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Un jour un destin (2/2)

Posted by on 26 octobre 2014

Pour rappel, Sophie raconte dans la première partie de son témoignage, comment elle a rencontré Vulcain, et comment elle envisage de se mettre à l’équitation grâce à lui, et pour lui ! 😉

Sophie avec ses animaux

Sophie avec ses animaux

Apprendre l’équitation

Parallèlement à tous ces moments magiques, j’ai choisi une petite structure équestre de campagne pour m’initier à l’équitation. Assez sportive (je courrais à l’époque une quarantaine de km par semaine), j’ai appris rapidement à me tenir correctement sur la selle. Après 3 années, qui m’ont semblé être un minimum pour monter un jeune cheval, je me suis vite aperçue que cette équitation avec mors ne correspondait pas vraiment à mes attentes. Je n’en pouvais plus d’entendre « raccourcis tes rênes, place le cheval etc. … » et comme je ne faisais jamais ce qu’il mettait demandé, il était temps que j’arrête. Je me mettais à la place de la pauvre bête qui se trouvait entre mes jambes et qui devait vraiment en avoir assez d’être mal mené par des humains irrespectueux.

Je voulais une monte la plus « naturelle » possible, avec un cheval qui se sent bien dans ses pieds et dans sa tête.

J’ai fait sourire, et rire beaucoup de cavalières. Des moqueries, des réflexions du genre : « Tu n’as pas assez d’expérience pour avoir un jeune cheval comme Vulcain », « À jeune cavalière, vieux cheval », « Sans mors, tu es folle, s’il t’embarque, comment fais tu ? » Mais rien n’allait m’arrêter, j’avais envie d’essayer avec mon cheval. Je pense qu’avec du travail, de la patience, et de l’amour, tout en gardant de la fermeté dans un gant de velours, je vais réussir. Même si j’ai plus de cinquante ans et que j’ai un jeune cheval rapide. Je voulais faire de la randonnée.

Donc dans un premier temps, je me suis documentée. J’ai lu beaucoup de livres sur une multitude de méthodes : les livres d’Elisabeth de Corbigny sur l’équitation éthologique, les livres de Véronique de Saint Vaulry dont un surtout que j’ai beaucoup utilisé « Le cheval d’extérieur », un livre aussi de Sandrine DHONDT « de l’éthologie au dressage ». Et beaucoup d’autres. Puis je me suis lancée dans l’aventure.

Avec beaucoup de douceur, du temps, de l’observation, j’ai créé mes propres codes avec Vulcain. Dans un premier temps avec les mots que j’associe à une attitude. Comme Vulcain est un cheval très curieux, il apprend très vite.

Il est à l’écoute, et je suis aussi à son écoute.

Je devrais même dire l’inverse ; avant tout travail, je l’observe et je sais si c’est le moment, le bon jour, s’il est disponible dans sa tête. Il y a des jours avec et des jours sans…. comme moi….. Il a aussi ses humeurs.

J’ai fait aussi quelques stages « éthologiques », avec Vulcain. J’ai arrêté, cela me perturbe et gêne aussi mon cheval, nous avons nos propres codes, qui ne sont ni classiques, ni éthologiques. Et comme cela fonctionne très bien, je ne cherche pas à faire autrement.

sophie montée sur le dos de vulcain

Un jour, un destin : Sophie et Vulcain

J’essaie un code pour une action, dès que cela fonctionne je le répète une fois, je félicite Vulcain et j’arrête. Puis la séance suivante je vois un autre code, puis je reviens sur ce que nous avons vu la séance précédente. Je vais doucement, je prends mon temps. Parfois cela ne fonctionne pas. Alors je passe à autre chose, puis j’arrête sur une action positive. L’ultime récompense pour Vulcain c’est lorsque j’ouvre la barrière pour faire un tour à l’extérieur, il met alors sa bouche légèrement en cul de poule, pour me faire comprendre qu’il est ravit.

J’alterne, travail à pied, travail monté en licol en cordelette ou en sidepull. J’ai commencé en carrière, puis très vite dans notre terrain, avec toute la famille autour de nous. Les ânesses, les chèvres, les poules, les shetlands et Titus le cob normand, tous nous suivent, c’est très sympa.

Depuis l’année dernière, je fais des randonnées avec Vulcain. J’habite une région ou il y a de superbes chemins de rando, des pentes, des montées. Nous partons une heure, deux heures, trois heures. Une heure quand je suis seule avec lui, et plusieurs heures avec mes amies.

Je ne contrarie jamais mon cheval, je le laisse poser ses pieds là ou il estime et sait qu’il peut les poser. Il est pied nu. Quand je sens un malaise, qu’il a une peur ou que je suis fatiguée, que je risque de le perturber, je descends de son dos et je passe devant lui, il me suit et tout rentre dans l’ordre. Je le mets en confiance le plus possible, parfois aussi je lui caresse l’encolure quand je sens une réticence, je lui parle, et je vois ses oreilles « satellites » (je les appelle ainsi), se tourner vers moi. Il écoute, il est concentré, et il agit suivant le ton que j’emploie.

Je n’ai pas la prétention de dire que tout est parfait, loin de là. Nous avons encore des progrès à faire, Vulcain et moi, car nous avançons tranquillement. Mon amie Véro me dit que nous sommes fusionnels, en connexion. C’est un cheval extra, il passe partout, il est souple, respectueux.

Pour la petite histoire : une fois il a trébuché, il est tombé sur les genoux, j’ai alors glissé sur l’encolure. Il est tellement respectueux, qu’il est resté sur ses genoux, à attendu que je me redresse, puis il s’est à son tour redressé. Mon amie Véro en est restée bouche bée.

Il a pourtant du caractère, et je tiens vraiment à ce qu’il garde sa personnalité. Mon mari et moi tenons à ce que tous nos animaux gardent leur identité.

Toutefois, je me garderai bien de donner des conseils sur l’éducation d’un cheval. Je n’en ai absolument pas les compétences. C’est uniquement notre histoire, mon destin et celui de Vulcain.

Si comme Sophie, vous souhaitez partager votre histoire avec un équin, contactez moi directement pour les modalités de publication sur le site cheval-facile.com 😉

4 Responses to Un jour un destin (2/2)

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