Tome 3 : La boule de poil n’a pas de nom !
Rappel de l’histoire : en visite chez un marchand pour trouver un cheval à mon meilleur ami, c’est moi, qui me retrouve à acheter deux poneys !
Boule de poils sur fond de ciel bleu
Revenons à nos moutons, ou plus particulièrement à mon poney laineux !! Pour l’achat de la boule de poils il a fallu décider d’un nom, afin de mettre son carnet de vaccination en règle, avec le vétérinaire. Il n’a pas de certificat officiel d’origine, car ses parents n’en n’ont pas non plus, et que c’est un produit issu d’un croisement plus ou moins volontaire…
Shetland prêt à tout pour se faire remarquer !!
Ce n’est pas grave, car je l’aime déjà, mon petit truc rigolo ! (à maintes reprises, je regretterais plus tard, qu’il n’ait pas de papiers, mon poney… car cela ferme tout de même, certaines portes, et qu’au moment où je l’ai choisi, je ne savais pas ce que je ferrais ensuite avec lui !).
À l’époque tous les équidés ne sont pas nécessairement répertoriés, et peu d’animaux disposent d’un livret d’immatriculation lorsqu’il s’agit d’origines non constatées (anciennement appelées Origines Inconnues, alias OI). Maintenant cette démarche est obligatoire pour tous, mais ne l’était pas au moment de mon acquisition.
Un nom, oui mais quoi ?? Un nom rigolo forcément !! Connaissez-vous les histoires d’Ernest et Bart, diffusées à la télévision, vers la fin des années 70 ? Ces deux marionnettes loufoques, de la célèbre série d’animation pour enfants « 1 rue Sésame », ne peuvent pas vous avoir échappées !!
N’allez pas me demander pourquoi j’ai appelé la boule de poil ainsi… Sans doute pour la couleur… !! Ou pour son air coquin et malicieux… peut être pour toutes ces raisons, en définitive !
Afin de vous faire sourire, voici le lien d’une courte vidéo : Ernest et Bart !
Comme je trouve cela très amusant de lui ajouter un affixe*, mon poney s’appellera donc « Ernest de la Grée« . C’est le lieu dit où je loue le terrain pour mes équidés, près de Vannes, en Bretagne.
Ernest est tout petit,
tout poilu et alezan zain *
et puis surtout, il ressemble vraiment à une peluche animée de malice
Réfléchir à l’achat de son poney
Durant les années qui vont suivre, je vais supporter les farces plus ou moins drôles de la boule de poils : du jeu de ballon, à la visite des jardins contigus, puis au vol d’outils du maréchal, sans parler des doubles clôtures qui n’arrêtent absolument pas l’animal … C’est rigolo d’avoir un bébé shetland… si, je vous assure !
Vous ne rêvez pas du tout : la boule de poils se jette sous le fil électrifié !!
Avant de faire la même bêtise que moi, assurez vous simplement :
- d’en avoir vraiment l’utilité : il ne sera adulte que vers 7 ans, et vous ferra plein de blagues jusque là, voire même ensuite !
- d’en avoir les moyens : même s’il est petit, il mange tous les jours et toute l’année. Il en va de même pour les soins vétérinaires prévus et imprévus.
- d’en avoir le temps : un poulain demande rigueur et éducation, sinon c’est le moyen le plus rapide d’aller au devant des ennuis.
- d’avoir de quoi l’accueillir correctement : le poney est réputé pour traverser, sauter, ramper et les clôtures habituelles ne le freinent guère. Le degré de désagrément varie en fonction du degré d’humour de vos voisins, dont les limites sont en général rapidement atteintes !
Pour l’avoir vécu, je vous garanti que c’est hilarant de voir des poulains shetlands courir dans un champ de choux qui n’est pas à soi… jusqu’à l’apparition du voisin avec un fusil de chasse en main !
Ernest de la Grée
Pour résumer, à moins d’être professionnel, et/ou d’avoir un projet concret en tête, n’achetez pas un shetland, encore moins, un poulain, et encore moins, s’il n’a pas de papiers !
La boule de poil va grandir, et ses différents besoins iront croissants, jusqu’à vous dépasser. C’est ainsi que l’on retrouve des animaux abandonnés à leur propre sort dans le fonds d’un pré au mieux, dans le fonds d’une étable noire et fermée, au pire.
Je m’égare une fois de plus dans mes propos, mais la parenthèse me paraissait nécessaire, pour le bien de tous. Ayant personnellement choisi d’avoir ce poney, je l’assume entièrement.
C’est ainsi qu’Ernest, plus communément appelé Néness ou Ness, par les intimes, est arrivé chez moi en 1993. Il a un caractère très affirmé et très joueur, dès le début, ce qui me vaut autant de parties de franche rigolade, que de moments de solitude intense, face aux facéties de l’animal !
Nous vous donnons, lui et moi, rendez-vous dans un prochain épisode pour vous raconter la suite de nos aventures.
LEXIQUE :
AFFIXE : supplément de nom que l’on ajoute après le premier nom de l’animal. Il s’agit souvent du nom d’élevage ou d’un sponsor.
ALEZAN : couleur donné à un cheval ayant les poils et les crins d’un même marron uniforme (comme le poney en photo sur cette page)
ZAIN : se dit d’un équidé sans poils blanc sur sa robe.
À VOUS D’AGIR MAINTENANT !
Vous aussi, vous avez un poulain chez vous ?
racontez nous dans les commentaires, comment et pourquoi il est arrivé chez vous !