Un petit bout de paradis

Au bout du chemin, le paradis…

La vie nous joue des tours

Nous avons fait maintes et maintes fois la route menant vers notre nouveau lieu de vie, que nous pensions être un petit paradis pour nous tous (c’est à dire pour notre grande tribu animale, à plumes et à poils, et pour nous même), lorsque nous l’avions visité cet été.

chevaux au pré

Arrivée des premiers chevaux dans ce petit paradis

La vie et ses aléas en décident parfois autrement, semant sur notre parcours une pléiade d’embûches les unes après les autres. Tout cela parait tellement surréaliste lorsque l’on considère ces évènements avec un peu de recul et une certaine dose de détachement indispensable à une bonne vision d’ensemble des problèmes accumulés. Un tel cumul que si je vous en faisait la liste (même incomplète) certains d’entre vous ne pourraient s’empêcher de croire ou penser que j’exagère ! Je pourrais en faire un roman, proposer un sujet de film cinématographique, tant le scénario ‘catastrophe’ est déjà pré-écrit !

Je prends aujourd’hui tous ces ennuis avec beaucoup de philosophie et de sourire, mais je peux vous certifier que malheureusement cela n’est pas toujours le cas, et que nous rencontrons régulièrement de grands moments de détresse et de solitude face à cette vie que nous qualifions facilement d’injuste.

 

Tout ce qui ne tue pas…

Comme le répétait souvent ma grand mère (avec qui j’ai vécu les meilleures années de ma jeunesse, dans la campagne Champenoise), confrontée quotidiennement au dur labeur des petits vignerons :

[inlinetweet prefix= » » tweeter= »null » suffix= » »] »Tout ce qui ne nous tue pas, nous rends simplement plus fort »[/inlinetweet]

Je ne saurai vous dire exactement le nombre de fois où j’ai répété cette phrase depuis plusieurs semaines !!

 

Vaincre les épreuves

Apprendre un peu plus chaque jour à prendre avec détachement les évènements défavorables ou désagréables encombrant notre route vers ce bonheur convoité, et notre petit paradis.

Comprendre que contourner la difficulté ne la résout en rien, et qu’il est préférable de l’affronter directement, bien que cela soit parfois très complexe ou douloureux.

Garder à l’esprit que chaque problème dispose au moins d’une solution, et qu’il suffit de la trouver… Facile à dire, parfois moins facile à mettre en oeuvre !!

 

Apprécier le positif

Malgré toutes les choses négatives pouvant survenir dans une journée, il reste toujours une multitude de petits points positifs et agréables que notre esprit occulte facilement et involontairement.

Constater simplement aussi souvent que possible, tout ce qui va bien (et pourrait aller mal aussi) :

  • Les chevaux et poneys sont en pleine forme, sans aucun soucis de santé depuis 2 ans
  • Le  parc provisoire d’un petit hectare bien enherbé (avec mare) suffit pour le moment au troupeau, le temps de s’occuper des autres clôtures.
  • Depuis deux jours, tous les équidés sont enfin réunis dans leur nouvel environnement, et heureux de se retrouver pour jouer et brouter ensemble. Et moi satisfaite de ne plus devoir faire la navette quotidiennement, soit une économie de 150 km et deux bonnes heures de conduite.
  • La météo est favorable et plutôt clémente dans l’ensemble depuis le début de notre installation, facilitant (malgré tout le reste) nos démarches.
  • Nous avons un toit sur la tête, et nos animaux aussi (même si c’est un peu en version camping pour l’instant !), et de quoi manger.
  • L’eau et l’électricité fonctionnent, c’est du camping amélioré !!
  • Notre cadre de vie est calme et agréable (et il sera un jour reposant, mais pas tout de suite !!)
  • Chats et chien peuvent se promener à leur guise sans risque sur le domaine et alentours.
  • Nos poulets (petits et grands) sont tous installés du mieux que nous avons pu, en respectant leurs affinités ; les poussins bénéficient de « l’écurie » ce qui est drôlement pratique pour les soins, car c’est éclairé et contre la maison.
  • De plus j’adore voir les poussins ‘fugueurs’ se promener dans la cour devant la cuisine !! Plus qu’un rayon de soleil, un instant de bonheur qu’ils m’offrent régulièrement.
  • Avoir eu la chance, dans notre malheur, de trouver une entreprise et des artisans capables de venir réaliser une partie du chantier dans les temps impartis ; sans quoi le camping aurait été bien moins confortable, j’en suis persuadée. 🙂

 

poney au coin de la ferme

Poney Scotch se promenant ce matin au coin de la maison !!

Les animaux et moi

J’ai constaté depuis quelques temps que nos animaux familiers (et certainement d’autres) ont une capacité surprenante à nous aider dans des situations compliquées. J’avoue que de prime abord j’étais assez septique sur le principe, et que je n’ai pas encore pour réflexe d’aller leur demander de l’aide lorsque les circonstances me dépassent.

Cependant il s’est avéré qu’à chaque fois que je suis allée les trouver, emplie de tristesse, de désespoir ou de découragement face à une situation donnée, que j’ai pris le temps de leur expliquer les tenants et les aboutissants, et que je leur ai simplement demandé de m’aider avec tout l’amour que je peux leur porter, quelques temps après des solutions surgissaient comme par enchantement !

Cela ne peut être des coïncidences, j’en suis maintenant intimement persuadée, vu le nombre de fois où j’ai tenté l’expérience ces derniers temps. Je ne suis pas capable aujourd’hui d’expliquer ce phénomène, mais simplement de le constater (parfois avec stupéfaction) et le partager.

 

Le chemin du paradis

Mes équins, mes poulets, chats, et chien nous aident au quotidien à trouver le bon chemin qui nous permettra enfin d’apprécier notre petit paradis. Je leur fais confiance, car sans eux, nous aurions sans doute baissé les bras plus d’une fois.

Le chemin est encore long et tortueux, mais voir ce matin mes chevaux jouer et galoper dans la prairie, me conforte dans l’idée que certains sont plus doués que d’autres pour trouver le trajet le plus court menant au bonheur ! 

Il y a certainement un exemple à retenir à ce sujet…

 

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Avoir confiance en son cheval

 

Le contexte

Notre déménagement bat son plein, la course contre la montre débutée il y a maintenant plusieurs semaines devrait toucher à sa fin demain, hors tout n’est pas prêt pour l’accueil de notre grande famille animale (un peu plus d’une centaine de sujets…), et encore moins pour nous dans la maison.

