais aujourd’hui vous raconter une histoire vécue il y a quelques années avec la collaboration d’Olivo, mon partenaire équin de race pur-sang. Il est vrai qu’avec lui j’ai eu la chance de vivre des moments intenses et fusionnels incroyables.

Tellement incroyables que souvent je pensais rêver tellement tout cela semblait magique et presque irréel.

D’où vient la magie de l’harmonie ?

Cette magie, cette osmose, cette harmonie s’obtiennent simplement à force de travail ensemble, de partage, de communication, d’observation et de respect.

[inlinetweet prefix= » » tweeter= » » suffix= » »]La connexion entre deux êtres est le fruit d’un savant cocktail propre à chaque couple, et mûrit au fil du temps.[/inlinetweet]

Pour dialoguer avec un cheval il existe une multitude de codes différents, souvent les nôtres d’ailleurs, car il nous apparait plus simple d’apprendre au cheval à comprendre nos gestes et paroles que l’inverse, ou de chercher un compromis entre les deux formes de langages…

L’expertise d‘Olivo

l'auteure à cheval, cherchant son chemin à l'aide d'une carte

Lors d’une épreuve d’orientation nationale.

Olivo n’aimait pas les hommes et l’a clairement fait comprendre. J’ai même failli le faire abattre pour qu’il n’y ait pas un jour un accident avec lui… Puis j’ai entrepris avec lui un travail quotidien de longue haleine, pour tenter de communiquer avec lui, tout en observant ses réactions. Il m’a appris à me calmer, car il est hyper sensible et réactif, et à doser mon énergie pour ne pas le faire exploser en l’air !!

Le jeu est productif

Mais il aime aussi parfois que l’on exprime mutuellement ce trop plein d’énergie en jouant ensemble à courir dans une carrière, un pré, ou autre, peu importe le temps que l’on puisse jouer tous les 2 ! Jouer à faire des demi-tour surprise, des démarrages, de nouveau des demi-tours, etc.

Ces séances de jeux étaient souvent bien plus instructives que n’importe quelle méthode contraignante visant à répéter jour après jour les mêmes gestes.

Personnellement ça m’ennuie un peu de répéter plusieurs jours, et Olivo, ça le gave vraiment… déjà dans une séance il n’aime pas, il faut varier sans cesse, pour éviter l’ennui.

À côté de cela il est capable 6 mois plus tard de faire un exercice que l’on avait commencé à aborder, et que je pensais qu’il n’avait pas saisi… Comme quoi je ne suis encore pas suffisamment attentive à tous les messages qu’ils m’envoie !

La patience et l’observation

Il m’a appris également que cela ne sert à rien de s’acharner à faire des trucs (parfois inutiles) tous les jours… un cheval à besoin de temps pour assimiler, digérer les apprentissages, et se changer les idées tout simplement.

Qu’il est vivement préférable de ne faire que 2 super séances ensemble dans la semaine, que 5 pourries et 1 moyennement satisfaisante !!

Évidement tout cela sous entend également que l’animal ne vit pas cloîtré dans un box H24, et bénéficie d’une vie en troupeau avec des copains dans un espace ou il peut évoluer, courir, se muscler, etc.

À force d’observation je savais qu’il aimait dormir en début d’après midi, aux heures les plus chaudes de la journée, qu’il soit dehors ou en box (il se couchait encore plus volontiers lorsqu’il était au box, et ronflait de bon cœur !). De ce fait totalement improductif d’envisager faire une séance ensemble à ces moments là !

Lorsque nous partions en épreuves (en TREC en particulier) j’essayais de gérer cela au mieux pour lui, de manière à lui préserver ces moments de repos indispensables à son bon fonctionnement, et à son bien être.

Quand la magie opère

Passage sous les branches basses au galop... suspension dans les airs, unis ensemble

Olivo se déhanche pour allonger sur pas au maximum lors de l’épreuve des allures, en TREC

C’était un we de compétition, partiellement arrosé malgré l’époque de l’année clémente en règle générale. Je n’avais pas brillé sur le POR* la veille, mais fait une belle épreuve tout de même, et Olivo avait été un partenaire génial et attentif ; nous avions passer une bonne journée et vu un magnifique cerf avec sa biche.

Le PTV* du lendemain était terriblement technique et intéressant (pas difficile mais technique, demandant un niveau de dressage et d’équilibre des chevaux pour déjouer les abords courts et tordus mis en place par le traceur), et long à reconnaître à pieds (environ 2km) : mon pied handicapé me faisait souffrir à tel point que j’envisageais ne pas prendre le départ de l’épreuve.

La météo annonçait de la pluie soutenue à venir, Olivo dormait dans un grand box, couché de tout son long et moi je ruminais, le pied dans un seau d’eau glacée pour tenter de faire désenfler cette satanée cheville abimée.

Pour une fois je préférais me priver d’une épreuve que j’adore, car rien ne semblait vouloir aller dans le bon sens ce jour là !

J’ai alors décidé que si Olivo se levait de lui même à temps pour le seller et faire quelques échauffements, nous irions prendre le départ. Drôle d’idée que de laisser son cheval décider le jour d’une épreuve assez importante tout de même !! Avec le recul, je ne sais même pas pourquoi j’ai décidé cela…

Le transfert d’énergie

Olivo s’est levé, s’est étiré, et m’a regardé, l’air de dire « on attend quoi là ??« .

Alors j’ai sellé à contre cœur (je n’ai pas peur de le dire), enfilé ma tenue, et escaladé mon grand cheval !! Il était joyeux et bien plus motivé que moi, malgré la pluie incessante. Nous avons fait quelques galopades dans les allées, répété quelques assouplissements techniques nécessaires, et nous nous sommes présentés au départ, comme si de rien n’était.

Au moment du décompte du chronométreur, j’ai senti mon cheval vibrer, changer sous mes fesses. J’ai inspiré pour me calmer, et canaliser mon énergie, en harmonie avec la sienne. Puis cela a été comme si nous nous branchions tous les deux sur la même fréquence.

Nos pensées ne faisaient plus qu’une idée commune, et nos corps fusionnaient également. J’avais l’impression de penser à ce qu’il fallait faire, et qu’il agissait sans que je ne le guide physiquement. Nous avons déjoué tous les abords techniques et délicats, comme si nous avions fait cela depuis toujours.

À 2 en harmonie, on est plus fort que les autres

Tout paraissait tellement simple et facile, que c’était du pur bonheur. J’ai imprimé dans ma mémoire la plupart de ces moments magiques :

  • cheval au galop avec sa cavalière. le cheval ne touche pas le sol !

    Passage sous les branches basses au galop… suspension dans les airs, unis ensemble

    De galopades effrénées dans les allées solognotes avec un pur-sang heureux de se déplier

  • Des retours au calme dans un équilibre parfait sur les hanches pour présenter un reculer, ou zigzaguer dans un labyrinthe
  • Des obstacles avalés à sa manière à lui, mais sans se poser de question
  • Une alternance de rythmes et d’allures ou s’enchaînait les difficultés à déjouer, comme dans un film.

Ce jour là nous ne faisions plus qu’un, en harmonie parfaite, avec une connexion claire et limpide entre nous deux, juste par la pensée. Ce jour là j’ai cru rêver, alors que j’ai seulement réalisé que tout était possible ! Qu’il me suffisait de penser, pour qu’Olivo agisse.

Je souhaite à chaque cavalier de connaître un jour, au moins une fois dans sa vie, ce genre de sensations.

Partagez ci dessous vos expériences similaires,

ou vos souhaits d’y parvenir un jour

Rien n’est impossible !

 

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