Cheval blessé : chance ou malchance ?

Les coulisses des Jeux Équestres Mondiaux de Normandie

Quiro Hoy, cheval de 10 ans lors de sa 7ème saison sportive...

Quiro Hoy, cheval de 10 ans lors de sa 7ème saison sportive…

Chevaux blessés, chevaux fragilisés

Jeudi dernier je recevais, entre autres communiqués de presse, celui annonçant le forfait de la jument Warina ENE-HN, du cavalier José Letartre, évoluant en para-dressage, suite à une lésion tendineuse… Encore un cheval français de moins sur la liste des participants pour les Jeux équestres mondiaux

Cette même journée je reçois un autre communiqué de la Fédération Française d’Équitation, que je partage avec vous, car la rédaction de celui-ci me laisse perplexe

🙁

 

La Fédération Française d’Equitation annonce que le cheval du cavalier de Concours complet Thomas Carlile, Quiro Hoy-JO/JEM, appartenant à Philippe Lopez Coronado, s’est fait une légère entorse lors du stage final de préparation.

Le considérant comme un cheval d’avenir, l’encadrement technique fédéral, les vétérinaires et le propriétaire ont fait le choix de préserver la santé de Quiro Hoy-JO/JEM qui ne participera pas aux Jeux Equestres Mondiaux FEI AlltechTM 2014 en Normandie.

La FFE et l’équipe d’encadrement technique souhaitent un bon rétablissement au cheval et un retour rapide du couple à la compétition.

Chance ou malchance d’être Cheval de sport ?

Je ne sais pas pour vous, mais moi cela me choque que l’on puisse mentionner ainsi, et ouvertement que ce cheval bénéficie d’un traitement de faveur (à savoir ‘préserver sa santé’, c’est à dire se reposer et se soigner) pour la simple et bonne raison que c’est UN CHEVAL D’AVENIR.

Je me demande seulement ce qu’aurait été son sort, si tel n’avait pas été le cas, et qu’il avait été un cheval normal, ou sur la fin de sa carrière sportive (en opposition ici à cheval d’avenir) ?

  • Aurait-il pris part aux épreuves, malgré cette légère entorse ?? (Quoi !?! Il y a des chevaux blessés qui concourent malgré tout ?? Sans rire ?)
  • Soulagé momentanément par une petite injection ?? (Non !?! Ça se pratique ce genre de choses dans la vraie vie ??)
  • Aux risques effectivement, de le bousiller définitivement ? (question purement économique à ce niveau là… désolée d’être terre à terre, mais là, c’est la stricte réalité… malheureusement)

Voilà pourquoi de tels propos me laissent perplexe et songeuse, me confortant dans l’idée que ce monde particulier du « sportif de haut niveau » n’est pas le mien, et que les animaux pris dans cet engrenage infernal, sont loin d’être heureux… Mais là n’est pas du tout la question (!), je m’égare, pardonnez moi chers lecteurs, si je suis un peu en « colère » à réception de certains communiqués de presse…

Raison pour laquelle je souhaitais simplement partager avec vous, ces quelques lignes qui en disent long sur les façons d’agir envers ces braves athlètes que sont nos chevaux.

Quoi qu’il en soit, Cheval-facile souhaite guérison et bon rétablissement aux équidés concernés par ces pathologies diverses, qui n’ont pas choisi leur destin

🙂

À vous la parole :

Que pensez-vous personnellement de cet état d’esprit

trop souvent tourné vers la rentabilité et l’argent ??

Catégories: AUTRES ARTICLES ET DIVERS, RÉFLECTIONS ÉQUESTRES, Tous les articles | Tags: , , , , , , , , | 10 Commentaires

Cavalcade des Blogs, édition n°9

Suite à la défection du blog Chevalannonce pour assurer l’édition n°9……….

C’est Naja du Blog Ekitado qui reprend le flambeau avec un thème sympa où chacun peut rêver et se faire plaisir, en live !!

Le thème du mois est à découvrir directement dans l’article de lancement de cette nouvelle édition.

Amusez-vous à écrire, faites vous plaisir et faites nous découvrir ce qui vous fait rêver ! 😀

 

Logo Cavalcade

Catégories: AUTRES ARTICLES ET DIVERS | Tags: , | Laisser un commentaire

Penser « cheval » quelques instants…

 

Logo CavalcadeCet article tente de répondre au défi lancé par Salomé du blog La Cavalière Blonde, sur le thème « Si j’étais un cheval » :

Aujourd’hui pour cette édition de la cavalcade des blogs, j’ai voulu que tous les cavaliers se mettent pour quelques lignes à la place de leur cheval. Choisissez une situation vécue avec votre équidé et racontez-la du point de vue de votre cheval. « Penser cheval » a dit un jour un grand maître, c’est le moment de mettre cela en application !