 

Les évènements se sont acharnés contre nous depuis le sinistre de notre tribu à plumes le 10 octobre dernier, engendrant beaucoup de soins, de temps à leur consacrer, beaucoup de malades et de morts… Notre moral déjà bien affecté, s’est écroulé lors de la prise de possession de notre ferme en découvrant l’état caché des murs et plafonds. Impossible d’y faire quoi que ce soit comme aménagement et y vivre rapidement comme initialement prévu.

Il nous a fallu trouver une entreprise capable d’agir vite pour faire une rénovation partielle de l’habitat dans les temps impartis.

 

Compliqué donc, d’avoir des animaux de part et d’autre, pour y veiller comme il se doit. Les poulets sinistrés nécessitant des soins appropriés quotidiens, ainsi qu’un nouveau traitement sur 30 jours assez contraignant à mettre en place et à administrer, cela nous complique encore la tâche déjà ardue du transfert animal.

 

C’est donc dans un contexte un peu tendu que nous sommes actuellement, pour essayer en deux journées, de finir les enclos et poulaillers, finir une seconde pièce habitable, et transporter nos meubles et notre petite famille à poils et à plumes…

 

chevaux en camion

Chevaux en vadrouille !!

Transport des équidés

 

Les 4 poneys ont été les premiers à investir les lieux hier, en même temps que les familles de poulets non sinistrés. Le voyage s’est normalement déroulé, agrémenté du chant des coqs, malgré la pluie et l’humidité ambiante.

 

Aujourd’hui est le tour de mon vieux poney avec la pouliche de 18 mois, Dikwa. Twist est déjà installé dans le camion, se frottant la tête avec délicatesse sur nos meubles blancs !! La pouliche n’a pour ainsi dire jamais voyagé, et n’est pas non plus attachée, faute d’avoir pris le temps de m’occuper réellement de son éducation

D’un coup cela me traverse l’esprit que l’on va peut être galérer encore, mais pour l’embarquement ou le voyage…

 

Olivo et Byhalia nous rejoindrons ultérieurement la semaine prochaine, faute de pouvoir faire mieux dans le temps imparti. Ils ne sont pas malheureux avec la parcelle pour eux tous seuls, et du foin qu’on leur mettra pour les occuper.

 

Rejeter le doute et avoir confiance !

Alors que je caresse Twist pour le garder sur un côté, le doute m’envahit quant à la réaction de Dikwa, face au camion, au transport, au matériel chargé à l’avant, etc.

Je réalise soudainement que la pouliche du haut de 18 mois et de ses presque 500kg, n’est que partiellement éduquée, et n’est même pas attachée !

 

Aller ! Laissons les doutes au placard, et faisons confiance à nos chevaux !

La pouliche nous suit dans le camion sans se poser une seule question. Je reste à la tête des deux loulous le temps que pont et portes se referment. Une légère inquiétude se fait ressentir à la fermeture du pont, mais c’est tout.

Twist sait voyager parfaitement et s’adapter, je le laisse libre de s’installer comme il veut dans le camion. N’ayant pas tellement d’autres solutions que de rester tenir bêtement la longe de la pouliche, j’opte pour la même solution. Avec un peu de chance elle va copier le comportement de son vieux camarade, et tout se passera bien.

 

Je les laisse donc libres tous les deux dans le camion et je surveille durant le trajet, restant prête à intervenir en cas de problème. Dikwa semble préférer voyager la tête basse, ce qui m’inquiète un peu au départ. Mais son centre de gravité est ainsi rabaissé et elle accuse moins les virages de la route. Au final c’est sans doute elle qui à raison !!

 

chevaux dans un camion

Chacun trouve sa place comme bon lui semble !

Peu à peu elle pousse Twist (qui lui, aurait pourtant bien aimé regarder défiler le paysage par les vitres) pour se mettre en diagonale, et fini même par se tourner complètement vers l’arrière.

Elle aura trouvé toute seule la meilleure façon pour elle de voyager : dos à la route et tête basse ; et tout cela sans bagarre ni difficultés puisqu’elle était libre de son choix à l’intérieur de l’espace ‘cheval’ du camion !!

Twist à retrouvé sa place près de la vitre, il me regarde et admire le paysage verdoyant qui nous mène vers notre nouvelle maison !

Lâcher prise

Ce matin j’ai lâché prise, et j’ai fait confiance à mes chevaux. Ils ont trouvé eux même ce qu’il y avait de mieux pour eux, sans que je n’intervienne.

Nous humains, voulons toujours trop ‘tout gérer’ alors que c’est à la fois IMPOSSIBLE et INUTILE.

Faire confiance aux autres ou aux animaux c’est avoir suffisamment confiance en soi et en eux pour lâcher prise sur les évènements. 🙂

Cet article participe à l’évènement mensuel À la croisée des Blogs, organisé cette fois ci par Enzo du blog Ex-timide.com, et dont voici l’article de lancement.

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Poils équins : indignez-vous !

Nous retrouvons aujourd’hui Naja du blog Ekitado, qui relate dans cet article invité, l’importance et le rôle du poil chez nos équins. C’est donc elle qui s’exprime dans le « je » de ce texte.

Poils équins

Ma chère jument s’apprête à passer l’hiver dehors. Son poil s’épaissit chaque jour, si bien que dans quelques semaines elle semblera tenir davantage du poney nordique que de la trotteuse. Je n’ai pas l’intention de la raser, ni de lui mettre une couverture. Propriétaire indigne ?

A quoi servent exactement les couvertures ? A mon humble avis, le meilleur usage d’une couverture, pour un cheval, c’est ça :

cheval jouant avec sa couverture

Cheval s’intéressant de près à une couverture !!

De la part de quelqu’un qui dédie son blog au matériel équestre, vous trouverez peut-être d’une délicieuse ironie de faire un article anti-couvertures. Pourtant, si on s’intéresse de près au matériel, c’est justement pour distinguer le bon grain de l’ivraie.

J’aimerais ici vous parler plus spécifiquement d’un article – No More Blankets – qui se base sur des faits scientifiques pour expliquer pourquoi on ne devrait pas couvrir le cheval et comment l’aider à lutter contre le froid avec ses propres moyens.

