Notre dernier TREC

Logo CavalcadeCet article participe au festival de La Cavalcade des Blogs, carnaval d’articles que j’ai lancé sur cheval-facile, lors de l’ouverture de cette première édition de décembre 2013.

Tout le monde peut y participer, les règles sont très simples et disponibles ICI.

 

Le thème en cours est :

« Votre meilleur souvenir avec les équidés »

 

Notre dernier TREC

Le TREC (Technique de Randonnée Équestre en Compétition) est une discipline par essence plutôt discrète, puisque se déroulant dans la nature sur un parcours inconnu du plus grand nombre des participants. Discipline peu médiatisée, elle gagnerait pourtant à être connue et reconnue à ses justes valeurs que sont polyvalence, calme et réactivité pour le cheval, persévérance, à propos et méthodologie pour le cavalier.

 

Le regard bienveillant de mon cheval...

Le regard bienveillant de mon cheval…

J’ai pratiqué cette discipline pendant une douzaine d’années, dont 10 ans au meilleur niveau. Même si j’ai cessé de concourir en raison de divergences d’opinions avec les responsables fédéraux, je n’en garde pas moins d’excellents souvenirs sur la plupart des épreuves auxquelles j’ai pu participer.

 

J’ai eu la chance de pouvoir finir ma saison 2008, en niveau Pro, sur le célèbre TREC du brame, aux haras des Bréviaires. C’est une épreuve incontournable où tout le monde se précipite pour s’inscrire chaque année ! Ne résidant pas dans cette région, nous avions voyagé la veille, avec notre cavalerie, nos élèves, et les indispensables accompagnants. Les chevaux étaient logés dans les grands boxes de la station des haras, et nous, chez l’habitant, à quelques pas des écuries.

 

Vu le nombre de participants, les épreuves débutaient de bonne heure, soit au lever du jour. Certains partaient sur le parcours d’orientation en pleine nature, alors que d’autres allaient prendre le départ du parcours en terrain varié, sur le site de la manifestation. Le tirage au sort m’avait attribué l’un des premiers numéros de dossard et je n’allais donc pas voir grand monde sur mon parcours !

 

Il fait nuit encore lorsque je rentre dans ce lieu sacro-saint que l’on nomme « salle des cartes », pour prendre connaissance et recopier l’itinéraire que je dois réaliser aujourd’hui avec mon cheval. La carte IGN de la forêt de Rambouillet est pleine de couleurs et le tracé est difficile à copier. Je me concentre sur les détails, et pour le reste je trace au fluo large, ça ira bien. Le temps en salle des cartes est compté, il faut faire vite, mais surtout il faut faire bien ! Vérifier toutes les biscouettes, comme on dit dans notre jargon (= facéties du traceur, pour vérifier la perspicacité des concurrents), contrôler les annotations et tracer mes kilomètres sur le parcours, pour ne plus toucher à ma carte ensuite.

Olivo un grand cheval destiné aux courses !

Olivo un grand cheval destiné aux courses !

Olivo m’attend sagement dans son box, sellé et bridé prêt pour l’aventure. Il sait que l’on part se promener quelques heures et cela lui plait. Il n’est pas difficile comme cheval, il aime en général tout ce que je lui propose, tant qu’il ne faut pas sauter trop souvent, ni trop haut. Il n’a absolument rien du cheval idéal pour le TREC, puisque c’est un pur-sang qui a échappé à une carrière sur hippodrome, grâce à la faillite de l’élevage l’ayant vu naître. Mais Olivo c’est mon cheval, celui avec lequel j’ai toujours envie de me surpasser ; celui qui m’a choisi, et non l’inverse.

 

Je le rejoins. Dans l’écurie, je profite de l’éclairage des boxes pour peaufiner les derniers réglages. Dehors le jour se lève à peine et la lampe frontale est indispensable pour regarder la carte. Il fait frais, pour ne pas dire froid ! Je cherche un support pour me mettre en selle facilement, sans lui arracher le garrot, et nous voilà partis tous deux au pas, dans le chemin quittant le haras, au petit matin, entouré de brume et de la vapeur sortant des naseaux de mon cheval. Aujourd’hui encore je revois ces images comme si c’était hier.

 

La magie des paysages givrés au petit matin.

La magie des paysages givrés au petit matin.

Le froid saisi un peu Olivo, qui m’explique gentiment qu’il aimerait se réchauffer à plus vives allures ! Je ne lui cède pas, il sort du box et n’est pas prêt musculairement à batifoler comme il le souhaiterait. Je lui autorise d’accélérer le pas, pour mettre la « machine » en température tout doucement ! Une grande et belle allée nous conduit vers la forêt domaniale, et je l’autorise à s’exprimer sans excès dans un trot actif, car une fois dans les bois, nous ignorons la qualité du terrain que nous allons rencontrer. L’herbe dans les champs est givrée de blanc et les petites flaques sont gelées, l’air est vivifiant et je me sens bien, en harmonie avec cette nature et mon compagnon Olivo. La journée s’annonce agréablement bien !

 

Rapidement l’itinéraire recopié m’indique de quitter la piste principale pour longer un fossé plus ou moins humide. Je mesure la distance parcourue à l’aide de mon chronomètre, afin de savoir quand tourner. J’ai bien fait, car il n’y a plus de fossé, et les traces des deux précédents concurrents divergent de l’endroit ou je me trouve. C’est toujours un moment crucial que de se demander qui à raison ? Les autres (si oui, lequel puisque les traces ne partent pas du même endroit, ni dans la même direction !) ou moi ? J’aime après coup, ce grand moment de doute et de remise en question, propre au parcours d’orientation ! Après réflexion, je considère que Olivo à évolué régulièrement, et que notre mesure est juste. Je choisi un repère pour me diriger dans cet espèce d’espace mis boisé, mis en friche, avec plein de grandes herbes jaune pale, et beaucoup d’arbres morts couchés. Ce paysage dans la brume de ce matin d’automne, est presque fantomatique ! Mais c’est un peu trop humide au sol à mon goût, je déteste les terrains marécageux depuis toujours. J’essaie de ne pas communiquer ma peur à ma monture. Je sais que s’il doute, nous trouverons un autre chemin, car je ne prendrais pas le risque de le contraindre à avancer sur ce terrain inconnu, assez inhospitalier.

 

Olivo et moi lors d'un parcours d'orientation cette année là.

Olivo et moi lors d’un parcours d’orientation cette année là.