 

Pour se faire, je vais me glisser à l’intérieur de la peau d’un poney que j’ai particulièrement affectionné, qui se nomme Caf’et Crem’. C’est donc lui, qui s’exprimera dans le « je » de ce texte.

Penser « cheval » quelques instants…

Je suis petit, vif, enjoué, rapide et agile.

J’ai 18 mois passés, et vient de quitter les vertes prairies de l’Allier ou j’ai grandi jusque maintenant, pour rejoindre les poneys de Gaëlle, qui ne sont pas du tout sympa avec moi. Le pire étant le chef de la bande : Ernest. Il m’agresse même lorsque je ne bouge pas et reste dans mon coin.

L’intégration est difficile, mais elle me montre ainsi que je ne peux pas toujours décider de ce que je fais. Jusque là j’avais mené les deux vieilles comtoises par le bout des naseaux et vécu en petit roi, adulé de ses dames !

 

troupeau de chevaux galopant sur de grands espaces

Galopades sur les grands espaces de l’Allier.

Gaëlle m’a expliqué que les comtoises allaient partir et que le domaine serait bientôt vendu, que je ne pouvais pas rester là bas. Elle avait d’ailleurs déjà récupéré tous les autres équidés. Elle paraissait à la fois contente de nous avoir près d’elle au quotidien, mais à la fois triste de nous imposer une vie moins confortable et agréable que sur ces grands espaces de l’Allier où nous pouvions galoper sur de longues distances sans tourner en rond le long d’une clôture.

 

Effectivement l’hiver a été pénible. La cohabitation complexe, puisque je suis tout de même un petit mâle, et qu’il y a aussi juments et pouliches à la maison. Les shetlands sont plutôt odieux avec moi, alors que nous pourrions nous amuser ensemble, nous gratter l’encolure ou le garrot. Ce n’est pas très rigolo de les supporter tous les jours.

Le seul à venir vers moi est Randy, car il n’est pas vraiment bien intégré dans le groupe et je vois bien qu’il cherche aussi un ami. Cela tombe drôlement bien !

 

Il pleut beaucoup, et nous n’avons plus accès aux extérieurs. Je trouve le temps long et morose.

Gaëlle nous explique à tous, souvent, qu’elle aimerait nous emmener ailleurs, où nous pourrions aller vivre dehors. Ici, nous n’avons pas le droit de sortir beaucoup, car il ne faut pas abimer les terrains qui ne lui appartiennent pas. Je vois bien qu’elle est malheureuse aussi de nous voir enfermés de longues heures dans les stabulations, ou arpenter la cour de long en large, à défaut de mieux, les jours où celle-ci n’est pas trop boueuse.

Poney au soleil matinal d'hiver

Bain de soleil matinal dans la cour en décembre. Nous profitons du gel furtif pour sortir tous les matins !!

La plupart de mes compagnons (les grands chevaux surtout) se démusclent énormément et deviennent vilains à regarder, la colonne apparente.

Je n’ai pas ce souci là et suis plutôt du genre à profiter du peu de nourriture que je trouve. Je ne suis pas un croisé de poney shetland pour rien !!

 

Certains chevaux ont le droit de faire des jeux dans la cour avec Gaëlle et JF à tour de rôle. Ils ont l’air de s’amuser tous ensemble à relever des challenges toujours différents : franchir une passerelle, des bouteilles vides, des labyrinthes, un couloir ‘effrayant’ et étroit, jouer avec un ballon, un drapeau, un cerceau etc. Randy m’explique que c’est de l’horse agility et qu’il en ferra aussi un jour, Gaëlle le lui a dit…

 

Et moi ? Pourquoi personne ne me le dit ? J’aimerai jouer aussi !!! J’observe avec intérêt tous les entraînements, en rêvant de pouvoir y participer bientôt…

Un jour je n’en peux plus, alors que Gaëlle me rentre dans l’écurie, je montre une évidente mauvaise volonté à me porter en avant. Je veux rester jouer aussi dans la cour !! Mon attitude bornée suffit à décider ma partenaire de rester dans la cour pour m’apprendre quelques règles qu’elle nomme respect et bonnes manières !

portrait du poney

Gaëlle est ravie de mes capacités et facilités à jouer avec elle !