« No More Blankets » nous expose les faits suivants :

  • Pour survivre, la température corporelle du cheval doit rester comprise autour de 37,5°C (c’est le cas chez tous les mammifères).
  • Les propriétaires et amoureux des chevaux sont en général très au courant des dangers d’une forte fièvre, mais savent très peu de choses sur la capacité du cheval à résister au froid.
  • Les chevaux ont beaucoup plus de facilités à préserver leur chaleur corporelle par temps froid qu’ils n’en ont à redescendre leur température par temps chaud.
  • poils mouillés faisant office de "gouttière" naturelle

    poils mouillés faisant office de « gouttière » naturelle

    Le poil du cheval est recouvert d’une substance grasse qui agit comme un matériau déperlant: l’eau glisse dessus sans pénétrer (la substance grasse s’appelle le sébum et est produite par les glandes sébacées, précise Gillian Higgins dans « Anatomie du cheval et performance »).

  • Plus long est le poil, moins l’eau a de chances de parvenir jusqu’à la peau (eau froide sur la peau = température corporelle qui descend, qui ne grelotte pas après une douche froide ?).
  • Les brossages réguliers retirent cette substance grasse sur le poil, et par conséquent diminuent la protection « déperlante » (les shampoings aussi).
  • La boue dont le cheval ne manque pas de se couvrir participe également à protéger le cheval. Aussi, les jours où je rends visite à mon cheval sans le monter, je n’hésite pas à le laisser couvert de boue. C’est bon d’avoir des arguments pour justifier sa flemmardise !

Voilà donc ce qui permet de comprendre à quel point le cheval est bien armé pour supporter le froid par ses propres moyens. Mais l’article va plus loin : il argue que la couverture dérègle ce fabuleux dispositif de thermorégulation naturellement intégré au cheval. En effet, d’une part le cheval ne peut pas décider de réchauffer uniquement les parties de son corps laissées à l’air libre (jambes, cou, visage). Soit il réchauffe son corps entier, soit il refroidit son corps entier. D’autre part, la sueur sous une couverture engendre des problèmes métaboliques.

De cet article, je ne retiens ici que ce qui concerne le poil et la couverture. Si vous vous débrouillez en anglais, je vous encourage vivement à lire l’article en entier. Vous y apprendrez également comment le cheval maintient sa température corporelle grâce à son gras, ses muscles, et à en s’alimentant. En d’autres termes, ce n’est pas de couverture dont le cheval a besoin, mais de conditions de vie qui lui sont adaptés : un pré avec potes et abri, sans couverture, avec accès au foin 24h/24 et 7j/7.

La chemise polaire séchante sur le dos d'un poney

La chemise polaire séchante, un matériel indispensable.

Reste un problème : si la couverture est un mauvais remplaçant du poil du cheval, cela veut dire qu’il faut également éviter de raser le cheval. Pourtant, j’aimerais continuer à monter loulou cet hiver et avec son poil de nounours, il est trempé de sueur au bout de 20 minutes de travail. Que faire ? Pour ma part, j’ai résolu le problème avec… Une couverture. Après le travail, ma jument sue beaucoup dans son gros poil d’hiver et s’il n’est pas question de la raser, il n’est pas question non plus de la remettre au pré couverte de sueur. Je la couvre donc d’une polaire séchante et la marche jusqu’à ce que le poil sèche.

En conclusion, faut-il brûler les couvertures ? On ne le répètera jamais assez : tout est question de contexte. Les conditions de vie idéales sont difficiles à réunir, la pension parfaite difficile à trouver. Je connais une propriétaire qui préfèrerait ne pas couvrir son loulou, mais celui-ci tombe malade s’il n’est pas couvert et reste en bonne santé lorsqu’il est couvert. Inutile de risquer la santé de son cheval si vous le savez fragile. Mais si vous avez un compagnon frais et vigoureux que vous avez l’habitude de raser et/ou couvrir, essayez donc cet hiver de lui laisser son poil, et voyez comment il se porte. Et surtout, découvrez le bonheur de plonger votre nez dans un gros poil de nounours, de réchauffer vos mains dans sa fourrure chaude… Et dites à votre cheval : J’aime tes poils.

PS : Si vous connaissez déjà cette merveilleuse folle qu’est Solange, vous aurez reconnu l’inspiration de mon titre. Sinon, filez voir cette vidéo > Poils pubiens, indignez-vous !

Quant à vous, envisagez vous de couvrir votre cheval ou poney bientôt ??

Partagez vos choix et raisons dans les commentaires.

Comme le souligne Naja, tout est question de contexte et pas seulement de théorie.

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Savoir saisir sa chance

Rechercher pour acheter

Il y a déjà quelques temps déjà, lorsque j’ai développé mon activité attelage, ainsi que la section d’enseignement s’y référant, j’ai été confrontée à la recherche de poneys aptes à pratiquer la discipline rapidement.

Je souhaitais continuer à atteler en paire, puis un jour en team (= à 4 équidés) avec autant que possible un piquet de poneys harmonieux à l’œil : taille, couleur, gabarit.

ponette pie alezan attelée

ponette pie au modèle petit cheval plus que shetland, lors de son débourrage à la voiture

Cela a été des mois de recherche, mon choix étant axé initialement sur de l’alezan ou du pie alezan, comme les deux poneys que j’attelais déjà en paire.

Des mois à consulter tous les sites d’annonces sur internet, à éplucher les pages du bon coin tous les matins, à appeler des connaissances, des marchands, négociants, éleveurs, etc.

Après plusieurs visites et des milliers de km parcourus pour voir des poneys maigres, mal toisés (parfois trop grand ou trop petit de 10cm….. !!!!), nous avons acquis une ponette pie alezane qui semblait convenir. La couleur était bonne, la taille aussi mais le modèle était vraiment particulier : elle ressemble à un mini cheval et non un bon poney shetland bien robuste.

Bref, cette ponette n’a jamais fait l’affaire, et je n’ai jamais eu l’affectif nécessaire pour m’en faire une bonne partenaire d’attelage. Qui plus est, elle était pleine, et est donc retournée au pré… Résultats des courses, toujours pas de poney !!!!!

Passés presque 1 an de recherches infructueuses, nous avions décidé d’opter pour une paire de poneys noirs. Il y en avait beaucoup sur le marché, cela allait être plus simple sans doute, ainsi…

Plusieurs échanges de renseignements, de photos, et nous voilà partis en direction de la région parisienne de bon matin pour voir et visiter plusieurs sites proposant des animaux pouvant convenir.