L’azimut était bon, je retombe sur un fossé, avec un talus de pierre, délimitant probablement une parcelle. Il faut longer ce talus jusqu’au bout, pour retomber sur une grande allée stabilisée. Je me heurte alors à un passage délicat, à la fois des marres assez profondes et des arbres tombés. Persuadée d’être au bon endroit et que le traceur de l’itinéraire, ne nous conduirait pas dans une zone à risque, j’avance comme je peux à pied, avec Olivo derrière moi. Et puis vraiment, je trouve cela trop compliqué, il y a une grande zone d’eau et derrière des arbres couchés, infranchissables pour un cheval. Je commence à pester, car cela fait à peine 20 minutes que je suis partie et le tracé est déjà faux… Je reviens en arrière, ce que j’ai horreur de faire, et décide de contourner la zone, pour retomber plus loin sur le fossé. Je perds beaucoup de temps, et trouve bizarre qu’aucun autre concurrent ne m’ait rejoins… Je ne suis peut être tout simplement pas au bon endroit, perdue dans cette végétation que je n’aime pas. Encore une fois le doute s’installe… Mais je m’obstine à contourner cette difficulté et rejoindre la piste du fossé que je crois être juste.

 

Bien m’en a pris, car peu de temps après, je trouve une balise d’orientation à poinçonner accrochée à un gros arbre, dans le fossé ! Et pas de traces fraîches d’autres chevaux, ni personne arrivant derrière moi !! Plutôt bon signe au final, si les autres ne trouvent pas le bon passage !! (Ah esprit de compétition, quand tu nous tient !!)

Je poursuis mon chemin ainsi, sur de meilleurs sentiers, jusqu’au premier poste de contrôle (validant l’arrivée par le bon chemin, et la vitesse réalisée sur cette première portion de parcours), où je suis surprise d’être la première à y arriver ! Mais où sont donc passé les camardes partis avant moi ?

 

Soleil levant sur la nature qui nous entoure

Soleil levant sur la nature qui nous entoure

Olivo et moi découvrons cette belle forêt de Rambouillet avec le soleil qui commence à faire son apparition à travers les arbres. Le circuit nous emmène à travers des landes de bruyères, puis à nouveau dans les bois dans des endroits plus dénivelés. Nous longeons et traversons des ruisseaux, le paysage est varié et plaisant. L’itinéraire à suivre ne me pose pas de problème, et nous déjouons les pièges du traceur les uns après les autres. Je passe un moment merveilleux avec mon cheval qui est joyeux et réceptif et qui semble également profiter de ce moment de partage.

 

Olivo contemple quelque chose tout près de lui...

Olivo contemple quelque chose tout près de lui…

J’ai perdu la notion du temps bien qu’ayant toujours un œil sur la montre, pour mesurer une distance, ou pour vérifier la régularité de notre progression par rapport à la vitesse imposée sur chaque tronçon. J’ai l’impression de faire un voyage hors du temps avec Olivo. Nous sommes presque toujours seuls tous les deux, à observer cette nature généreuse, sans être dérangés. 

 

Plusieurs fois ce matin j’ai entendu du gibier détaler à l’approche de nos pas. Nous avons vu quelques chevreuils de ci de là. Mais cette fois-ci, personne ne s’enfuit et ils nous observent. Un magnifique cerf accompagné d’une biche, nous regardent s’avancer. Je me garde bien de dire un mot, et me contente de faire corps avec mon cheval, pour ne pas les effrayer. Ils ne paraissent pas inquiets du tout. Quel beau spectacle que de pouvoir les contempler à seulement quelques mètres de nous ! Quelle belle image je vais conserver de cette épreuve !

 

Plusieurs fois par la suite, nous croiserons d’autres grands gibiers. Je ne sais pas si les concurrents après moi, auront cette chance immense. Soudain, alors que je me concentrais sur ma carte pour définir à quelle distance changer de cap, je perçois du bruit dans les fougères, sur ma gauche, le long de notre chemin. Beaucoup de bruit même !! Et tout à coup, je vois un sanglier sauter par dessus la végétation, puis un second. Ils sont à peine à quelques mètres de la piste sur laquelle nous trottons, et poursuivent leur chemin, dans la même direction que nous ! Nous parcourons ainsi un bon bout de route ensemble. Peu à peu je découvre qu’ils ont l’air très nombreux sur le côté, car j’en aperçois plusieurs de temps en temps ! Olivo n’est absolument pas inquiet, semblant trouver cela naturel… lui qui à une peur bleue d’une vache ou d’un mouton !!

 

Tout à coup, à quelques mètres devant nous, surgit le premier sanglier qui traverse notre chemin en courant, puis un second, un troisième, etc. Olivo s’est arrêté en même temps que moi pour contempler ce spectacle extraordinaire. Il y en a des gros et des moins gros, et même des touts petits ! Sans doute que leur piste habituelle coupe notre tracé à cet endroit. Ils ne se préoccupent aucunement de notre présence si proche d’eux. C’est une joie immense que de profiter de cet instant qui ne se reproduira sans doute jamais ! J’ai eu la présence d’esprit de les compter dès le départ, nous en somme à 14, 15, et il continue d’en sortir des fougères ! C’est invraisemblable ! Au moment ou je crois que tout le monde est passé nous en sommes à 21 cochons ayant croisés notre chemin ! Et alors, trois jolis marcassins tout rayés, un peu retardataires, traversent à leur tour en grognant plus ou moins ! Émerveillés par cette rencontre, nous reprenons le cour de notre promenade

Olivo et moi même, profitant de l'instant présent.

Olivo et moi même, profitant de l’instant présent.

sportive dans les bois.

 

C’est pour tous ces moments riches en émotions que je garde un excellent souvenir de cette compétition. Tous ces instants en communion avec la nature, m’ont laissé des images intactes, malgré les années qui passent ! On peut alors vraiment dire que le TREC est une compétition ‘nature’ !

 

Durant toute cette épreuve de POR (Parcours d’Orientation et de Régularité), j’ai eu la sensation de ne faire qu’un avec Olivo, et c’est certainement cette fusion qui nous à permis de faire d’aussi belles rencontres, et d’apprécier pleinement les superbes instants que nous avons vécu ce jour là.

Nous étions ouverts l’un envers l’autre,

disponibles et à l’écoute de notre environnement

pour en profiter à 100%.

Merci à mon cheval Olivo d’avoir partagé tout cela avec moi !

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Mes premiers pas avec les chevaux…

Logo CavalcadeCet article participe au festival de La Cavalcade des Blogs, carnaval d’articles que j’ai lancé sur le blog cheval-facile, lors de l’ouverture de cette première édition de décembre 2013.

Tout le monde peut y participer, les règles sont très simples et disponibles ICI.

La date limite de participation à été reportée au mardi 10 décembre 2013, minuit. Profitez-en !!

Le thème en cours est :

«Votre meilleur souvenir avec les équidés »

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Ce joli texte est écrit par Marie-Christine G.

Moi qui avait peur des chevaux il y a 4 ans, je me suis retrouvée habitant la campagne avec une jument selle français et une ânesse à m’occuper ! Les sortir du box pour les mettre au champ était pour moi un gros stress ! La jument Nini, 1,70 au garrot, me donnait du fil à retordre pour lui mettre son licol, moi petit bout d’1m55 ! Elle sentait ma crainte et se jouait de moi. Quant à l’ânesse Anisette, tout juste 1 an, était très joueuse et en profitait pour me faire faux bond entre l’écurie et le champ….. J’ai donc décidé de faire un peu d’éthologie pour apprendre à connaître le fonctionnement des équidés et ainsi supprimer ma peur.

