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Redécouvrir des sensations, après plusieurs mois d’arrêt…

Posted by on 15 novembre 2013

Remonter à cheval ……

Cela m’a pris d’un coup d’un seul : il me fallait poser les fesses sur un cheval aujourd’hui…..

Sentir l’animal en dessous, sentir sa puissance, sa chaleur, son odeur. Juste faire quelques pas pour retrouver des sensations !

Comme ce n’est pas du tout raisonnable, puisque j’ai actuellement l’épaule d’immobilisée, alors j’ai patienté jusqu’au soir, pour ne pas être toute seule… On ne sait jamais, et puis je ne pouvais pas préparer ma jument avec une seule main, ça c’est sûr !

Il pleut et il fait froid, mais comme les bonnes idées ne germent jamais seules, j’ai pensé que je pouvais monter dans la grande stabulation à vaches de mon propriétaire. Il n’y a plus de vaches depuis longtemps, et le local n’est pas utilisé… Et puis surtout, c’est couvert, et partiellement éclairé ! Le sol n’est pas extra, mais pour faire quelques pas, ce sera le luxe déjà !

2011 : Idanha suitée de Byhalia

2011 : Idanha suitée de Byhalia

2013 : Idanha suitée de Dikwa (propre soeur de Byhalia)

2013 : Idanha suitée de Dikwa (propre soeur de Byhalia)

Ma jument, Idanha, (sur laquelle je n’ai pas monté depuis ……….. au moins tout ça….) est à l’écurie le temps du sevrage de sa pouliche. Je me suis bien gardé de la lâcher au parc aujourd’hui, pour qu’elle reste sèche, à défaut de propre ! Ici la terre est argileuse (amoureuse comme on dit dans le coin) et colle particulièrement bien au poil ! C’est déjà pénible à ôter lorsque c’est sec, pas la peine de jouer aux apprentis potiers avec l’étrille et de la glaise partout sur la bête ! (Quoi que, c’est peut être sympa… noter qu’il faudra essayer un jour !)

Dès que mon compagnon (JF) rentre de son travail, on s’attaque au nettoyage de la jument, qui se demande bien ce que l’on va aller faire. En fouillant dans ma mémoire,  je me souviens l’avoir sortie en promenade avec sa pouliche….. de 2011.

Ensuite je ne crois pas, je ne sais plus, et puis on s’en fout, elle n’aura pas oublié et moi non plus ! Enfin je l’espère !!

Feeling Good

Les préparatifs !

Idanha est bien enduite de terre séchée et il faut jouer avec énergie de l’étrille américaine*, ce qui réchauffe tout le monde ! On ne va pas non plus faire un défilé de ‘top modèle’ ce soir, donc s’il en reste un peu sur la croupe, personne ne verra rien ! De toute façon il fait nuit noire, et puis comme spectateurs je n’aurais que Malo et Miaou (qui sont mes deux chats) et Staff, le gardien canin de la maison. Je les ai soudoyé de croquettes pour qu’ils ne disent rien du tout, donc je suis sereine !

Il y a de la boue jusqu'aux oreilles et autour des yeux !

Il y a de la boue jusqu’aux oreilles et autour des yeux !

Je déniche un tapis d’une malle de rangement, je sors ma selle de la poussière, et hop sur le dos de la jument qui commence à se douter de mes intentions, et se demande si c’est vraiment le moment d’aller faire une sortie nocturne !! Elle a drôlement grossi, la sangle est presque juste. Non c’est juste une impression, il y a beaucoup de poils ! Je retrouve son licol en corde, vert sapin qui lui va si bien, et la corde qui va avec. Nous voilà parées pour aller faire quelques exercices !

Le travail au sol : check up indispensable !

Tout d’abord, je me contente, comme toujours, de faire bouger Idanha au sol, pour la mettre en route, pour me mettre en route aussi. Pour nous connecter l’une à l’autre ; car, outre les années, quelques cavaliers sont passés entre temps, et les codes ne sont plus aussi fins entre nous, qu’ils peuvent l’être avec mon autre cheval Olivo ; où qu’ils ont pu l’être à cette époque révolue des compétitions que nous faisions ensemble, elle et moi.

Je capte son attention en lui bougeant les hanches : pas de problème, ça marche bien ça ! Par contre pour le reste, je la trouve lourde à mobiliser ! Un petit pivot sur les antérieurs permet de vérifier que le bassin ne fonctionne que dans un sens, et que les déplacements postérieurs vers la droite sont toujours difficiles (ça ne s’arrangera pas avec l’âge maintenant, de toute façon !). Les antérieurs sont mobiles des deux côtés, le reculer est laborieux, le ramener* est enthousiaste. Les déplacements latéraux coincent un peu vers la droite : normal.

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Une pause ‘câlin sur la tête’, car elle adore cela ma grosse : se faire caresser le chanfrein* vers le haut, et malaxer la base du toupet*, la tête basse. Je sangle la selle un peu plus, maintenant qu’elle s’est largement dégonflée, en bougeant à côté de moi. Et puis c’est reparti de nouveau, pour quelques exercices : conduite en main à droite, à gauche, la jument est prête, elle semble trouver cela attrayant. Il n’y a pas trop d’espace avec le sol régulier pour faire des cercles, alors je me contente de l’envoyer, de la ramener, de la renvoyer dans l’autre sens. C’est amusant, et je ne saurais dire qui de nous deux y prend le plus de plaisir à retrouver ces sensations et cette complicité.

