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Le CSO, Olivo & moi…

saut d'obstacle
Posted by on 10 février 2015

Hier je vous ai raconté comment apprendre la modestie, et rester digne malgré l’échec

Aujourd’hui je vais vous narrer une autre histoire de saut d’obstacles, que j’ai vécue avec un peu de tristesse et d’amertume malgré tout. Elle m’a servit d’expérience et d’apprentissage, pour ne pas renouveler par la suite cette situation idiote, qui aurait pu mal finir.

Cet article participe à La Cavalcade des Blogs, organisée ce mois-ci par Amélie du site Le (vrai) blog du cheval, dont voici le thème lancé pour cette édition.

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Concours de CSO cycle libre jeunes chevaux

Juillet 2007, Olivo à 5 ans, et j’ai eu envie de participer avec lui à une épreuve réservées aux jeunes chevaux de 4 à 6 ans dans leur première année de compétition en CSO.

Nous ne sautons pas souvent en carrière, des barres d’obstacle, car Olivo n’aime pas vraiment ça, et moi non plus…

J’ai essayé aussi l’endurance avec lui (dans le cycle « jeunes chevaux » également), mais là non plus ce n’est pas vraiment sa tasse de thé, et plus les km augmentent, plus il est mauvais.

Olivo est un pur-sang, né pour courir sur des hippodromes… il est donc morphologiquement plutôt fait pour se déplier et galoper vite, que pour sauter des obstacles ou parcourir de longues distances à bonne allure. Mais par principe, j’aime assez que mes montures goûtent un peu à plusieurs disciplines, car c’est formateur, et parfois certains équidés se révèlent ainsi d’excellents chevaux là où on ne les aurait pas forcément imaginés…

Enfin bref, pour Olivo ce n’est ni l’endurance, ni le CSO !!

Mais revenons à cet été, et à ce concours organisé sur 2 journées, et où nous avons eu l’extrême intelligence (vous verrez pourquoi ensuite) de nous inscrire sur les deux jours.

Première journée : première épreuve de CSO

Le parcours est coulant, bien tracé, pédagogique pour les chevaux, avec une rivière en option à la fin, pour ceux qui veulent apprendre à leurs chevaux. Olivo n’est pas regardant, il sait ne pas se préoccuper de ce genre de détail, et va là où je le guide sans trop se poser de question.

CSO de concours complet d'équitation

Olivo et moi, plus tard sur une épreuve de complet.

J’ai été accidentée il y a plusieurs semaines, et je n’ai pas encore récupéré toute la mobilité de ma cheville, ce qui me gêne un peu à cheval, et beaucoup à pied. Mobilité que je ne récupérerais jamais, mais à cette époque là, je ne le sais pas encore ! Il me faut donc à la base déjà presque 30 minutes pour réussir à enfiler mes bottes en cuir à lacets en grimaçant de douleur… Rien que ça déjà, c’était stupide (ensuite j’ai acheté des boots avec mini-chaps assorties pour régler ce problème).

À l’échauffement nous somme médiocres, il y a beaucoup de monde sur le terrain, le sable est un peu profond et je sens qu’Olivo se fatigue vite, peu habitué à ce genre de texture sous ses sabots. Je n’insiste pas, et me préoccupe de bien l’assouplir et le gymnastiquer pour qu’il soit le plus agréable possible, et le plus détendu physiquement.

Notre tour arrive. Nous enchaînons les obstacles sans les regarder, en faisant tomber pas mal de barres tout de même au passage (peut être trois ou quatre), et en oubliant que nous pouvions sauter la rivière en option… Zut, ce sera pour demain !

Ce n’est pas extraordinaire comme tour, mais je m’en contente, en me disant que nous ferons mieux demain !

Au classement nous sommes 8ème/16, ce qui équivaut presque à avant-dernier dans le système « jeunes chevaux », puisque derrière nous il ne doit y avoir qu’un ou deux concurrents ayant réussi pire prestation.

Deuxième journée : obstacles (la misère) et rivière (heureusement)

Nous voilà de retour sur le site, après une bonne nuit à la maison.

J’ai des courbatures, très mal au pied, et me dit que cela va quand même le faire… C’était sans compter que je n’étais pas seule à avoir des courbatures +++ ! Olivo est raide comme un piquet d’acacia et semble avoir mal au dos, déjà en mouvement en main… Cela se présente mal pour nous deux.

À la détente, c’est pire que la veille (et bien si c’est possible). Mon cheval fait valser toutes les barres à chaque passage, et je me fais insulter car je ne dispose de personne au sol pour ramasser ces dernières.. Bref l’ambiance est pourrie agréable et je me sens tout ce que l’on veut, sauf à ma place ce jour là, à cet endroit précis (et je crois que Olivo en pensait au moins autant !).

La vidéo du jour J !

Et rien que pour vous, j’ai retrouvé la vidéo de ce moment tragique où la honte a collée sur mon cheval et moi même durant plusieurs jours. Je vous laisse savourer ce grand moment d’équitation à la limite du prestige…

–> Tout cela parce que malgré nos courbatures et douleurs, j’ai tout de même infligé à Olivo d’aller faire le parcours, alors qu’au vu de nos efforts vains à l’échauffement, il aurait été plus que raisonnable (et honorable) de renoncer à participer.

Mais l’humain à ce côté égoïste et persévérant (dans la bêtise), parfois complètement à côté de la plaque… c’était le cas ce jour là.

Avez-vous compté le nombres d’obstacles

encore intacts après notre passage ?

Et avez-vous remarqué combien nous n’en touchons pas

(hormis la rivière, qui était pour nous (seuls) un jeu d’enfant) ??

En conclusion :

Je n’ai pas brillé par mon intelligence ni du bon sens ce jour là, et cela m’a servit de leçon durablement. Mon cheval et moi même manquions franchement d’entraînement pour enchaîner ainsi deux journées de suite à faire du saut d’obstacles. Les courbatures et contractures étaient telles que l’on voit Olivo se retenir sur les barres, mais y aller quand même parce que je le lui demande.

–> Mon cheval à un coeur gros comme ÇA, et ce jour là, je ne méritais pas d’être sa partenaire au quotidien.

Je n’ai pas osé m’inscrire de nouveau sur un parcours de ce type par la suite… Inutile de se faire une jolie réputation dans ce milieu déjà critiquable ! 😉

J’ai écouté Olivo, et nous avons fait plus souvent ce qui lui plaisait comme épreuves, et cela s’est bien mieux déroulé, et nous avons pris ensemble tant de plaisir et eu tant de fierté !

Olivo préfère de loin l'équifeel ou l'horse agility et tout le travail en liberté et en finesse

Olivo préfère de loin l’équifeel ou l’horse agility et tout le travail en liberté et en finesse

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