Anisette et Nini broutant paisiblement dans la prairie jouxtant la maison.

Anisette et Nini broutant paisiblement dans la prairie jouxtant la maison.

Au bout de quelque mois, enfin, je prenait plaisir à m’occuper d’elles. Puis, il a été décidé que Nini allait pouliner. Ah attendre 11 mois que c’est long ! Mais quand la date approcha, j’étais presque 24/24 avec elle dans l’écurie. Puis, un soir après le film, vers 22h10, j’y retourne. J’entends des bruits étranges, inhabituels et Nini me faisait face. Elle se tourne et qu’est ce que je découvre ? Le travail avait commencé et déjà pointaient deux petits sabots !
Branle bas de combat, j’appelle toute la famille et nous voici avec caméscope et appareil photo à surveiller.
J’avais visionné sur internet des mises bas afin de savoir comment cela se passait, moi la novice… Fallait que j’assure !
Nini s’est couchée et je suis entrée dans son box, allant à sa tête la caresser et la rassurer. Quelle confiance elle m’a donné ! Puis je suis allée vers ce petit qui pointait afin de soutenir ma Nini et l’aider. La poche blanche recouvrait encore ce petit, j’ai attrapé ce qui dépassait pour sortir la tête lors d’une contraction et ainsi rompre la poche sans risque pour le bébé.

Chorus, toujours curieux de tout.

Chorus, toujours curieux de tout.

Une émotion m’envahissait, de joie, de stress mélangés, peur de mal faire aussi. Ouf, les pattes avant et la tête sorties, mais bébé ne donne pas de signe de vie ! Quel peur m’a submergée à ce moment là ! J’ai appelé mon ami à l’aide afin de soutenir la tête et continuer à tirer sur les pattes car, je ne m’y attendais pas, mais c’est lourd……
Au bout de 20 minutes, enfin bébé est arrivé totalement, les pattes arrières encore prises dans la poche…. Mais réveillé !!!! Ouf !
Je me suis levée pour aller m’écrouler dans l’écurie complètement vidée, à deux doigts de m’évanouir….. Un petit coup de Jet 27 histoire de me remonter je suis retournée admirer cette beauté de la nature, de la vie !
Chorus était né en parfaite santé, la maman tout de suite maternelle…… Et notre Anisette qui de son box à vécu avec nous tout ce merveilleux moment réclamait des caresses !!!!
Une joie immense et une grande fierté pour moi d’avoir assuré cette naissance, moi qui partait en courant des qu’une oreille de Nini bougeait !!!!
Je me suis donc occupée ensuite des trois et je peux dire qu’ils m’ont apporté bien plus que les êtres humains. J’ai adoré tous ces moments avec eux, Chorus si attachant en grandissant, coquin, joueur, bricoleur avec nous, jardiner aussi…. Bref un amour.
Merci à eux pour toutes ces joies, qui malheureusement sont finies puisque la maman et Anisette ont été vendues et que Chorus a suivi son maître….
C’est une grande douleur de les avoir perdu !

Cette histoire vous à plu ??

Racontez la vôtre également !!

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Werner v.d. Zandkamp, alias Randy !

À vos souhaits !!

Et oui, j’ai un nom à coucher dehors pour les francophones !

Portrait de poney

Randy : toujours un peu sur le qui-vive

Randy : toujours un peu sur le qui-vive

Sachez, que moi, Randy de mon surnom français, je suis un pur petit shetland hollandais ; et qu’aux Pays Bas on m’appelait simplement Werner ! La suite n’est que le nom de l’élevage dont je suis issu, le célèbre élevage de shetlands de Zandkamp.

Mais ici, personne ne m’appelle ainsi, sauf lors des quelques compétitions auxquelles j’ai participé, et encore, souvent le speaker ne donne que le nom de notre équipage !

Je suis donc né en Hollande le 11 mai 2005. Je suis alezan pie, je mesure tout juste 1m au garrot, et je suis de tempérament énergique et courageux.

Si vous souhaitez en savoir plus sur mes origines, cliquez ICI. Vous pourrez également y lire mes aventures de petit poney !

Je laisse maintenant la parole à Gaëlle qui va vous expliquer par quel hasard je suis arrivé chez elle !

L’histoire d’une rencontre

Nous sommes dans l’hiver 2012, et j’ai, avec mon équipe, décidé de monter un team de 4 poneys shetlands et de concourir en épreuves d’attelage club cette année là, avec eux. Le challenge est important et suffisamment intéressant, pour motiver tout le monde !

Début 2012 je ne dispose que de trois poneys pour mon attelage, ce qui rend les choses compliquées ! Cela fait déjà des mois que je cherche la perle rare pour intégrer mon petit troupeau. Une ponette attendue depuis plusieurs semaines, arrive enfin, et oh désespoir, elle ne ressemble pas à un shetland, mais à un cheval en miniature : Elle est belle, mais elle ne me convient pas. Irrespectueuse et mal éduquée, elle ne va pas à l’attelage de bon coeur non plus… En attendant mieux, elle ferra le 4ème !

Je poursuis donc inlassablement mes recherches sur le net, et chez les marchands, du poney de mes rêves, et pouvant intégrer le team sans dépareiller…

Photo du poney envoyé par le vendeur !

Photo du poney envoyé par le vendeur !

Un jour je tombe sur une magnifique photo d’un poney qui semble petit. je contacte tout de même le vendeur, qui me répond que la taille avoisine les ‘un mètre’… Sauf que moi j’ai besoin d’être sûre… Nous avons déjà fait des milliers de km pour voir des poneys trop petit, trop grand, trop moche… plus envie de perdre mon temps. La personne m’adresse d’autres images de l’animal, qui est déjà attelé en paire, et un peu en solo.

Le poney est beau, splendide même… trop beau pour être vrai d’ailleurs !

Pour plus de facilités de communication, j’en viens à joindre la personne au téléphone, qui m’explique que c’est un poney courageux, et vaillant et qu’il doit travailler, mais pas n’importe comment. Elle m’explique qu’il est ‘gâché’ chez elle, et qu’il serait plus à sa place sur une carrière sportive, vue la volonté qu’il dégage à l’attelage.

Puis la conversation avançant, je me demande tout de même, si je ne connais pas cette personne… Elle me parle de TREC, et sa voix ne m’est pas inconnue… C’est en échangeant nos noms que l’on se rend compte que nous étions toutes deux d’anciennes cavalières de TREC, à l’époque révolue des épreuves ‘nationales’, ce qui nous avait permit de nous rencontrer et de nous apprécier, puisque ces concours regroupaient les meilleurs couples français de la discipline. Stéphanie étant savoyarde, et moi en Bretagne, nous aurions eu peu d’occasion de nous croiser sans cela ! Le monde du cheval est donc bien petit ! Je vous passe les détails des retrouvailles et les histoires équestres que nous avons pu nous raconter ce soir là…

Randy en mode ourson plein de poils !