Une fois de plus, grande déception sur place, les poneys ne ressemblent pas aux images, la taille ou le modèle ou l’âge ne convient pas. Le seul retenant notre attention est complètement speed, et craint l’homme ! Et puis c’est le seul, même en considérant les mois de rééducation mentale de l’animal, il ne ferra jamais une jolie paire à lui tout seul… 😉

[inlinetweet prefix= » » tweeter= » » suffix= » »]Pas de coup de foudre, pas de coup de cœur, malgré le nombre d’animaux visités. [/inlinetweet]

Dernière écurie avant de rentrer bredouille. Les poneys à vendre sont tous dans le même box démontable. Le noir n’est pas vraiment noir, et l’autre ne fait pas la même taille, ils sont trop petits. Encore loupé…

Trouver son bonheur par hasard…

C’est alors que la responsable nous demande si nous ne voulons pas une autre couleur, car elle a aussi des alezans à vendre, qui sont déjà attelés… Ne m’attendant plus à rien, je dis que « oui, voyons voir ces poneys là, on ne sait jamais ».

C’est alors que j’ai l’agréable surprise de découvrir deux beaux poneys, de modèle, taille et coloris correspondant à mon souhait initial !! Et en plus ils sont attelés, en âge d’être utilisés et déjà plus ou moins travaillés.

Scotch le poney shetland

Scotch le poney shetland

C’est ainsi que Scotch (alias Sénior) est entré dans ma vie et dans mon team !!

Si ce jour là, je n’avais pas pris quelques minutes pour discuter avec cette dame, je serai passée à côté d’une sacrée opportunité.

Il y a comme ça, parfois des moments dans la vie où l’on se sent découragé, où l’on baisse les bras, et soudain une solution inattendue s’offre à nous, simplement parce que nous lui avons laissé la possibilité de s’exprimer.

Certains appellent cela de la chance, le destin ou simplement la vie…

A vous de voir !!

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Une autre approche…

Olivo,

Ma rencontre avec Olivo a été particulière et singulière.

portrait de cheval

Olivo maintenant : un peu moins fin qu’il y a quelques années !!

Olivo était tout ce que je n’aime pas :

  • Bai,
  • Fin
  • Chétif,
  • Pur-sang,
  • Et surtout c’était un cheval, un grand cheval, trop grand (enfin pour moi qui n’aime que les poneys !)

Malgré cela je l’ai acheté ce jour là. Les signaux qu’il m’avait transmis étaient clairs, trop clairs.

[inlinetweet prefix= » » tweeter= » » suffix= » »]Ce n’est pas moi qui l’ai choisi ce cheval, mais bien lui.[/inlinetweet]

 

Je pensais naïvement qu’il conviendrait à l’instruction… Je ne l’ai pas acheté pour moi…

Jugé trop délicat, trop sensible, trop compliqué, trop imprévisible, il n’a pas fait d’instruction.

Son premier débourrage (fait par mon ex mari et un aide confirmé) a été un échec véritable.

 

Olivo le rebelle

Mais il m’a fallu du temps pour comprendre et analyser que ce comportement désagréable, il ne l’avait qu’avec les autres humains, et jamais avec moi. C’était flatteur pour mon égo de Lion, mais que faire de ce cheval ?

Il fallait essayer quelque chose, sans quoi c’était un aller simple pour l’abattoir…

J’ai repris le débourrage selon ma méthode, mais pas réellement en confiance : je l’avais vu éjecter son cavalier en moins de quelques secondes, sans violence ni colère, simplement de la conviction dans ce qu’il faisait. Il savait ce qu’il faisait.

complicité avec le cheval

Moments simples, complices, sans autres attentes.

Olivo : une tête fine avec de grands yeux ronds, toujours à l’affût de mes moindres gestes.

  • Pourquoi cet animal m’aimait-il ainsi sans me connaître, et ce depuis notre premier contact ?
  • Pourquoi m’avait-il choisi moi lors de cette vente, et pas quelqu’un d’autre ?

Beaucoup de questions qui même aujourd’hui n’ont pas trouvées de réponses !

 

 

Au fil des jours, des semaines, puis des mois et des années, j’ai appris à connaître cet animal, à lire ses expressions, ses désirs et envies.

A mon tour, je l’ai aimé comme il l’attendait, et comme il le méritait ; malgré qu’il soit pur-sang, bai, fin et surtout grand ! 😉

 

J’ai appris la patience, la douceur, l’écoute mutuelle. Nous avons progressé ensemble dans une approche plus respectueuse de l’équitation (et donc des êtres vivants directement concernés et impliqué par ce sport).

 

Olivo m’a appris à prendre le temps, à réfléchir, à me poser, à modifier mon planning en fonction de lui pour ne faire si possible, que des séances où nous étions tous les 2 connectés et disponibles, tant mentalement que physiquement.

[inlinetweet prefix= » » tweeter= »null » suffix= »null »]Moins de séances, mais plus riches en enseignements et plus productives[/inlinetweet]

 

Olivo le maître

La course contre la montre qu’était ma vie depuis des années, commence à ralentir, mais elle ne s’arrête pas pour autant ! Le chemin à parcourir est encore long pour cela !

 

Olivo est tellement sensible qu’il me renvoie toujours en temps réel l’image exacte de ce que je suis. Il est mon miroir et me guide vers une attitude plus réfléchie, plus à l’écoute de ce qui m’entoure et plus à l’écoute de moi même également.

Plus qu’un cheval, plus qu’un pur sang bai, grand et fin, Olivo est devenu, non seulement mon ami et fidèle compagnon équestre, mais surtout un guide dévoué m’orientant vers une vie (en général) plus sereine, plus paisible et plus harmonieuse avec la nature et les animaux.

🙂

assise aux pieds de mon cheval

Apprendre à trouver l’harmonie et la sérénité

Cet article est ma contribution du mois au festival de La Cavalcade des Blogs, organisée ce mois ci par Alexandrine du blog Éduquer son cheval, et dont le thème lancé pour les débats était : La progression et l’évolution du cavalier, grâce au cheval.