Allez, (comme dirait quelqu’un que je connais bien !), nous avons assez bougé au sol, on va pouvoir s’attaquer au montoir, voir si elle se rappelle. Voir si je me rappelle ! Toujours moins fine que Olivo, mais elle ne tarde pas à se rapprocher du cube sur lequel je suis grimpée, pour se faire cajoler ! Rien ne s’oublie, c’est magique !! Petit test de flexion de l’encolure, à droite, à gauche, même si je sais déjà, qu’elle ne bougera pas !

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Aller hop, à cheval !

j’agite un  peu mes neurones pour savoir comment je vais me mettre en selle, sans bouger le bras droit… hum hum, faut pas se rater ! Question d’équilibre et de confiance ! Pied droit dans l’étrier, Idanha toujours ok, qui se demande tout de même, à quoi je réfléchis pour me mettre en selle ! Et hop, voilà c’est fait, le sac à patate est à cheval sur le dos de sa jument !

Juste magique ! Après des mois sans avoir pu monter, ne serait-ce que quelques minutes, cela fait un bien fou, d’être simplement en selle. Savourer cet instant unique. Sentir l’animal respirer entre mes jambes, frémir au moindre contact de ma part, et se relâcher en même temps que moi.

  • Avant de démarrer, vérifier les flexions d’encolure en selle : c’est moelleux des deux côtés, pas de problème. (c’est le système de freinage d’urgence, au cas où…)
  • Avant de démarrer, vérifier le frein : action de mes fesses dans la selle, de mes jambes, diriger mon énergie vers l’arrière pour que la jument enclenche presque aussitôt le reculer. C’est parfait, même si les codes sont un peu flous, elle est connectée à moi, et c’est là le principal.

 

Un jour ou nous étions en phase ensemble, à l'arrivée d'une course de 60 km dans les monts de Guerêt.

Un jour ou nous étions en phase ensemble, à l’arrivée d’une course de 60 km dans les monts de Guerêt (2005).

Et nous voilà parties, en marche avant cette fois, pour arpenter notre petit espace improvisé pour la soirée. Il y a quelques trous et quelques pierres à éviter, cela oblige à rester attentif. Sentir le cheval en mouvement sous soi, sa puissance, sa force, son habileté (si si c’est vrai, elle n’a pas trébuché une seule fois.. non mais !), son énergie et sa volonté de faire plaisir. Rien que du ressenti, et ça fait du bien au moral ! Je crois que je souris encore rien qu’en y repensant !

Nous marchons, ensemble, en savourant souvenirs et sensations (enfin pour ma part, car elle ne m’a pas dit à quoi elle pensait à ce moment là !). Décider de s’arrêter, anticiper, préparer, changer l’impulsion donnée par le bassin, à peine besoin de corriger avec la corde, et la jument s’arrête en engageant fort ses membres postérieurs sous sa masse, prête à reculer. Cession de l’encolure, presque jusque part terre, Whaou, quel bonheur !

C’est à la fois rien et beaucoup en même temps : Tout dépend de la vision que l’on a de cet instant présent.

Pour moi, aujourd’hui, c’est beaucoup et c’est simplement génial !

Ha Ha

À la recherche du ressenti :

Je m’aventure à lui mobiliser les hanches et les épaules depuis l’arrêt. C’est assez médiocre. Je suis confuse dans mes ordres, je réfléchis trop au lieu d’agir en ressentant. Les mouvements sont heurtés à l’image de mes demandes. Je n’insiste pas, il faut d’abord que mes muscles (y compris mon cerveau !) reprennent certains réflexes et de la  tonicité aussi. Il en va de même pour Idanha qui n’est plus du tout en condition de travail, et encore moins souple qu’avant !

2009 : Là c'est un jour où nous n'étions pas, mais alors pas du tout en phase !! (dressage RLM)

2009 : Là c’est un jour où nous n’étions pas, mais alors pas du tout en phase !! (dressage RLM)

Qu’à cela ne tienne, nous allons refaire quelques arrêts et reculer, puisque nous sommes en phase pour cet exercice là, et que nous le pratiquons toutes les deux avec joie. Je n’interviens presque jamais sur la corde et le licol, elle est à l’écoute de mon assiette (bassin), et réagit rapidement, c’est très appréciable. Tellement agréable que je n’ai pas envie de descendre !

J’ai envie de sentir encore et encore, cette force, cette puissance qu’elle accepte de mettre ce soir, à ma disposition, pour me faire plaisir !

Un dernier mouvement, pour enregistrer toutes ces sensations, et je descends. Elle reste immobile, à l’écoute, se faisant gratter la tête avec bonheur.

Elle est bien, et moi aussi.

Et ça, ça n’a pas de prix !

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LEXIQUE :

ÉTRILLE AMÉRICAINE : étrille composée de plusieurs cercles métaliques, idéale pour enlever la boue séchée sur le poil.

RAMENER : action qui consiste à inviter le cheval à revenir vers soi. (c’est l’inverse du reculer)

CHANFREIN : Partie antérieure de la tête, plane, que l’on caresse volontiers

TOUPET : il s’agit de la crinière qui tombe, devant, entre les oreilles de l’animal.

 Si à vous aussi, cela vous est déjà arrivé,

et bien parlez en dans les commentaires ci dessous !

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