Randy en mode ourson plein de poils !

Stéphanie me promet de toiser Randy (c’est le nom du joli poney sur les photos) dès le lendemain, et de me tenir informée. Le prix de vente est hors de mon budget, mais pour le moment, le tout est de savoir s’il peut faire l’affaire, nous discuterons du prix ensuite, si besoin. Un transport doit aller sur le Jura pour ramener une jument d’instruction, on pourrait faire d’une pierre deux coups, si le poney convient.

Randy est ferré aux antérieurs et toise pile 1m ; sans ses fers, il sera plus petit que les 3 autres, cela m’ennuie un peu… Le prix est revu à la baisse, et reste tout de même hors budget pour un poney qui risque de ne pas convenir… Mais il me plait beaucoup sur les photos reçues et semble très allant, ce qui m’apporterait un peu de peps dans mon attelage. Je prends le risque de me tromper. Tout va très vite, et dès le lendemain matin, son transport est organisé.

le regard doux de Randy à travers ses crins

le regard doux de Randy à travers ses crins

Lorsque le van arrive dans la cour avec les chevaux à l’intérieur, mon cœur bat vite, car je n’ai vu les deux animaux que sur photos… La jument est belle, mais nous n’avons d’yeux que pour le superbe poney fringant et ronflant qui sort en second : on dirait une gravure de mode tout simplement ! Un standard du poney shetland parfait, comme je les aime ! Un peu plus petit que les autres, certes, mais avec l’énergie, le rebond et la tonicité qu’il a, cela ne se verra même pas !

Pour se détendre du voyage, Randy nous montre de lui même ses capacités et son trot allongé dans le manège. Il est époustouflant et beau. Je suis heureuse d’avoir un aussi joli poney !

Son poil est long et il a vite très chaud en se dépensant ; un brin de toilettage via la tondeuse sera nécessaire avant t’entamer tout travail sérieux avec lui. Il a de grand yeux interrogateurs, de jolis petits naseaux bien dessinés, un grand toupet fourni, des membres courts et secs, un dos court et fort, et de grosses joues, comme je les aime !!


Randy est adopté à l’unanimité par mon équipe dès le premier soir de son arrivée !! Et nous avons tous hâte de voir ce dont il est capable en attelage !

Je parle souvent de mes poneys ou chevaux dans mes différents articles, alors je trouvais indispensable de les présenter comme ils le méritent. Chacun ayant son histoire personnelle, et son caractère.

Et vous comment avez vous rencontré votre compagnon équin préféré ??

 

 

 

 

 

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Un magnifique cadeau pour les fêtes !

Chevaux

de Yann Arthus-Bertrand

Un recueil de photos uniques et touchantes

Un recueil de photos uniques et touchantes

Cet ouvrage a demandé quinze années à son auteur pour réaliser les prises de vues qui le composent. Le travail photographique accompli sur fonds de bâche en toile de 10 x 10m, est tout simplement magnifique et original.

Cette fameuse bâche de 40 kg, qu’il faut à chaque fois déplier, mouiller pour la défroisser, et faire sécher à temps pour l’heure des prises de vue, occupe bien les esprits de l’équipe ; surtout qu’il faut à chaque déplacement à l’extérieur, trouver de quoi faire tenir la toile de fonds ! Un vrai challenge dans une quinzaine de pays différents, que vous découvrirez au fil des pages.

Contrairement à ce que beaucoup s’imaginent, Yann Arthus-Bhertand ne passe pas sa vie dans les hélicoptères à photographier la terre vue du ciel. Il lui arrive aussi de se poser, d’atterrir pour photographier la Terre vue de la terre. Une terre qui avec lui, n’a jamais autant mérité le joli sobriquet que lui donnent les navigateurs, marins et aviateurs : le plancher des vaches.

Yann Arthus Bertrand à voulu mettre en évidence, plus que les différentes races de part le monde, le lien qui unit chaque cavalier, voire chaque famille à un cheval. Des illustrations touchantes et émouvantes, et un voyage garanti à travers notre belle planète.

image extraite du livre, représentant Pourou, cheval africain de 7ans dont le nom veut dire "fleur de tabac" (soit gris bleuté)

image extraite du livre, représentant Pourou, cheval africain de 7ans dont le nom veut dire « fleur de tabac » (soit gris bleuté)

Les textes riches et complets, sont rédigés par Jean-Louis Gourand, spécialiste équin, et relatent l’histoire et les caractéristiques des races présentées.

Ce livre est en quelque sorte une véritable encyclopédie de l’espèce équine de plus de 220 pages !

Le format peu classique (40 cm x 27 cm) en font une perle rare !

C’est un merveilleux cadeau pour les fêtes de fin d’années (ou tout autre occasion), qu’initiés ou non initiés aux chevaux sauront apprécier à sa juste valeur.

Pour vous procurer ce livre cliquez sur le lien :

Chevaux de Yann Arthus-Bertrand

wlEmoticon-winkingsmile.png( Je touche une petite commission si vous passez par ce lien Amazon ; cela m’aide à entretenir ce blog, alors merci si vous le faites !)

Si vous connaissez ce livre, laisser votre avis dans les commentaires.

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« Le cheval me guide »

« Le cheval me guide » est un article que j’ai écrit pour Olivier Roland, du blog Habitudes Zen.

Changer grâce au cheval, cela vous tente ?

Changer grâce au cheval, cela vous tente ?

Il traite des bienfaits que peut nous apporter la présence d’un cheval à nos côtés.

Il explique simplement que le cheval est une éponge qui capte toutes nos émotions pour nous les renvoyer, à la façon d’un miroir.

Il retrace le mode de fonctionnement de la communication équine, qui nous oblige à nous centrer sur ce que nous faisons pour pouvoir dialoguer sereinement avec cet animal fascinant.

Il traite rapidement de la manière avec laquelle entrer en relation avec l’animal, ainsi que les enseignements que nous pouvons en retirer.

 

J’ai eu beaucoup de plaisir à écrire ces lignes, et encore plus à les relire, une fois publiées ! J’espère qu’il en sera de même pour vous amis lecteurs de Cheval-facile.

pour lire l’article cliquer ICI

 

N’hésitez pas à laisser vos commentaires ci-dessous ou sur Habitudes Zen, après lecture, cela me ferra plaisir !