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Un jour un destin (2/2)

Pour rappel, Sophie raconte dans la première partie de son témoignage, comment elle a rencontré Vulcain, et comment elle envisage de se mettre à l’équitation grâce à lui, et pour lui ! 😉

Sophie avec ses animaux

Sophie avec ses animaux

Apprendre l’équitation

Parallèlement à tous ces moments magiques, j’ai choisi une petite structure équestre de campagne pour m’initier à l’équitation. Assez sportive (je courrais à l’époque une quarantaine de km par semaine), j’ai appris rapidement à me tenir correctement sur la selle. Après 3 années, qui m’ont semblé être un minimum pour monter un jeune cheval, je me suis vite aperçue que cette équitation avec mors ne correspondait pas vraiment à mes attentes. Je n’en pouvais plus d’entendre « raccourcis tes rênes, place le cheval etc. … » et comme je ne faisais jamais ce qu’il mettait demandé, il était temps que j’arrête. Je me mettais à la place de la pauvre bête qui se trouvait entre mes jambes et qui devait vraiment en avoir assez d’être mal mené par des humains irrespectueux.

Je voulais une monte la plus « naturelle » possible, avec un cheval qui se sent bien dans ses pieds et dans sa tête.

J’ai fait sourire, et rire beaucoup de cavalières. Des moqueries, des réflexions du genre : « Tu n’as pas assez d’expérience pour avoir un jeune cheval comme Vulcain », « À jeune cavalière, vieux cheval », « Sans mors, tu es folle, s’il t’embarque, comment fais tu ? » Mais rien n’allait m’arrêter, j’avais envie d’essayer avec mon cheval. Je pense qu’avec du travail, de la patience, et de l’amour, tout en gardant de la fermeté dans un gant de velours, je vais réussir. Même si j’ai plus de cinquante ans et que j’ai un jeune cheval rapide. Je voulais faire de la randonnée.

Donc dans un premier temps, je me suis documentée. J’ai lu beaucoup de livres sur une multitude de méthodes : les livres d’Elisabeth de Corbigny sur l’équitation éthologique, les livres de Véronique de Saint Vaulry dont un surtout que j’ai beaucoup utilisé « Le cheval d’extérieur », un livre aussi de Sandrine DHONDT « de l’éthologie au dressage ». Et beaucoup d’autres. Puis je me suis lancée dans l’aventure.

Avec beaucoup de douceur, du temps, de l’observation, j’ai créé mes propres codes avec Vulcain. Dans un premier temps avec les mots que j’associe à une attitude. Comme Vulcain est un cheval très curieux, il apprend très vite.

Il est à l’écoute, et je suis aussi à son écoute.

Je devrais même dire l’inverse ; avant tout travail, je l’observe et je sais si c’est le moment, le bon jour, s’il est disponible dans sa tête. Il y a des jours avec et des jours sans…. comme moi….. Il a aussi ses humeurs.

J’ai fait aussi quelques stages « éthologiques », avec Vulcain. J’ai arrêté, cela me perturbe et gêne aussi mon cheval, nous avons nos propres codes, qui ne sont ni classiques, ni éthologiques. Et comme cela fonctionne très bien, je ne cherche pas à faire autrement.

sophie montée sur le dos de vulcain

Un jour, un destin : Sophie et Vulcain

J’essaie un code pour une action, dès que cela fonctionne je le répète une fois, je félicite Vulcain et j’arrête. Puis la séance suivante je vois un autre code, puis je reviens sur ce que nous avons vu la séance précédente. Je vais doucement, je prends mon temps. Parfois cela ne fonctionne pas. Alors je passe à autre chose, puis j’arrête sur une action positive. L’ultime récompense pour Vulcain c’est lorsque j’ouvre la barrière pour faire un tour à l’extérieur, il met alors sa bouche légèrement en cul de poule, pour me faire comprendre qu’il est ravit.

J’alterne, travail à pied, travail monté en licol en cordelette ou en sidepull. J’ai commencé en carrière, puis très vite dans notre terrain, avec toute la famille autour de nous. Les ânesses, les chèvres, les poules, les shetlands et Titus le cob normand, tous nous suivent, c’est très sympa.

Depuis l’année dernière, je fais des randonnées avec Vulcain. J’habite une région ou il y a de superbes chemins de rando, des pentes, des montées. Nous partons une heure, deux heures, trois heures. Une heure quand je suis seule avec lui, et plusieurs heures avec mes amies.

Je ne contrarie jamais mon cheval, je le laisse poser ses pieds là ou il estime et sait qu’il peut les poser. Il est pied nu. Quand je sens un malaise, qu’il a une peur ou que je suis fatiguée, que je risque de le perturber, je descends de son dos et je passe devant lui, il me suit et tout rentre dans l’ordre. Je le mets en confiance le plus possible, parfois aussi je lui caresse l’encolure quand je sens une réticence, je lui parle, et je vois ses oreilles « satellites » (je les appelle ainsi), se tourner vers moi. Il écoute, il est concentré, et il agit suivant le ton que j’emploie.

Je n’ai pas la prétention de dire que tout est parfait, loin de là. Nous avons encore des progrès à faire, Vulcain et moi, car nous avançons tranquillement. Mon amie Véro me dit que nous sommes fusionnels, en connexion. C’est un cheval extra, il passe partout, il est souple, respectueux.

Pour la petite histoire : une fois il a trébuché, il est tombé sur les genoux, j’ai alors glissé sur l’encolure. Il est tellement respectueux, qu’il est resté sur ses genoux, à attendu que je me redresse, puis il s’est à son tour redressé. Mon amie Véro en est restée bouche bée.

Il a pourtant du caractère, et je tiens vraiment à ce qu’il garde sa personnalité. Mon mari et moi tenons à ce que tous nos animaux gardent leur identité.

Toutefois, je me garderai bien de donner des conseils sur l’éducation d’un cheval. Je n’en ai absolument pas les compétences. C’est uniquement notre histoire, mon destin et celui de Vulcain.

Si comme Sophie, vous souhaitez partager votre histoire avec un équin, contactez moi directement pour les modalités de publication sur le site cheval-facile.com 😉

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Un jour, un destin (1/2)

Je laisse aujourd’hui la place et la plume (ou le clavier !) à Sophie Le Bris, une lectrice et amie qui souhaitait partager son histoire.  C’est donc elle qui s’exprime dans le « je » de ce texte.

Sophie et le cheval Vulcain : une passion.

Sophie et Vulcain : une passion.