Peu m’importe je suis dans la cour et je peux jouer avec elle, c’est tout ce qui compte ! En lui montrant que je suis très réceptif à ses demandes elle semble surprise et heureuse. La communication s’établit rapidement entre nous deux. Elle me dit que demain je vais faire le sujet d’un article de son blog… J’ignore ce que c’est, mais je m’applique pour ne pas la décevoir, car je sens que c’est important, tant pour elle que pour moi !

 

Un jour les shetlands sont inquiets, ils discutent de vente d’équidés…

Gaëlle leur a dit qu’elle ne pouvait plus nourrir et entretenir tout le monde dans de bonnes conditions et qu’elle préférait nous vendre, pour nous savoir plus heureux ailleurs. Je ne comprends pas tout, mais je saisi que cela à l’air grave, vu l’état d’anxiété des poneys avec qui je partage la grande écurie.

Évidemment que je regrette les grandes étendues où je vivais l’été dernier, mais d’un autre côté je ne m’amusais avec personne à résoudre des défis d’horse agility… Pour bien faire il faudrait les deux ! Voilà la solution que je soumets aussitôt à mon amie ; mais elle me dit que c’est impossible à l’heure actuelle, pour elle de nous offrir cela… Il y a des choses humaines que nous ne comprenons pas, nous poneys.

 

Puis des gens viennent nous voir de temps en temps. Certains semblent s’y connaître, et d’autres absolument pas, ce qui n’augure rien de bon pour nous autres équins. Gaëlle nous apparaît comme découragée, elle ne cesse de nous demander pardon de ne pouvoir nous offrir mieux que ce que nous avons pour vivre.

oeil de poney qui en dit long

Penser cheval pour gagner sa confiance…

Certes nous ne pouvons gambader dans de grands espaces, mais nous ne sommes pas non plus, enfermés dans des petites boites individuelles : nous pouvons bouger, jouer, nous rouler dans nos écuries que nous partageons à plusieurs.

Nous sortons tous les jours plusieurs heures, sur une parcelle dite « sacrifiée », ou brouter de l’herbe dans le chemin, ou jouer dans la cour. Malgré tout la situation semble pesante pour notre partenaire humaine, qui ne trouve pas de solutions.

 

Un matin, de jeunes gens s’intéressent à Idanha. Ils aiment les animaux et disposent de grands prés. Le camion emmène la jument vers sa nouvelle maison où elle sera plus heureuse, en compagnie d’une petite ponette qui trouvait le temps long, seule. Gaëlle et JF sont tristes au fond d’eux, mais ils ne le montrent pas. Nous équins, le savons, car nous ressentons ces choses là. Mais je suis content pour mon amie Idanha, qui est ravie de courir à nouveau au milieu des herbes et buissons de sa nouvelle demeure.

 

Ici la vie se poursuit, avec un hiver pluvieux et boueux qui n’en fini pas. Gaëlle aime beaucoup jouer avec moi en horse agility. Elle n’est pas toujours très claire, mais je comprends vite le but de chaque défi, et je m’applique à lui montrer comme je peux être un excellent partenaire de jeu ! Nous allons même participer ensemble à notre première épreuve ! J’ai trouvé cela stressant d’être filmé, car tout le monde s’agace un peu, et s’est moins agréable que d’habitude. Je préfère lorsque l’on n’est pas filmé, et que tout est naturel, c’est bien plus sympa…

Voici la vidéo de mon premier concours, comme disent les humains !

 

Gaëlle et moi prenons beaucoup de plaisir réciproque à jouer ensemble, bien que nos séances soit à la fois rares et brèves. Mais elles sont toujours riches, intenses et passionnantes. Nos progrès sont visibles et je vois bien que Gaëlle est particulièrement fière de ma collaboration.

Voici en image ce que je sais faire en si peu de temps ; en fait c’est pas si compliqué à réaliser, lorsque l’on est attentif !!


JF filme l’un de nos parcours d’horse agility. Nous sommes sereins et tout va bien. Tellement bien que j’apprendrais plus tard que nous avions gagné cette épreuve

 

Ce midi, un gros camion entre dans la cour. Le chauffeur et Gaëlle viennent nous voir, avec mon camarade du même âge. L’homme nous juge rapidement du regard, en connaisseur, puis échange avec ma partenaire qui ne sourie plus du tout.