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Horse Agility : comment aborder les compétitions ? (2/3)

Participer à une épreuve d’Horse Agility 
Cet article est écrit avec l’active collaboration de Sarah,

du blog Horse Agility France

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Obstacle d'Horse Agility

Obstacle d’Horse Agility

Si vous aussi, vous êtes intéressé par l’Horse Agility (HA) et que vous souhaitez valider vos acquis, sur des parcours officiels :

Rien de plus facile puisque vous pouvez le faire depuis chez vous, à l’aide de support numérique !
Les concours par vidéo (OLHA) rien de plus simple…

… Explications :

Conditions de participation

Pour les chevaux :
Les compétitions d’HA sont ouvertes à tous les équidés : poney, cheval âne et mule.
Les seules restrictions sont :

  • L’animal doit avoir 2 ans ( le 1er janvier étant considéré comme la date anniversaire)
  • Les chevaux de moins de 3 ans ne peuvent pas concourir au dessus du niveau 1 ( mais, ils peuvent tout de même participer à la Liberty Cup)

Tous les équidés, y compris les ONC (Origines non Constatées) sont autorisés à participer.

Pour les humains :
Le cavalier (ou meneur) peut concourir dès l’âge de 4 ans en étant aidé par un adulte et sans limite d’âge …

Cotisation et enregistrements au club

L’HA est régit par The international Horse Agility Club, qui se trouve en Angleterre.
Coût de l’inscription annuelle :

  • 30£ (soit environ 36€) pour un adulte
  • 15£ pour un enfant (soit environ 18€)

Elle comprend également l’enregistrement d’un équidé, ainsi que deux participations pour le concours du mois, en vidéo !
Pour inscrire au club un second cheval, cela ne coûte seulement que 5£ (soit environ 6€)

Pour ce faire, connectez vous à la page du site :
Allez dans : Rejoignez le club, devenir membre et laissez vous guider

rasta sur le tabouret !

rasta sur le tabouret !

Quelques semaines après votre adhésion vous recevrez une copie du livre de règlement (Sarah en termine la traduction pour vous !)
Vous pourrez alors créer un profil sur le site du club et créer des liens avec les autres adhérents.

Le site étant en anglais je vous conseille de mettre la traduction automatique qui pourra vous faciliter la vie … Bien que  parfois très curieuse comme traduction !!
Il vous suffit de cliquer sur : ‘translate this page’ qui se trouve à la fin de l’URL, selon votre navigateur internet.

 

Participer aux compétitions

Vous pourrez, sur le site, acheter au fur et à mesure ou à l’avance des tickets d’inscription, pour vos parcours.

Chaque inscription (engagement) coûte 5£ (soit environ 6€).

Participations autorisées :

  • Un cavalier peut participer avec plusieurs équidés sur un même parcours.
  • Un équidé peut-être utilisé par plusieurs cavaliers différents.
  • Un couple peut participer à la fois au concours de son niveau, et à la Liberty Cup.

Chaque couple doit passer par tous les niveaux afin de créer de bonnes bases relationnelles ensemble.
Les niveaux se passent par couple, au fur et à mesure des progressions, et des parcours.

Seule l’épreuve de Liberty Cup, est accessible à tous, quelque soit le niveau déjà obtenu, sur le circuit classique. Attention le parcours de Liberty Cup doit se faire en totale liberté, et sans rien en main.

Vous trouverez sur l’onglet Résultats et concours dans le menu déroulant vidéo en ligne OLHA : les différents parcours.

Mais vous trouverez aussi les traductions des parcours en ligne sur le blog de Sarah, tous les mois : Horse Agility France Big Smile

Les différents niveaux d’épreuve

  • Niveau Starter (ou débutant) accessible à tous jusqu’à 11 points (=> Starter course)
  • Niveau 1 couple ayant de 12 à 72 points (=> First course)
  • Niveau moyen couple ayant de 73 à 199 points (=> Medium course)
  • Niveau avancé couple ayant de 200 à 380 points (=> Advanced course)
  • Niveau avancé + couple ayant au-delà de 381 points (=> Advanced 1* course)

Les points sont attribués en fonction du score obtenu à chaque parcours, et non du classement, et ils permettent d’accéder au niveau supérieur.

  • Le niveau Starter se décline en 4 catégories : petits poneys, poneys, ânes et chevaux.
  • Les niveaux suivants en seulement 2 catégories : poneys et chevaux.
  • Le parcours Liberty Cup est décliné en 3 catégories : poneys, ânes et chevaux, quelque soit leur niveau, mais avec un barème de handicaps attribués, afin d’égaliser les chances.

 

Les interactions avec le Club, et les autres membres

Sur le site vous trouverez sur l’onglet : Social hub dans discussions une partie est réservée aux questions que vous pourriez avoir concernant les parcours.
Comment appréhender un obstacle compliqué ?, une petite confirmation sur le parcours, etc.

Comment se déroule un concours ?

  • Après avoir téléchargé le plan du parcours, il ne vous reste plus qu’à le construire !
    Dans un espace d’environ 20x20m : carrière, manège, prairie, cour, etc.
  • Entraînez-vous sur ce que vous avez construit avec votre cheval ou poney.
  • Lorsque vous être prêts, c’est simple, faites vous filmer en action, sans interruption, sur la totalité du parcours édité sur le site du club.
  • Postez ensuite votre vidéo sur youtube, sans masquer le son.
  • Envoyez le lien au club, via leur site internet, avant la date limite de chaque épreuve, pour que votre parcours soit pris en compte, noté et classé :

Sur la page : Résultat et concours dans vidéo en ligne vous allez sur l’onglet submit your entry puis vous notez l’adresse de votre vidéo sur Youtube.
N’oubliez pas de donner votre adresse mail afin d’avoir la confirmation que le club a bien reçu votre vidéo.

Rasta et Sarah à l'entraînement, sur le podium.

Rasta et Sarah à l’entraînement, sur le podium.

Vous aurez environ 30 jours pour vous entraîner entre la mise en ligne du parcours et la date de fin du concours vidéo.

Attention à bien envoyer votre vidéo avant la date de fin du concours !

Vous recevrez votre classement 2 à 3 jours après le jour de clôture de la compétition, puis votre notation avec les commentaires des juges (appelé HASM), qui sont des formateurs accrédités par le club.

Vous aurez le plaisir quelques semaines plus tard, de recevoir votre flot et pour la première place, un bonus qui peut être : un Tee-shirt, un pin’s du club ou encore des inscriptions gratuites !

Je me permet justement de féliciter ouvertement Sarah et Rasta qui viennent de remporter largement, la Liberty cup du mois d’octobre, en catégorie poney. Smile

Et oui, vous ne rêvez pas ! Vous pouvez participer de chez vous ….
Et c’est tant mieux, car aujourd’hui la discipline est toute nouvelle en France, et il faudrait aller en Angleterre pour concourir.

C’est d’ailleurs pour cela que Sarah a créé le site : Horse Agility France pour pouvoir promouvoir cette discipline dans notre pays et faire des émules.

À ce sujet, je me joins à elle, pour faire un clin d’œil a : Painted Jewel Ranch à Merkwiller-Pechelbronn, à 45 min de Strasbourg qui a commencé a mettre en place des cours réguliers d’HA, et qui va prochainement participer à ces premiers parcours en vidéo !

