Pas toujours facile, l’hiver venu et le mauvais temps installé, de s’occuper de nos animaux préférés
Lorsque l’on est propriétaire d’un (et à plus forte raison de plusieurs) équidé(s), et surtout s’ils ne sont pas en pension, on a plutôt tendance à la mauvaise saison, à ne voir plus que le revers de la médaille ; c’est à dire d’identifier notre loisir-passion comme une corvée et non plus un plaisir.
Effectivement bon nombre de chevaux sont rentrés, car les prés ne peuvent plus absorber l’eau et se transforment aussitôt en pataugeoire ou bourbier, suite aux piétinements répétés d’animaux . Qui dit rentré à l’écurie, dit boxes à curer et à entretenir au quotidien, nourriture à fractionner dans la journée, sorties à calculer pour que tous puissent bénéficier de quelques heures dehors à marcher… Et ceux qui ne peuvent rentrer les équidés, sacrifient les surfaces de prairies au détriment de l’herbe à la belle saison… (rien n’est jamais parfait, et il nous faut composer pour le bien être de tout le monde).
Bref, hiver rime souvent avec galère à cause de tout cela :
– il pleut, ça patauge, les prés sont inondés et les paddocks boueux…
– c’est peu agréable de s’occuper des chevaux (ou de faire quoi que ce soit d’autre) par des temps pareils…
– personne n’a envie d’aller monter, atteler, ou travailler à pied lorsque le temps est à la pluie, au vent, voire les deux en même temps…
– il fait froid, ça gèle, les abreuvoirs sont en bloc et il faut casser la glace ! (par contre les paddocks sont utilisables sans y laisser ses bottes aspirées par la boue !)
– il faut nettoyer les boxes utilisés quotidiennement, y mettre à boire, à manger, etc et ce plusieurs fois par jour, rentrer et sortir les chevaux, etc…
Du coup, bien souvent, on voit les chevaux d’un autre œil et on en oublie parfois tout le bonheur qu’ils peuvent nous apporter quotidiennement. Relativisons donc un peu et gardons à l’esprit que nos chevaux sont souvent bien plus malheureux que nous à cette saison là :
– parqués dans des prés trop petits pour qu’ils ne puissent se mettre au sec quelque part ou effectuer leurs 12 à 15 km quotidiens nécessaires à leur bien être physique.
– enfermés dans des écuries (= prisons dorées) où ils sont régulièrement isolés de leurs congénères, sans possibilité de se dégourdir les jambes, et qui attendent les distributions alimentaires (= distraction) avec le plus grand intérêt (= apparition de comportements déplacés).
Alors, certes c’est une mauvaise période à passer, mais ce n’est pas non plus la fin du monde en soi !
Pour vous aider à franchir l’hiver avec le sourire, voici quelques astuces à utiliser sans modération :
- Dire bonjour aux chevaux avec le sourire et plaisir, tous les matins ; et leur rendre leur affection/amitié, par un geste attentionné.
- Prendre plaisir à écouter ce petit hérissement de contact produit par les seaux de nourriture qui approchent, car c’est un instant unique et savoureux !
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Regarder un cheval heureux de se rouler dans la boue de la pointe des oreilles à la queue.
- Rire de bon cœur de celui qui aura réussi à se mettre de la terre sur le chanfrein ou le front !
- Profiter d’un rayon de soleil pour admirer les animaux et faire des photos aux lueurs hivernales, des portraits, etc. Et apprécier la chaleur et la douceur du soleil sur la peau, puis sur vos clichés.
- Tirer profit de ces manipulations quotidiennes, pour améliorer la conduite en main, le respect et la confiance.
- Chaque jour prendre ne serait-ce que quelques minutes pour instaurer une nouvelle règle : baisser la tête avant d’ôter le licol, prendre une flexion latérale, ou donner les pieds, etc.
- Prendre plaisir à gratouiller un poney demandeur, qui va se tortiller dans tous les sens, de bonheur !
- Effectuer les tâches d’entretien en réalisant combien elles sont bénéfiques pour notre corps. Et lorsque vous doutez de cela, dites vous simplement, que vous avez la chance d’avoir les moyens physiques de le faire, ce qui n’est pas le cas de tout le monde..
Comment rendre l’hiver plus agréable à nos chevaux et poneys ?
Et qui plus est, lorsque l’on manque de place pour leur permettre de rester dehors en toutes saisons.
- préférer une stabulation à un petit box (= la vie à plusieurs avec possibilité de bouger, que l’isolement et l’immobilité)
- écurie avec vue sur l’extérieur autant que possible, et suffisamment ventilée (à défaut d’être dehors, qu’ils puissent au moins regarder le paysage et se distraire)
- un mini paddock avec abri est l’idéal (= l’animal choisi d’être dehors ou dedans, comme bon lui semble)
- les sortir tous les jours, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il fasse froid car ils ont besoin de marcher (s’il tempête on peut attendre le lendemain et passer un moment à jouer avec eux à l’écurie) ; garder à l’esprit que le cheval n’est pas en sucre, et qu’il ne va pas fondre lorsqu’il pleut !!
- sacrifier un paddock pour que les animaux puissent se détendre et bouger tous les jours.
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si vous pratiquez la marche ou le jogging, rien de tel que d’emmener votre compagnon avec vous dans ces moments là ! (à condition que la conduite en main soit parfaitement acquise auparavant…)
- les emmener brouter en main (cela permet en vous promenant, d’améliorer les bases de l’éducation, ou de renforcer le travail déjà établi)
- ne pas manquer une occasion de sortir monté ou attelé lorsque la météo le permet ! Ce serait trop dommage de ne pas profiter ensemble du beau temps, l’espace de quelques heures ! Et puis c’est bon pour le moral de tout le monde !!
N’hésitez pas à partager vos astuces ou vos idées dans les commentaires
pour le plus grand bien être de nos amis équins !
2 Responses to Comment gérer au mieux les chevaux en hiver ?