En Janvier, comme tous les ans depuis presque 30 ans, c’est le festival équestre en Avignon de Cheval Passion.
Voilà longtemps que je voulais m’y rendre et y assister pour voir ce que ce salon avait de si particulier. Cette année, j’ai eu l’occasion et la possibilité d’aller passer quelques jours en Provence à cette époque (15 au 19 janvier), et j’en ai donc profité pour découvrir Cheval Passion, et vous rapporter mon point de vue (strictement personnel, il va de soi)
De nombreuses aires d’évolution, un programme un peu succinct.
Tout d’abord, beaucoup d’espaces de travail (carrière ou rond), et peu d’animations sur ces espaces, ce qui est dommage au final, car regarder des chevaux se détendre de l’enfermement en box, ça va bien 5 minutes, ensuite c’est vite lassant ! Par contre à partir de 14h il y a des animations partout en même temps, il faut donc choisir ou courir… De plus les informations sont difficiles à dénicher, il faut questionner les cavaliers directement, car le programme est très évasif, tant sur les lieux de démonstrations que sur les horaires précis. Vraiment dommage, sauf si le but est de s’entraîner physiquement à arpenter les allées en tout sens. D’autant que la météo peu clémente et humide ne rendait rien agréable au fil des jours. La persévérance aidant j’ai pu tout de même assister à quelques épreuves sportives (équitation camargue et western) dont je vous parlerais dans un prochain article.
Les spectacles équestres
Midi et soir, au Cabaret équestre et à la Bodega (deux halls distincts), se produisent différents artistes avec leurs chevaux et poneys, durant les repas. Nous y avons assisté un soir, afin de dîner en observant les numéros proposés sur la scène. En dehors de quelques rarissimes exceptions, le spectacle est fort décevant pour un public averti, et même non averti. Beaucoup trop de prestations en liberté, avec des chevaux insuffisamment éduqués, peu voire pas connectés avec leur partenaire, regardant avec insistance la sortie, voire cherchant comment déjouer les aides qui les repoussaient à la porte. Bref, rien qui ne fait vraiment rêver, tout au contraire. Sans parler de l’envie de tout ces « artistes » de faire réaliser une croupade, un cabrer ou un pas espagnol à son compagnon,
à grand renfort de coup de stick. Des animaux souvent en défense et tellement coincés dans leurs rênes fixes que les surfaix se retrouvent sur le garrot et les coudes… Et dans les prestations en selle, de type dressage ou carrousel, rien d’extraordinaire non plus, des équidés manquant d’entrain, pas en avant, avec des cavaliers qui grattent de l’éperon durant toute la prestation, et des embouchures à branches souvent mal réglées.
Inutile de préciser que l’on n’y a pas assisté une seconde fois ! Pour résumer, j’ai retenu que si l’on a des bottes ou des mini chaps qui montent au dessus des genoux, et une cape ou une veste de spectacle, on est opérationnel pour être artiste… peu importe le travail équestre en amont, l’illusion devrait suffire. Franchement j’ai trouvé que l’image donnée est loin d’être excellente, en dehors de quelques rares cas sur lesquels je vais revenir plus en détail (dans un article à paraître), car ils ont le mérite de sortir du lot, et de très loin.
Plus de 200 exposants
Au niveau des halls dédiés aux exposants, rien à dire, c’est à peu près le même « grand supermarché » du monde du cheval, qu’au salon de Paris ou de Lyon, à la différence qu’on y retrouve principalement des selleries western ou ibériques mais pas camargue (dommage lorsqu’on est si près, mais ce n’était sans doute pas la saison), axées randonnée et dressage. Les fans d’obstacle seront déçus, peu de stand proposant les casques dernier cri avec les guêtres assorties. Je ne m’y suis pas attardée non plus, n’ayant rien de particulier à acheter. Le stand des Haras Nationaux proposait de l’initiation à l’attelage avec un enseignant, ce qui permettait au public d’avoir une première approche sur simulateur.
Les démonstrations
Dans le grand Hall dédié au spectacle des Crinières d’Or, nous pouvions les jeudi et vendredi après midi, y observer le « spectacle des artistes » ; c’est à dire la répétition sur la scène de numéros professionnels. Pas de chance là encore le seul que nous avons vu ne semblait pas du tout en harmonie avec ses chevaux en liberté, qui montraient clairement leur ras-le-bol de répéter inlassablement la même chose. Dans ce même espace nous avons pu assister au show d’élevage spécial Camargue, pour célébrer les 50 ans de l’association de la race camargue. Le petit cheval blanc y était mis à l’honneur dans différentes démonstrations montées, attelée et à pied, afin de mettre en avant la polyvalence de cet animal. C’est également dans ce hall que nous avons pu suivre la prestation de Louis Basty en direct, avec les 14 chevaux des Haras Nationaux de Uzès.
Dans l’ensemble j’ai trouvé qu’il y avait trop peu de démonstrations, et souvent les carrières et pistes vides.
Par choix personnel, nous n’avions pas réservé pour assister à l’un des galas des Crinières d’Or, je n’ai donc aucun avis à émettre à ce sujet, et c’est peut être mieux ainsi !
Par contre il y a de quoi se restaurer un peu partout, avec énormément de diversité, ce qui change des éternels sandwiches jambon-beurre.
Enfin voilà, j’ai découvert Cheval Passion, mais je n’y retournerais pas ! (pas plus qu’un autre salon d’ailleurs !)Je regrette de n’avoir pas pu assister le mercredi aux spectacles des poneys club, j’aurais peut être trouvé cela agréable et intéressant.
Si vous aussi vous y avez fait un tour,
donner moi votre avis dans les commentaires !
10 Responses to Le salon Cheval Passion d’Avignon