Conclusion

  • Twist : "vas y toi, en premier !" Idanha : "ok je teste et tu y vas ensuite, hein ?"

    Twist : « vas y toi, en premier ! »
    Idanha : « ok, je teste mais tu y vas ensuite, hein ? »

    Une nouvelle discipline, accessible à tous chevaux et poneys, accessible à toutes personnes, et en plus, que l’on peut pratiquer, sans se déplacer à l’autre bout du pays, c’est GÉNIAL !!!

  • Discipline contribuant à l’amélioration de la relation, au respect et à la confiance mutuelle, par son côté ludique et plaisant, c’est encore PLUS GÉNIAL !!!
  • Discipline pouvant se pratiquer en famille, ou entre amis : rien ne nous empêche de nous regrouper sur un même terrain, pour la convivialité, l’échange et le partage ; alors là, je dis que c’est TROP GÉNIAL !!!

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Alors à vos vidéos !!

Des questions ?

N’hésitez pas à les poser ici !

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Apprendre à lire le cheval

Les chevaux et poneys communiquent  entre eux par mimiques, par attitude, par suggestion. Il font de même avec nous, lorsqu’ils sont à nos côtés, mais bien souvent, nous ne savons pas vraiment interpréter correctement les messages qu’ils nous adressent.

Afin de vous aider à vous y retrouver facilement dans le langage du cheval, voici un petit récapitulatif du bien être et de l’inquiétude.

Ce sont deux attitudes opposées du comportement équin, décelables aisément , avec très peu d’expérience, grâce au tableau ci dessous :

 

 

Bien être de se trouver là

inquiétude ressentie

étape 1

Les pieds restent au sol,

cheval immobile

Le nez et les lèvres se figent
étape 2

Le corps se détend,

la tête descend au niveau du dos

Les yeux sont écarquillés

et grands ouverts

étape 3 Les paupières clignent La tête se relève, 

les muscles se tendent

étape 4 Mouvements de lèvres, de langue,

bâillements, soupir…

Le cheval bouge de là
     
Conclusion :

Le cheval est très bien, là où il se trouve,

Il n’a nul besoin d’aller voir ailleurs.

Le cheval est parti

il ne se sentait pas en sécurité à cet endroit.

 

oeil de poney qui cligne

L’oeil cligne, signe de détente.

oeil de poney

Oeil grand ouvert, observant ce qu’il l’entoure avec attention.

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Pouvoir reconnaitre les différentes attitudes conduisant, l’une à la détente, l’autre à la fuite, vont vous permettre de mieux appréhender dorénavant ce que vous dit votre compagnon équin !

Si vous prenez le temps d’être à l’écoute de ces signaux, vous aller progresser considérablement, car vous n’agirez plus à un moment inopportun, mais au contraire, au bon moment, et

avec le bon timing, en vous aidant des codes visuels équins. 

Mère et son poulain dont l'attention est captée ailleurs. Notez la tête relevé, et les yeux bien ouverts

Mère et son poulain dont l’attention est captée ailleurs. Notez la tête relevé, et les yeux bien ouverts

À partir de maintenant, tentez d’analyser ces différentes étapes, tout au long des moments que vous passez en compagnie de votre cheval ou poney. Peu importe ce que vous faites avec lui. L’important est d’être présent, et observateur !

Gardez à l’esprit que si vous souhaitez obtenir quelque chose de votre animal, c’est toujours plus facile pour lui, s’il est détendu et disponible pour communiquer, que s’il est tendu à observer un quelconque (et souvent hypothétique) danger.

Big Smile

Il y a des moments ou cela ne sert à rien d’essayer de lui demander quelque chose !

C’est juste du bon sens, et un soupçon d’observation !

Prochainement je vous expliquerai d’autres comportements, et comment tirer partie du tableau ci dessus.

 

 

Partagez vos expériences !

Qu’avez vous pu observer chez votre compagnon ?

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Hommage à Baby Blue

Logo CavalcadeCet article participe au festival de La Cavalcade des Blogs,carnaval d’articles que j’ai lancé sur le blog cheval-facile, lors de l’ouverture de cette première édition de décembre 2013.

Tout le monde peut y participer, les règles sont très simples et disponibles ICI.

Le thème en cours est :

« Votre meilleur souvenir avec les équidés »

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Cet article est écrit par Sarah J. :

Mon meilleur souvenir

Sans aucun doute, le jour où j’ai eu mon cheval !!!!

 

Imaginez, après 11 années d’argent de poche mis de côté…

j’arrivais enfin à mon but ultime :

Avoir un cheval, mais pas n’importe quel cheval, MON cheval ….

 

Je ne l’avais pas encore vu, mis à part sur les pages de ventes d’un magazine.

Ma mère me prévient qu’elle peut rajouter la somme manquante, mais il faut que le propriétaire baisse légèrement le prix.

Elle prend donc les choses en main  (j’étais encore toute jeune à cette époque) appelle le vendeur, lui précise les possibilités financières que l’on a et après accord prend un RDV pour aller voir le cheval dans le week-end.

Et là je comprends que j’y suis presque, je touche du doigt mon rêve et me mets a pleurer et a trembler sans pouvoir m’arrêter !

 

Le jour où nous sommes allées le voir, évidement je craque : il est beau, gentil et a tout pour lui ….

Afin d’être raisonnable ma mère me demande de prendre un peu de recul et de réfléchir jusqu’au soir pour confirmer l’achat.

Pensez donc à peine dans la voiture j’étais déjà entrain de lui chercher un nom !

Ah oui, parce que je ne vous ai pas dit il s’appelait Adolph … (Quel horreur !!!)

J’ai donc eu le plus beau cadeau que je pouvais imaginer et je l’ai rebaptisé Baby Blue…

 

Avec lui j’ai appris à parler cheval ….

 

Je lui ai appris plusieurs tours de spectacles : révérence, couché, assis, enlever le tapis de son dos etc. Et j’ai aussi profité de ses maladresses pour avancer, comme par exemple pour l’apprentissage du couché.

Après avoir obtenu la révérence du côté gauche, j’ai voulu lui apprendre à la faire de l’autre côté, mais son manque de souplesse la fait tomber au sol …

Et bien on en a profité pour mettre un code de façon à se que ma demande à droite soit celle du couché.

 

L’apprentissage de l’assis a été beaucoup plus long, j’ai eu beau lire les secrets de dressage  des plus grands, je n’y arrivais pas, la méthode ne nous était pas adaptée, alors nous avons fait à notre façon, doucement en prenant notre temps, la méthode n’était certe pas conventionnelle, mais nous avons réussi !

 

On a aussi testé le travail en liberté dans la carrière, au début ce n’était pas évident, il m’embarquait au trot, et ne s’arrêtait pas, puis doucement nous avons avancé jusqu’à galoper en liberté.