Citadine jusqu’au bout des ongles, talons aiguilles et vernis à ongles, je n’aurais jamais imaginé vivre un rêve d’enfant. Si je vais chercher au plus profond de ma mémoire j’ai toujours aimé la nature, et surtout, sans savoir vraiment pourquoi, j’ai toujours compris les animaux. C’était beaucoup plus que de l’amour, je communiquais avec eux. Je passais mon temps à observer, à sauver les petites bêtes : les oiseaux, les souris, les chats, les chiens. Au grand désespoir de ma maman !

Mon rêve était de vivre à la campagne le plus près possible de la nature, mais j’étais loin d’imaginer que j’allais vivre beaucoup d’aventures avec les petites et les grosses « bêtes ».

Comme j’ai beaucoup d’histoires dans mon panier, je vais choisir une seule d’entre elles, et les autres je les garde au chaud pour la création d’un blog (à venir très très prochainement).

C’est l’histoire de Vulcain et d’une mamie.

La mamie c’est moi, nous somme au mois de janvier 2010, j’ai tout juste 50 ans. Avec mon mari, nous avons une maison avec 5 hectares de terrain, des tondeuses sur pattes (deux ânesses, deux chèvres, des poules) et deux chiens que nous chérissons.

Un jour, Véro une de mes amies, qui connait ma passion pour la nature et les animaux me raconte une histoire bien triste :

« Je connais un endroit ou des chevaux ont été laissés à l’abandon, livrés à eux-mêmes, sans contrôle, sans soins. Des étalons, des trotteurs, des chevaux de traits, des chevaux arabes, des poneys, tous devenus sauvages. Il faut arrêter le massacre. Certains pourront être récupérés, d’autres malheureusement sont en trop en mauvais état. L’étalon dominant, qui est un magnifique trotteur, a fait des petits à toutes les juments. » (Je ne vous raconterai pas pourquoi ils en sont arrivés là, ce n’est pas le but.)

Véro me précise :

«  Je peux prendre 3 chevaux, une amie peut en prendre un, il reste un poulain de six mois. C’est un mâle, il est magnifique, curieux et puissant. La mère a du pur sang arabe et du poney. Comme je sais qu’il sera bien ici, j’ai pensé que ce petit père pourrait te plaire.»

Avant même que je ne vois le poulain, mon mari dit : « Oui, c’est un cadeau pour ton anniversaire ! »

Et voilà je suis partie avec Véro, rencontrer la perle rare.

Poulain curieux

Premier contact : Vulcain et sa maman juste derrière à nouveau pleine.

Cette première rencontre fut un coup de foudre réciproque. Nous étions au mois de janvier, il faisait froid, une boule de poils, couleur alezan brulé, s’arrête devant moi, me fixe. Je ne bouge pas pour éviter de l’effrayer, je me contente de l’observer. Sa mère est derrière, intriguée et prête à partir au moindre souffle.

Une semaine après, j’y suis retournée avec Véro et deux copines, pour attraper ce petit père avec douceur, le mettre dans un enclos, avec sa mère à côté, afin de procéder au sevrage. Nous sommes venues le nourrir et s’occuper de lui, puis quand ce fut le moment, il est arrivé à la maison.

Une fois à la maison une question venait à mon esprit :

« Maintenant qu’est ce que je fais ??? Bon d’accord, je vais lui procurer le plus de confort possible, le respecter. L’idéal serait que je fasse de Vulcain, mon ami, ma monture mais il y a un hic…… je ne sais pas monter à cheval !! A part des balades de touristes pendant les vacances, je ne connais absolument rien aux chevaux et à l’équitation. »

« Je vais commencer par l’observer, essayer de le comprendre, de le toucher, lui faire des mamours, j’espère qu’il comprendra que je veux être son amie. »

Je vous passe les détails, je peux seulement vous dire que j’ai passé des heures à rester à côté de lui, à le regarder, sans le toucher. Maintenant, il me connait par cœur, connait mes moindre gestes, mon état général dès qu’il me voit, et c’est réciproque.

portrait du poulain Vulcain

portrait de Vulcain, le petit sauvageon curieux.

La suite de ce merveilleux témoignage très prochainement, où Sophie explique comment elle devient cavalière, et quels sont ses principes équestres.

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Les signes qui doivent vous faire douter de votre selle

selle posée sur le dos d'un cheval

Définir rapidement si une selle convient toujours à son cheval

Aujourd’hui, c’est Naja du blog Ékitado, qui partage avec nous quelques astuces pour se poser les bonnes questions quant à sa selle.

Les signes qui doivent vous faire douter de votre selle

Dans son livre Le Silence des Chevaux, Pierre Enoff pointe du doigt certains des nombreux supplices dont les chevaux sont victimes à l’heure actuelle. Son analyse, non-exhaustive, est un appel à faire davantage attention à nos actes vis-à-vis de nos compagnons équins. Car ceux-ci ne sont pas bavards, du moins tant que l’on ne les écoute pas.

Aussi, penchons-nous sur un des instruments de torture du cheval les plus courants : la selle.

Adapter une selle correctement est un véritable métier. En revanche, détecter les signes que la selle est une cause d’inconfort et de douleur est tout à fait abordable. Inutile d’avoir de vastes connaissances en biomécanique équine, l’envie d’écouter son cheval suffit.

Voici donc quelques indices, repérables aisément, qui doivent vous mettre la puce à l’oreille et vous faire douter de l’adaptation de la selle au cheval.

  1. Au sanglage et au montoir – si vous respectez ces bonnes pratiques au sanglage et que votre cheval présente malgré tout des signes d’inconfort, il y a fort à parier que la selle soit coupable… Quelques signes qui doivent vous mettre la puce à l’oreille :
    1. Votre cheval couche les oreilles dès le sanglage
    2. Le cheval mord la selle ou la sangle
    3. Le cheval essaye de partir lorsque vous voulez re-sangler ou monter
    4. Il roule des yeux et/ou fouaille de la queue
  2. Monté, votre cheval tient sa queue de travers : il s’agit souvent d’un indice un signe de douleur dorsale. La queue est en effet le prolongement de la colonne vertébrale.
  3. Les gonfles et les plaies de selle, issues d’un frottement entre la selle et le dos, peuvent avoir de nombreuses causes, dont une selle mal adaptée au dos du cheval, ou mal équilibrée. Les autres causes à vérifier avant de s’attaquer à la selle : de la saleté (terre, sable) en abondance sur le dos du cheval (il faut panser cette pauvre bête avant de partir en promenade), ou bien une sangle trop serrée ou pas assez.
  4. Des zones de poil blanchissent par endroits, au niveau où la selle est posée : cette dépigmentation peut-être causée par une pression trop importante en une même zone.
  5. Avec un cavalier sur le dos, le cheval trébuche régulièrement sans raison apparente.
  6. Observez votre cheval après une séance : est-ce que les traces de sueur sont similaires de part et d’autre de la colonne vertébrale ? Les irrégularités indiquent des points de pressions inégaux de la selle.

