Comment améliorer le quotidien
de nos vieux compagnons équins ?
Plus les années passent, et plus nos chevaux retraités requièrent de l’attention et des soins particuliers de notre part. Un vieux cheval, cela ne s’abandonne pas dans un pré, comme ça !
Nous avions vu dans un article précédent comment adapter l’alimentation en fonction des cas et des besoins.
Voici quelques conseils pour rendre la vie plus facile :
L’entretien de la forme physique et mentale
Il est primordial que l’animal continue de bouger, de marcher, de jouer avec des congénères. Cela contribue au maintient de sa masse musculaire et de sa forme générale, ainsi qu’à un bon moral.
Selon l’état du cheval/poney, continuer de faire des promenades en selle (s’il tolère le poids du cavalier) ou en main, pour son bien être physique et mental. Être mis au rebut peut être vraiment mal vécu lorsque nos compagnons ont travaillé toute leur vie à nos côtés. C’est la raison pour laquelle certains chevaux de club ou de sport peinent à accepter la retraite et l’inactivité : ils ne voient plus personne, ne sortent plus et dépriment…
Le ou les compagnons de pré doivent être choisi intelligemment pour faciliter la transition et l’adaptation à tout nouveau mode de vie.
Par exemple, mon vieux poney (Twist) aime toujours avoir les jeunes poulains à élever et surveiller. Cela lui confère à la fois un rôle et une responsabilité. Il n’aime plus être avec les chevaux adultes qui maintenant le dominent et le chassent. Nous évitons donc au maximum ces situations provocant un stress inutile sur l’organisme et le moral. Il partage actuellement son espace de vie avec une pouliche d’un an avec qui il s’entend très bien. Depuis quelques jours nous les voyons même faire des galopades effrénées… ce qui n’était plus arrivé depuis de longs mois !
L’hébergement du vieux cheval
Autant que possible, comme tout équidé, il préfèrera rester au pré dans un petit troupeau où il se sent bien. S’il est rejeté par les autres, lui trouver un compagnon agréable avec lequel il aura plaisir à partager au quotidien.
L’espace de vie doit comporter une variété d’abris naturels (haies, recoins, grands arbres) permettant à l’animal de choisir à volonté là où il se trouve le mieux. Un abri artificiel est de rigueur lorsque la végétation est absente ou insuffisante, pour protéger du vent, de la pluie, du soleil, etc.
En hiver, s’il faut rentrer les animaux par manque de terrain, privilégier une stabulation assez vaste pour l’accueillir avec son compagnon préféré, plutôt que l’enfermement en box réduit. A 2 ils continueront de bouger, de jouer, d’avoir une vie sociale indispensable à un bon équilibre psychique.
Cet hiver j’ai du isoler Twist, car il était devenu tellement faible, qu’il laissait la pouliche lui voler sa nourriture. Par contre il avait à côté de son espace de vie couvert (20m2), la stabulation des poneys shetlands avec qui il pouvait avoir un bon contact visuel. La journée il retournait dehors dans un parc sacrifié, avec les poulains pour marcher un peu plus, bouger et inter-agir avec les autres. Le matin il était heureux de sortir au paddock, quelque soit le temps, et en fin d’après midi, il rentrait seul au petit trot dans son écurie !
La gestion du mauvais temps
Les chevaux, contrairement aux humains, aiment aller dehors quelque soit la météo ! Ce qu’ils détestent en particulier c’est la pluie violente poussée par le vent, qui pénètre leur poil. En dehors de ces cas précis, ils peuvent sortir l’hiver par tout temps, où ils auront bien moins froid qu’enfermés dans un box de 9m2.
En temps normal, la nature faisant bien les choses, les chevaux et poneys (même domestiques) sont correctement fournis en poils d’hiver qui leur assurent une bonne régulation thermique. Il n’est donc pas nécessaire de les couvrir de toutes ces belles couvertures vendues dans le commerce, et qui sont la plupart du temps inutiles.
Sachez de plus, qu’une couverture épaisse ne réchauffera pas votre animal plus que son poil… De part son poids, elle plaque le poil sur la peau et ôte alors la couche isolante que formait le poil dressé. L’effet couverture est alors neutralisé point de vue de la chaleur apportée au cheval. Inutile donc dans 90% des cas. Cette couverture peut s’avérer utile si l’animal est tondu ou que sa pilosité est déficiente, auquel cas elle remplace judicieusement l’absence de poils.
Lorsque le temps est menaçant, préférer un imper léger, qui protègera l’animal de l’intrusion de l’eau froide contre sa peau, sans plaquer exagérément le poil. Personnellement j’utilise depuis longtemps des imperméables ultra léger, sans doublure de doudoune, de polaire et autres fioritures inutiles. Ainsi mon vieux Twist peut aller dehors par tout temps, toute l’année, sans risquer d’être trempé jusqu’aux os, s’il ne peut pas s’abriter suffisamment.
Voici ceux que je préfère, de plus ils sont très résistants, et le rapport qualité prix est vraiment top aussi : le modèle Amigo-Héro 6 de chez Horseware
–> Lors d’un prochain article je vous parlerai des petites choses faciles à mettre en place, et qui font le plus pour un vieux dadou !
Je remercie par avance ceux et celles qui voudront bien apporter leur témoignage et expérience des vieux chevaux par le biais des commentaires, et contribuer ainsi à compléter mes connaissances et conseils pour tous les lecteurs qui s’interrogent au sujet des modes d’hébergement.
8 Responses to L’hébergement du cheval âgé