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Badr, immigré tunisien arrivé par bateau !

Posted by on 30 janvier 2015

La chronique de l’ABC du Cheval, par Claire

Comme je vous en ai déjà parlé il y a quelque temps, Claire va régulièrement écrire sur Cheval-facile, et voici donc le premier article de cette chronique mensuelle, qui vous raconte un peu sa vie et son aventure tunisienne.

Claire est (entre autre) l’auteur du blog l’ABC du Cheval que je vous invite à suivre également !

Avec l’espoir que ces textes et histoires vous distrairons, vous inspirerons, vous aiderons dans votre quotidien équestre et vous permettrons d’avancer, je compte sur vous pour me faire parvenir vos impressions, soit dans les commentaires en bas de cette page, soit par mail, ou via le formulaire de contact du blog.

C’est donc l’auteur de ces chroniques (Claire aujourd’hui) qui s’exprime dans le « je » du texte suivant. 🙂


 

Badr, immigré tunisien arrivé par bateau

Claire et son cheval Badr

Claire et son cheval Badr

La Tunisie, un pays qui m’a adopté

Je me suis installée en Tunisie il y a une dizaine d’année, par hasard. Ça peut sembler bizarre de dire ça mais c’est le cas ! A cette époque j’avais prévu d’investir mes économies pour acheter une résidence secondaire près de la mer mais n’ayant pas les moyens pour acheter en France, je cherchais en Turquie. Et finalement, j’ai atterri…en Tunisie… Et ai acheté dans le sud près de Djerba. Puis la vie a fait que j’ai créé une société là-bas, une Web Agency qui travaillait en sous-traitance d’agences de com en France. Cela m’  « obligeait » à y aller au moins une semaine par mois.

Le cheval, présent partout

En Tunisie du sud, le cheval est présent dans la vie quotidienne. Il sert à tirer la charrette de branches d’Olivier. Il sert à promener les touristes. Il sert aussi de faire-valoir. Il est une fierté que l’on montre lors des fantasias ou lors des courses de plat.

Moi je n’étais pas monté depuis que j’étais enfant. Mais ça me tentait vraiment d’aller galoper sur la plage… J’ai commencé comme ça… En bravant ma peur de tomber…

Et comme là-bas ce n’est pas cher et que je venais régulièrement, j’ai acheté Prince, un étalon Barbe que j’ai encore aujourd’hui. Il est dressé à la selle et aussi attelé. D’ailleurs c’est comme ça qu’il gagne sa vie : en emmenant des touristes visiter le marché ou la plage.

Quelques années plus tard, j’ai acheté Badr el Boudour, un pur sang arabe de 1 an ½.

Vous savez ce qu’on dit sur l’achat d’un cheval : « A jeune cavalier, vieux cheval » Et bien moi j’ai fait tout l’inverse ! En plus je n’y connaissais rien !… Et pour couronner le tout, je ne voulais pas que les tunisiens se mêlent trop de son éducation ! Premièrement ils voulaient que je le mette aux courses à 2 ans car il a de bonnes origines, mais moi je ne voulais pas de peur de ne jamais pouvoir le remonter. Et deuxièmement, ils ont le coup de trique facile…

Alors je me suis acheté la méthode La Cense, j’ai fait construire un rond de longe et je me suis un peu donnée en spectacle…Qu’est-ce qu’ils pouvaient se foutre de moi ! La française avec son cheval dans un rond de longe au milieu des oliviers !

Petit à petit, nous nous sommes compris, puis nous avons progressé ensemble.

Si cela vous dit, regardez cette vidéo qui raconte notre histoire :

Des pratiques différentes

Ce qui est intéressant pour moi qui ai un pied en France et l’autre en Tunisie c’est de pouvoir comparer ce qui se fait dans les deux pays et essayer de prendre le meilleur de chacun.

En Tunisie, et au sud en particulier, c’est rural et les habitudes sont ancrées.

Même si j’ai eu du mal à m’habituer à certaines pratiques, je me refuse de porter un jugement. Par exemple, je vois bien que Prince se prend des coups de bâton inutiles et ce n’est pas du tout ma façon de faire. D’ailleurs il se méfie des hommes et a le coup de pied facile aussi ! Une de mes erreurs a été de le désensibiliser à l’humain à chaque fois que je venais. Car dès que j’avais le dos tourné, il se prenait un coup de pelle au passage ou quoi que ce soit d’autre ! Les garçons d’écurie là-bas n’ont aucune éducation et il est bien difficile de les faire évoluer…

La nourriture aussi est différente : ils ont un carré de paille par jour et sont nourris le soir avec des céréales.

En été, ils sont envahis de mouches plates et l’eau des citernes grouille souvent… Et si je mettais 5l d’eau de javel tous les mois dans la citerne pour essayer d’améliorer la situation, ce n’était que dans ce ranch là…

Le vétérinaire n’a pas accès à autant de médicaments comme en France, où tout est disponible.

Par contre, ils ont encore le savoir des remèdes de « grand-mère ». Et ça c’est vraiment intéressant :

  • L’Aloe Vera pour mieux cicatriser
  • Le fenugrec en cas de suspicion de colique
  • La graine de lin pour faire grossir un peu les chevaux
  • Le henné comme cataplasme pour les engorgements

Et les chevaux sont robustes 🙂

Si vous voulez voir comment se passe la ferrure de Prince, je l’ai filmé la dernière fois :

Comme je vous l’ai dit, c’est différent. J’adore être entre les deux pays et prendre ce qu’il y a de mieux dans les deux. Partager, c’est une de mes valeurs fortes  🙂

Si vous voulez en savoir plus, abonnez-vous à la lettre confidentielle de l’ABC du Cheval et à la chaîne Youtube pour recevoir les nouvelles vidéos de mes voyages en Tunisie.

Bonnes découvertes et bon voyage !

Claire

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