 

poils blancs sur le dos du cheval

dépigmentation du poil bien avancée.

Mon cheval semble avoir mal au dos. Comment approfondir le sujet ?

Si vous repérez certains de ces signes chez votre cheval et que vous désirez approfondir le sujet pour vous assurer que la selle est bien la cause de sa douleur, vous pouvez tenter un premier auto-diagnostic. Le site saddlefitting.fr est une très bonne ressource, avec notamment cet excellent article sur les critères d’adaptation de la selle. Si vous avez la chance d’avoir une compréhension décente de l’anglais, n’hésitez pas à regarder cette série de vidéos sur les 9 étapes pour vérifier l’adaptation d’une selle, par Schleese Saddlery. Elle a également été sous-titrée en français et partagée par Florence.

 Si vous avez un doute, le saddle fitter Andre Bubear se propose de répondre à toutes vos questions sur Ekitado :« posez vos questions à André Bubear »
L’idéal reste bien sûr de faire appel à un Saddle Fitter qui viendra directement chez vous et pourra vous fournir des conseils personnalisés, et adapter votre selle ou, le cas échéant, vous aider à en choisir une nouvelle.

=> liste des praticiens en France : Le saddle fitting en France en 2014

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Les bienfaits des plantes médicinales

Il y a quelques temps je vous ai parlé du test fait avec Twist notre vieux poney de 32 ans et la gamme d’aliments complémentaires qu’est Horside. J’avais à ce moment là, laissé entendre que je testais également les effets du Horside Arti sur un autre animal…

Aujourd’hui je dévoile dans cette vidéo, quel est ce mystérieux animal qui bénéficie également [inlinetweet prefix= »Horside Arti : » tweeter= » » suffix= » »]des bienfaits des plantes médicinales[/inlinetweet] contenues dans ce complément alimentaire pour chevaux.

Il est évident que nous avons adapté la posologie à l’animal en question, et que les plantes ne sont pas les seuls vecteurs de cette belle réussite, mais y ont certainement fortement contribué !

Si ce film vous à plu, n’hésitez pas à cliquer sur le petit bouton ‘j’aime’ en haut à droite de la vidéo 😉 et à laisser un commentaire, cela me fait toujours plaisir de partager.

Transcription texte partielle de la vidéo :

C’est Gaëlle Dobignard, je vous ai récemment parlé sur le blog cheval-facile, du complément alimentaire Horside Arti que Twist a bien volontiers accepté de tester pour vous ! Cela fait maintenant plus d’un mois que la cure est terminée, et le poney montre toujours aujourd’hui des allures souples et déliées… enfin comme peut l’être un petit vieux de 32 ans ! Cependant, il lui arrive régulièrement, lorsque je le libère du sas, qu’il rejoigne les autres au galop, et cela fait plaisir à voir ! Alors si les bénéfices de la cure ce prolongent, je serai vraiment ravie des bénéfices de ce complément alimentaire, pour mon vieux Titi.

Par ailleurs j’avais également laissé entendre que je testais ce produit sur un autre sujet, et il est temps aujourd’hui de lever le voile sur ce mystère ! Grâce à la magie du montage vidéo, je vais laisser Twist manger et je vais me téléporter dans un autre espace du jardin, où je vous retrouve tout de suite ! Je ne suis plus en présence de chevaux, mais de poussins ! Et plus particulièrement d’un lot de poussins brahma, dont l’un d’eux, présentait à la naissance un grave problème locomoteur et articulaire.

Moriss’, que voici, ne marchait pas et se trainait lamentablement sur le sol, ses articulations étant en hyper-flexions dans le mauvais sens. (Explications visuelles sur la positions des pattes). Malheureusement ne pensant pas que ce poussin allait survivre, je n’ai à l’époque pris aucune photo de lui/elle. La grande majorité des éleveurs (sélectionneurs) l’aurait sacrifié ou laissé mourir, ne s’intéressant pas à ces sujets un peu particuliers. Mais comme toujours, nous avons cherché une solution, et outre les massages à l’arnica, et la rééducation quotidienne de ses pattes, nous avons pris la décision de lui administrer tous les jours, un peu de horside arti.

Voici l’unique image dont je dispose, et que j’ai retrouvé pour illustrer ces propos, sur laquelle on aperçoit Moriss’ le poussin, alors âgé de 2 jours, assis en appui sur ces talons, les tarses complètement repliés et déviés vers l’intérieur, au lieu d’être normalement debout comme ses deux petits camarades, Max et Mikado. La combinaisons de ces actions à payé, car aujourd’hui Moriss’ marche et court comme les autres, avec des pattes correctes et une locomotion normale, ce qui était loin d’être le cas au départ. Je vous laisse maintenant découvrir Moriss’ le poussin, en image, sur ces petites pattes ! Elle est  maintenant loin, l’époque où Moriss’ ne pouvant se tenir debout, rampait sur ces talons pour aller s’alimenter. Tout comme Twist le poney, Moriss’ le poussin à pu bénéficier des bienfaits des plantes composant le horside arti.

Je remercie tout particulièrement Sélim, de m’avoir contactée et permit de réalisé tous ces tests en live ! Merci d’avoir suivi ce petit film, et s’il vous à plu, n’hésitez pas à cliquer sur le bouton ‘j’aime’ juste en dessous de la vidéo ! à bientôt pour de nouvelles aventures. Cheval-facile.com & oeuf-poule-poussin.com vous remercient d’avoir suivi cette vidéo. Au galop vers de nouvelles aventures.

 

Vous est-il déjà arrivé

de détourner l’utilisation initiale

d’un complément alimentaire pour chevaux ?

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Qu’est-ce que l’équitation ??

ÉQUITATIONS…

Logo CavalcadeRéflexion fondamentale sur ce vaste sujet, lancée dernièrement par Emilie du blog Cavali’Erre, dans le cadre de la 10ème édition du festival de La Cavalcade des Blogs.