 

Un vrai bonheur de sentir son cheval sous soi et sans aucun artifice !

 

cheval et chien en harmonie

cheval et chien en harmonie

Puis on a travaillé …enfin joué avec mon chien, cela faisait un jolie binôme, mon gros chien sur le dos de mon cheval ou sautant au dessus de mon cheval couché.

De superbes moments !

Le reste du temps nous prenions plaisir à nous balader dans les chemins de campagne.

Un peu sur l’œil, il lui aura fallut attendre la pré-retraite pour s’assagir…

 

J’ai vécu 22 ans avec lui, Il est parti cet été, mais il aura eu une belle vie et une belle fin.

 

Il m’aura donné mon plus beau souvenir équestre…

Hommage à Baby Blue

Hommage à Baby Blue

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Un premier cours d’équitation, pas comme les autres !

Réflexions équestres

 

Lorsque l’on enseigne dans un centre équestre, ou ailleurs, on fini par souvent, faire toujours la même chose.

Qui plus est avec un débutant !

  • On répète les consignes de sécurité, maintes et maintes fois, en sachant que de toute façon, s’il en a besoin, il les aura oublié au moment où il faudrait les utiliser !
  • Chevaux en liberté au pré

    Chevaux en liberté au pré

    On essaie de le sensibiliser au fait que le cheval est un animal et non une machine, et que ce serait sympa s’il ne lui arrachait pas la bouche dès la première prise en main des rênes ; mais en sachant aussi, que la plupart du temps, c’est peine perdue également, et que la paire de rêne sera la meilleure poignée pour se retenir. 🙁

  • Alors on fini par se contenter du basique que l’élève est venu chercher auprès de nous : apprendre à monter (et à rester) sur le cheval.
  • On range ses convictions profondes et ses émotions dans le fonds d’une poche, et on fait son « travail » parce qu’il faut bien gagner sa vie, en demandant par avance au cheval de nous excuser pour cette médiocre séance.

Malgré tout cela, je suis restée convaincue jusqu’au bout, qu’il faut toujours essayer de sensibiliser les gens au départ : même si un seul d’entre eux accepte de voir le cheval tel qu’il est, et non tel que la plupart des cavaliers souhaitent le voir (= comme une mobylette) ; et bien cela en fera au moins un respectueux de l’animal.

Et c’est toujours ça de gagné pour nos chevaux et poneys d’instruction,

qui sont loin d’avoir un métier facile tous les jours !

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Quand le destin nous pousse à agir

 

Aujourd’hui je suis confrontée à quelque chose que je n’ai encore jamais expérimenté, et ce n’est au final, pas facile non plus tous les jours !

Que je m’explique : mon compagnon n’est pas cavalier, et il y a quelque mois, n’avait jamais côtoyé ni chevaux ni poneys. En entrant dans ma vie, il est également entré dans le pays

JF au travail en attelage avec Ernest.

JF au travail en attelage avec Ernest.

merveilleux des animaux en général, des équins en particuliers. Instinctivement, en observant, il a appris à copier nos gestes et nos façons de faire, pour manipuler les poneys et les préparer à l’attelage (à ce sujet, c’est un excellent équipier), pour changer les chevaux de pré, ou caresser les poulains. Il m’avait dit avoir envie d’apprendre à monter, mais je n’avais pas (à mes yeux) d’animaux adaptés à cela : mon cheval est ‘délicat’ avec les humains, les hommes en particuliers / ma jument est suitée et pas vraiment adaptée à un cavalier débutant / ensuite la pouliche Byhalia n’a que 2ans 1/2 et n’est pas éduquée / mon vieux Twist est trop petit, trop vieux et trop caractériel aussi.

Peu à peu je me suis rendu compte que c’est frustrant d’avoir des chevaux tout autour de la maison et de ne rien faire avec eux.

  • Pourquoi mes chevaux seraient-ils inadaptés à un cavalier débutant ?
  • Pourquoi ne pas réfléchir un peu, et faire en sorte que cela ne soit que des idées reçues, et que l’on puisse profiter pleinement des animaux présents ?
  • Pourquoi ne pas ‘profiter’ de former mon compagnon (JF) également aux différentes techniques d’approche et de travail au sol, et pas uniquement à l’attelage.
  • Pourquoi alors, ne pas envisager de lui apprendre à monter à cheval, en cherchant à ressentir la complicité et le lien qui peuvent se créer entre un cheval et un humain ?
  • Tout simplement, pourquoi ne pas lui apprendre ce que j’aurais voulu pouvoir enseigner à tous mes élèves précédents ?

Facile à dire…. moins facile à faire. Il y a comme un blocage, pour ma part, lorsque je me retrouve à lui expliquer certaines choses essentielles. Je crois qu’au fonds de moi, j’aimerais que tout cela soit intuitif pour lui, et que je n’ai pas à le lui dire. Bon, il paraitrait que cela est lié au fait, de ne plus être dans un cadre professionnel, mais privé ; qui plus est, ce n’est jamais facile d’enseigner à ces proches

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… Il faut oser se lancer et se mettre en selle !

 

Malgré tout j’ai envie de dépasser ce problème et de tenter des expériences nouvelles et enrichissantes. Alors voilà, ça y est, je me suis lancée, et JF a fait ses premièrs pas à cheval cette semaine :

Pour le premier cours, nous avons préparé ensemble Idanha (poulinière de 16 ans), puis je l’ai détendue à pied, sur des exercices simples qu’elle ne pouvait avoir oublié, puis j’ai fait quelques pas en selle, pour vérifier sa connexion et sa disponibilité. J’en ensuite proposé à JF de profiter de la jument qui était là, dans notre pseudo micro manège, sellée et disponible pour un essai.

Par où commencer, pour ne pas l’assaillir d’informations trop complexes,

et qu’il puisse prendre un peu de plaisir avec l’animal ?

Je lui explique comment procéder au montoir, et quels sont les gestes à faire, les réponses à obtenir. Cela ne prend pas beaucoup de temps, la jument sait exactement ou venir se placer par rapport au cube sur lequel est placé son partenaire. Tout semble facile, avec un cheval qui SAIT.

Ensuite je lui explique qu’il doit pouvoir prendre la rêne (corde) vers lui, et par une légère action, demander à Idanha de fléchir l’encolure vers son cavalier. Cela doit être facile et moelleux à obtenir.

Puis je lui explique les règles de l’oeil. Ce qu’il faut savoir et surveiller, afin d’être toujours en phase avec le cheval. En surveillant l’oeil, on ne se trompe jamais sur l’état psychologique du cheval. Tout le monde devrait savoir cela, et pourtant, ce n’est enseigné presque nulle part !

L'équitation autrement

Le montoir : demander à son cheval de venir se placer correctement près du cube.