Un licol sur la tête, nous devons monter à l’intérieur du camion où attendent d’autres chevaux ; facile ! Un défi de plus à relever qui ne m’impressionne pas du tout. La porte se referme sur nous deux et les autres chevaux, et je ne vois plus Gaëlle. Je ne panique pas parce que j’ai appris à avoir confiance, mais j’hennis tout de même pour dire que je suis là, dans cette boite qui roule et qui s’éloigne de chez moi.

 

Je vis maintenant dans un grand pré en compagnie d’autres poneys et poulains, en attendant qu’un humain décide de s’intéresser à moi et de m’acheter… Puisque nous autres équins sommes des biens marchands que l’on échange, ou que l’on vend. J’ai appris que Gaëlle avait tenté de négocier pour que je revienne avec elle, mais que l’homme au camion ne semblait pas d’accord, visiblement satisfait de la bonne affaire qu’il avait alors réalisée…

 

jeune poney entier welsh K de 2 ans

Depuis cet événement qui nous a tous marqué, Gaëlle est triste, et elle n’a plus jamais joué avec les autres chevaux dans la cour. Je trouve cela dommage car ils aimaient bien, eux aussi s’amuser à relever les défis.

Alors si ma condition de poney me permet de formuler un souhait, ce serait :

« que cette épreuve que j’ai remporté en horse agility ne reste pas aux oubliettes et qu’elle soit la première de nombreuses autres victoires à venir pour mes ex-compagnons, camarades et partenaires de jeux ».

 

Parce que je suis naturellement

un petit poney gai, enjoué, vif et amusant,

qui vit dans le présent uniquement.

 

Catégories: "LA CAVALCADE DES BLOGS", HISTOIRES VÉCUES, RÉFLECTIONS ÉQUESTRES, Tous les articles | Tags: , , , , , , , | 6 Commentaires

Tendinites du cheval… la solution ??

Voici un communiqué de presse que j’ai reçu ce matin et que j’ai eu  envie de partager avec vous,

car parfois je m’interroge sur le bienfondé de certaines approches

Pas vous ???

Je me demande simplement si la meilleure prévention contre les tendinites ne serait pas plutôt :

  • un travail adapté d’une part, aux capacités physiques de chaque animal,
  • une réelle prise de conscience, d’autre part, comme quoi la ferrure et tous ses artifices (plaques, crampons, etc.) sont néfastes à la santé des équidés… qui plus est s’ils sont athlètes.

Je vous laisse prendre connaissance de ce communiqué, et partager vos points de vue dans les commentaires ! 😉

Grâce au soutien du sellier CWD, le projet « Equilyse » de la Fondation Hippolia avance

Comment des recherches sur les lésions vasculaires
du cerveau humain peuvent améliorer le traitement
des tendinites aiguës du cheval ?

Caen, le 8 août 2014 – A la veille des Jeux Equestres Mondiaux FEI Alltech™ 2014 en Normandie, la Fondation Hippolia, premier centre français et européen de recherche scientifique au service de la santé équine, annonce le lancement d’un projet de recherche innovant nommé « Equilyse » dédié à l’une des affections majeures des chevaux de sport et de courses, la tendinite.

En effet, grâce au soutien financier du sellier CWD, mécène de la Fondation Hippolia, trois équipes de recherche de la Fondation* se sont rapprochées pour initier un travail de recherche novateur : une molécule brevetée et développée notamment pour le traitement des hématomes chez l’homme (hémorragies cérébrales et oculaires) pourrait être indiquée dans le traitement de la tendinite du cheval.

Le saviez-vous ?

soins vétérinaire à un équidé souffrant de tendiniteLes tendinites représentent, avec les lésions articulaires, les principales causes d’arrêt de carrière et de baisse de performances des chevaux, toutes disciplines confondues. Nombre de ces lésions apparaissent en suivant un processus de fatigue du tissu tendineux – en raison de sollicitations mécaniques élevées et répétées. Cette fatigue tendineuse chronique aboutit à une tendinite clinique aiguë avec rupture de fibres collagéniques, formation d’un hématome et d’un œdème intra-tendineux.

Ainsi, touché par une tendinite, un cheval peut voir sa carrière sportive arrêtée entre 6 mois et 1 an, et risque d’être exposé à une récidive, notamment si la cicatrisation est de mauvaise qualité.
Outre les conséquences sur le bien-être animal et la carrière sportive de ces athlètes, les tendinites génèrent des pertes économiques directes et indirectes élevées et constituent en ce sens un défi thérapeutique majeur pour la filière équine.