Je pourrai vous narrer quelles équitations j’ai pratiquées jusque maintenant (ce que j’ai aimé ou non dans ces pratiques), et toutes celles que j’aimerai découvrir de par le monde… Mais vous m’en voudriez d’avoir de ce fait un pavé de plusieurs pages à lire !!

Alors je vais simplement et humblement tenter d’analyser le sujet d’un point de vue un peu différent…

Considérations…

Contrairement aux définitions trouvées dans la plupart des dictionnaires, l’équitation n’est pas uniquement « l’Art de monter à cheval« , définition visant à vénérer le Demi-Dieu qu’est le cavalier… Ceci dit en passant, si tous les cavaliers étaient des demi-dieux, les chevaux seraient peut être alors plus heureux ? (à méditer…)

L’équitation devrait plutôt être considérée comme « toute pratique utilisant un équidé » ; bien que le terme ‘utiliser’ ne me plaise guère, mais soit pourtant le reflet parfait de notre société et civilisation actuelle.

L’Homme (à prendre au sens large du mot) décide, utilise, et agit égoïstement, trop souvent sans réfléchir et bien souvent au détriment des autres : humains et animaux confondus. Plus particulièrement, l’Homme utilise l’équidé à diverses fins, sans se préoccuper outre mesure, des désirs et besoins réels liés à l’espèce animale.

On entend parler de relation inter-espèces, alors qu’à l’heure actuelle le cheval n’est qu’un objet, un « meuble » au sens juridique du terme. Objet que l’on place et déplace au gré de nos envies, qui change de ‘propriétaire’ au même titre qu’une voiture, un téléviseur usagé, ou un jeu vidéo démodé. Parce qu’il ne correspond plus aux attentes du demi-dieu cavalier, parce qu’il est trop vieux ou simplement un peu abimé par une utilisation abusive et peu respectueuse.

Bref aujourd’hui on change de cheval (ou poney) comme on change de chaussures, de lave-linge ou de chemise. La société de consommation pousse le vice à l’extrême au détriment de bien des choses (et bien des êtres vivants).

Bref…

Difficile de donner une définition juste par les temps qui courent, aux pratiques équestres qu’elles soient sportives, ludiques, familiales…. ou lucratives (oups !!! cela m’a échappé !!) 😉

J’aimerai dire qu’il existe (à mon sens) trois grandes ‘catégories’ d’équitations :

  • au sol
  • à cheval
  • en attelage

Que ces grandes ‘catégories’ sont toutes passionnantes et surtout complémentaires les unes des autres, tant pour l’humain que pour l’équin

Que dans chacune d’elle on peut de nos jours, accéder à de multiples disciplines, activités et pratiques différentes, où chacun devrait pouvoir [inlinetweet prefix= »Définition de l’équitation : » tweeter= » » suffix= » »]trouver à s’épanouir en harmonie avec son cheval[/inlinetweet].

L’équitation est le seul sport individuel se pratiquant à 2 !!

Il est donc primordial pour une relation durable, sereine et satisfaisante, que le cheval/poney trouve lui aussi, dans la pratique équestre de son partenaire (humain), amusement, joie, distraction et satisfaction.

Tenir compte des envies de l’équin est un critère trop souvent oublié en équitation justement… (Pour ceux qui suivent, on en revient à l’Homme est égoïste !)

Pourtant : Là où l’on excelle, c’est en pratiquant ce que l’on aime…

Ce concept valable pour nous, peut sans problème être appliqué au cheval également ! En plus de ces capacités physiques, chaque animal à ses préférences pour pratiquer telle ou telle activité. Exploiter (dans le sens ‘utiliser à bon escient’ et non ‘user jusqu’à l’os’) ses préférences avant ses capacités, c’est comprendre les attentes de son partenaire, c’est être à son écoute au quotidien, et accepter de s’adapter au jour le jour.

autour du cheval

Autour du cheval, en toute complicité

Et vous ??

Réfléchissez un instant pour répondre à ces questions :

Pensez-vous qu’il sera nuisible à votre relation (celle avec votre équidé, bien entendu !), à ses performances physiques, à vos résultats au prochain concours, etc., si aujourd’hui vous ne sautez pas sur son dos pour un travail (programmé) plus ou moins intensif, mais que vous passiez simplement un moment avec lui/elle ?

Ce peut être un moment de jeux au sol, de partage, de câlins, de promenade en main pour grappiller des brins de verdure en chemin… En fonction des attentes (désirs) de votre partenaire équin.

Êtes-vous capable de l’observer, de l’écouter, de le comprendre pour définir quelle équitation il aimerait pratiquer aujourd’hui avec vous ??

Et par conséquent, de mettre le temps d’une journée, vos envies de côté.

Vous pouvez partager vos réflexions, réponses et avis, dans les commentaires en bas de page

Pourquoi cela ?

Parce que passer 20 minutes à côté de mon cheval allongé au soleil dans son pré, au lieu d’aller le faire travailler, c’est aussi de l’équitation… Une équitation basée sur le respect mutuel, le partage, la compréhension et la complicité.

Parce que passer 1h à se battre pour essayer de calmer un équidé sur ressorts (ne demandant qu’à exploser dans tous les sens) pour dérouler pour la 19ème fois (au moins) la reprise de dressage de dimanche prochain, ça n’a aucun sens ! Mieux vaut aller profiter des chemins pour faire une (ou plusieurs) galopade(s) en harmonie complète avec le désir bouillant de sa monture, et se faire plaisir à 2.

Parce que réorganiser son travail, son planning, en fonction de son partenaire (équin toujours…) n’est pas une faiblesse, mais au contraire une vraie force ; qualité que peu de personnes se disant cavalières et pratiquant l’équitation au sens où tout le monde veut bien l’entendre, possèdent…

Comme le souligne si bien Ray Hunt, le changement doit avoir lieu chez l’humain, et non chez l’équin.

Pour conclure

Je dirai simplement que je rêve que l’équitation respectueuse de l’animal se généralise, voire se démocratise…

Qu’elle se pratique dessus, derrière ou autour, l’équitation devrait se résumer ainsi :

Art de communiquer avec l’animal en vue d’obtenir sans aucune contrainte de sa part, qu’il mette sa force et sa bravoure à notre disposition.

 

Osez donner votre avis dans les commentaires,

et partager ou non ceux des autres ! 😉

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