Je laisse aujourd’hui la place et la plume (ou le clavier !) à Sophie Le Bris, une lectrice et amie qui souhaitait partager son histoire. C’est donc elle qui s’exprime dans le « je » de ce texte.
Citadine jusqu’au bout des ongles, talons aiguilles et vernis à ongles, je n’aurais jamais imaginé vivre un rêve d’enfant. Si je vais chercher au plus profond de ma mémoire j’ai toujours aimé la nature, et surtout, sans savoir vraiment pourquoi, j’ai toujours compris les animaux. C’était beaucoup plus que de l’amour, je communiquais avec eux. Je passais mon temps à observer, à sauver les petites bêtes : les oiseaux, les souris, les chats, les chiens. Au grand désespoir de ma maman !
Mon rêve était de vivre à la campagne le plus près possible de la nature, mais j’étais loin d’imaginer que j’allais vivre beaucoup d’aventures avec les petites et les grosses « bêtes ».
Comme j’ai beaucoup d’histoires dans mon panier, je vais choisir une seule d’entre elles, et les autres je les garde au chaud pour la création d’un blog (à venir très très prochainement).
C’est l’histoire de Vulcain et d’une mamie.
La mamie c’est moi, nous somme au mois de janvier 2010, j’ai tout juste 50 ans. Avec mon mari, nous avons une maison avec 5 hectares de terrain, des tondeuses sur pattes (deux ânesses, deux chèvres, des poules) et deux chiens que nous chérissons.
Un jour, Véro une de mes amies, qui connait ma passion pour la nature et les animaux me raconte une histoire bien triste :
« Je connais un endroit ou des chevaux ont été laissés à l’abandon, livrés à eux-mêmes, sans contrôle, sans soins. Des étalons, des trotteurs, des chevaux de traits, des chevaux arabes, des poneys, tous devenus sauvages. Il faut arrêter le massacre. Certains pourront être récupérés, d’autres malheureusement sont en trop en mauvais état. L’étalon dominant, qui est un magnifique trotteur, a fait des petits à toutes les juments. » (Je ne vous raconterai pas pourquoi ils en sont arrivés là, ce n’est pas le but.)
Véro me précise :
« Je peux prendre 3 chevaux, une amie peut en prendre un, il reste un poulain de six mois. C’est un mâle, il est magnifique, curieux et puissant. La mère a du pur sang arabe et du poney. Comme je sais qu’il sera bien ici, j’ai pensé que ce petit père pourrait te plaire.»
Avant même que je ne vois le poulain, mon mari dit : « Oui, c’est un cadeau pour ton anniversaire ! »
Et voilà je suis partie avec Véro, rencontrer la perle rare.
Cette première rencontre fut un coup de foudre réciproque. Nous étions au mois de janvier, il faisait froid, une boule de poils, couleur alezan brulé, s’arrête devant moi, me fixe. Je ne bouge pas pour éviter de l’effrayer, je me contente de l’observer. Sa mère est derrière, intriguée et prête à partir au moindre souffle.
Une semaine après, j’y suis retournée avec Véro et deux copines, pour attraper ce petit père avec douceur, le mettre dans un enclos, avec sa mère à côté, afin de procéder au sevrage. Nous sommes venues le nourrir et s’occuper de lui, puis quand ce fut le moment, il est arrivé à la maison.
Une fois à la maison une question venait à mon esprit :
« Maintenant qu’est ce que je fais ??? Bon d’accord, je vais lui procurer le plus de confort possible, le respecter. L’idéal serait que je fasse de Vulcain, mon ami, ma monture mais il y a un hic…… je ne sais pas monter à cheval !! A part des balades de touristes pendant les vacances, je ne connais absolument rien aux chevaux et à l’équitation. »
« Je vais commencer par l’observer, essayer de le comprendre, de le toucher, lui faire des mamours, j’espère qu’il comprendra que je veux être son amie. »
Je vous passe les détails, je peux seulement vous dire que j’ai passé des heures à rester à côté de lui, à le regarder, sans le toucher. Maintenant, il me connait par cœur, connait mes moindre gestes, mon état général dès qu’il me voit, et c’est réciproque.
…
La suite de ce merveilleux témoignage très prochainement, où Sophie explique comment elle devient cavalière, et quels sont ses principes équestres.
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