Pour finir j’aborde la façon de se mettre en selle correctement et avec légèreté. Je n’ai pas assez insisté sur la technique, pour rester droit sur un seul étrier, les deux jambes du même côté, en attendant l’accord de principe du cheval pour passer la jambe par dessus la croupe. Dans ce cas là, la selle tourne sur la barrique, et se retrouve sous le ventre ! Ce n’est pas grave, on repositionne le matériel sur Idanha qui n’a pas bougé d’un millimètre, et je mets l’accent sur le maintient de la selle avec la main opposée !

Une fois mon compagnon en selle, à nouveau je m’interroge, pour savoir par quoi commencer.

Ce qui est utile immédiatement, et ce qui peut attendre !

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Les premiers pas en selle

 

Avant de faire marcher Idanha, je lui demande de plier l’encolure de la jument, comme vu précédemment, de chaque côté. S’assurer que le mouvement est bien compris, et qu’il est à même de le refaire si besoin est. La flexion latérale de l’encolure, empêche mécaniquement le mouvement vers l’avant ; c’est donc ce que l’on nomme ‘l’arrêt d’urgence‘, dans certaines équitations ou disciplines.

Puis je lui explique comment faire reculer Idanha, avec l’assiette, les jambes, et la corde si besoin pour corriger. Ce n’est pas facile au départ, de trouver les bonnes positions, les bons codes, le bon focus vers l’arrière, de synchroniser le tout avec l’animal, et de

L'équitation autrement

L’oeil du cheval nous en dit long… il suffit de savoir observer !

comprendre quand il faut cesser de solliciter. Mais malgré cela, la jument recule plutôt bien. Nous répétons l’exercice encore une fois ou deux avant de décider de pouvoir aller en avant.

Pour la marche avant d’ordinaire, c’est facile avec elle qui veut toujours avancer… Mais ce soir là, elle restait immobile, malgré toute l’énergie que JF déployait pour l’inciter à bouger ! Besoin sans doute de savoir, à qui elle avait à faire sur son dos. Après quelques minutes d’hésitation elle s’est tout de même mis en marche. L’espace praticable étant réduit, de part les irrégularités du sol, nous n’imposons pas de contrainte de direction, simplement marcher en sentant le cheval.

Laisser l’initiative à la jument, et ressentir ce qu’il se passe. Chercher à influer sur la direction en agissant avec l’assiette et une jambe, corriger avec la corde si nécessaire. Puis alterner avec des arrêts et reculer, pour vérifier les bases, et perfectionner les mouvements et les sensations.

Cette première séance aura été relativement brève, la jument n’ayant pas été monté depuis plus d’un an et demi,  mais très riche en émotions, sensations et en enseignements.

Idanha nous a prouvé que même un débutant

pouvait monter sur son dos et apprendre avec elle !

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Fort de cette première expérience, je me réjouis déjà à l’idée de tenter autre chose avec nos chevaux, et de nous faire à nouveau plaisir, tout en apprenant sans cesse d’eux.

La complicité et le bonheur se partagent entre humains, ET avec les chevaux !

 

N’hésitez pas à partager vos expériences dans les commentaires ci dessous !

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Horse Agility : à la découverte d’une nouvelle discipline (1/3)

Témoignage de Sarah J.

du blog Horse Agility France

J’ai, par hasard, découvert il y a quelques jours , via la page facebook de Sarah, une discipline équestre dont j’ignorais l’existence !

Après avoir contacté Sarah, celle-ci a accepté d’écrire ces quelques lignes pour raconter son histoire, et sa découverte de l’Horse Agility.

Avec sa participation, je me propose de vous faire découvrir cette discipline, bien trop confidentielle ; surtout qu’elle est accessible à tout le monde ! Et ça, c’est vraiment une bonne nouvelle !

Mon objectif : promouvoir la discipline pour le bonheur du plus grand nombre et le bien être de nos chevaux et poneys. Que tout le monde s’amuse !!

La parole à Sarah :

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Cavalière depuis  30 ans, j’ai eu la chance d’avoir mon premier cheval à 17 ans.

Avec lui, j’ai appris à mettre en place des petits tours de spectacle.

 

Parallèlement je faisais de l’ Agility avec mon chien parce que oui, comme la plus part d’entre vous, on ne se limite pas aux chevaux, on aime aussi les autres animaux …

 

Plus tard, j’ai agrandi la famille avec un Appalousa puis un shetland que j’ai débourré.

J’ai commencé à lui apprendre des petits tours : révérence, cabré, couché, assis etc…

Il m’est vite apparu qu’il avait une réelle facilité pour l’apprentissage  et surtout que tout cela lui plaisait !

J’ai donc continué à le travailler en liberté et à le faire sauter un, puis deux et trois obstacles d’affilés un peu comme dans l’Agility pour chien.

 

Je suis allée faire un tour sur le net et j’ai découvert qu’en Angleterre et en Allemagne il existait l’Horse Agility, une discipline ou l’on trouve des parcours de différents obstacles avec le cheval en licol ou en totale liberté mené par son cavalier qui se déplace au sol.

 

J’ai regardé quelques vidéos et j’ai essayé de reproduire ce que j’y voyais, mais j’ai vite constaté qu’il me manquait des bases essentielles comme l’arrêt …

Il a donc fallut que je mette en place les bases pour pouvoir avancer.

J’avais par contre grâce à mes cours d’agility pris avec mon chien, l’avantage de savoir me placer sur le parcours pour amener au mieux mon poney sur les différents obstacles.

Quel plaisir de voir mon petit poney s’améliorer de jour en jour !

 

L’ Agility est une discipline ou le meneur et le cheval s’amusent, chacun évoluant dans la compréhension de l’autre.

Il faut être connecté avec lui !

 

Aujourd’hui j’ai crée une page Horse Agility France pour promouvoir cette activité qui mérite d’être connue du grand public.

 

Rasta, mon poney adore travailler en totale liberté, pour lui, plus ça va vite plus il s’amuse …

Il me donne de vraies satisfactions !

 

Maintenant, je commence à travailler mon cheval Kim qui lui est complètement différent, il n’aime pas trop sauter…

Mais je vois au fur et à mesure qu’ il commence à me suivre, à comprendre ce que j’attends de lui et surtout à s’amuser.

Il y a un  vraiment changement chez lui, comme s’ il devenait moins timide, un peu plus coquin …

 

Maintenant, je peux imaginer  commencer les concours d’Horse Agility avec lui.

Ça sera les bonnes résolutions de  2014 …

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Dans un prochain article, nous vous expliquerons comment participer, vous aussi à l’horse agility, quelles sont les épreuves, les modalités d’inscriptions, etc !

Voici ci dessous deux vidéos de Sarah et Rasta, lors de la validation d’épreuves d’Horse Agility en octobre et novembre 2013 :

La première concerne le second niveau d’épreuve, qui est accessible à tous les chevaux et poneys !

La deuxième vidéo demande un peu plus de complicité entre le poney et sa partenaire ! Mais rien n’est infaisable !

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