Pourquoi le projet Equilyse ?

Si de nombreux traitements sont en développement, notamment en thérapie régénérative pour améliorer la cicatrisation des lésions, jusqu’à présent, aucune thérapeutique médicale ne s’est intéressée à la prise en charge de l’hématome intra-tendineux apparaissant dans le stade initial de la tendinite. Et c’est toute la nouveauté et l’enjeu du projet « Equilyse » qui a souhaité s’attaquer au problème le plus en amont possible, donc dès la phase de diagnostic.

Agir sur l’hématome initial en visant à le réduire et ainsi améliorer voire accélérer la récupération fonctionnelle du tendon lésé, pourrait être un atout de taille dans l’arsenal thérapeutique du vétérinaire équin et avoir un impact conséquent sur les pertes économiques liées à cette affection si courante.

« Ce travail de recherche innovant et ambitieux a été rendu possible grâce au mécénat de CWD. Il devient en effet aujourd’hui de plus en plus difficile d’obtenir des financements pour de tels projets car le soutien public est généralement destiné à des travaux ayant déjà obtenu des résultats significatifs », explique Fabrice Audigié, Professeur au CIRALE.

« Partenaire des plus grands moments de sport comme les Jeux Equestres Mondiaux FEI Alltech 2014, et toujours aux côtés des meilleurs cavaliers mondiaux, CWD s’est engagée depuis 2014 avec la Fondation Hippolia dans ce nouveau challenge, aux côtés des meilleurs chercheurs, qui œuvrent quotidiennement pour améliorer la santé et le bien-être des chevaux. Soutenir ce projet « Equilyse » fait clairement écho aux convictions et à la philosophie de CWD : l’innovation, le respect du cheval et la mobilisation de toutes les compétences pour accompagner les défis de demain », explique Laurent DURAY, Président de CWD.

*Le projet de recherche Equilyse est le fruit d’une collaboration entre 3 équipes de la Fondation Hippolia : le CIRALE (Centre d’Imagerie et de Recherche sur les Affections Locomotrices Equines) antenne spécialisée de l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort dans l’imagerie et la pathologie locomotrice du cheval, et l’équipe de recherche Inserm – Université de Caen UMR-S 919, Sérine protéases et physiopathologie de l’unité neurovasculaire, qui a développé le nouvel anti-thrombotique ; enfin l’EA 4652 MILPAT (microenvironnement cellulaire et pathologies) – Université de Caen/Basse-Normandie.

A propos de CWD
CWD, Sellerie Haute de gamme, fabrique et conçoit toute une gamme de selle sur mesure (CSO, hunter, cross et dressage) ainsi qu’un large choix d’équipements (brides, bridons, sangles, guêtres…) permettant de repousser les limites de la performance. Depuis sa création en 1998, CWD est rapidement devenu LA référence des meilleurs cavaliers mondiaux. Pour plus d’informations : http://www.cwdsellier.com

A propos de la Fondation Hippolia
Créée en 2011, la Fondation Hippolia est le premier centre français et européen de recherche scientifique au service de la santé et de la performance équine.
11 organismes fondateurs, 30 équipes de recherche, 200 chercheurs spécialisés (biologistes, cliniciens, généticiens, statisticiens,…), 80 projets scientifiques en cours et plus de 20 à l’international, 4 brevets déposés… la fondation intervient sur l’ensemble des affections générées par les traumatismes liés à l’exercice sportif, les agents infectieux et l’environnement. Avec ses équipes multidisciplinaires présentes partout en France, la Fondation s’engage au quotidien pour l’amélioration de la santé et du bien-être du cheval : prévention, diagnostic, traitement.
En tant que fondation de coopération scientifique (statut délivré par le Ministère de la Recherche), la Fondation Hippolia, concentre et rationalise les moyens consacrés à la recherche de pointe pour accélérer les découvertes et délivrer des solutions novatrices, concrètes et rapidement exploitables, à tous les acteurs de la filière équine et au-delà, faire avancer la recherche sur la santé humaine. Les enjeux liés à la santé équine sont multiples et, de par la relation unique entre le cheval et l’homme au fil des siècles, il est de la responsabilité de l’homme de le préserver et de garantir son bien-être et sa santé.

Pour plus d’informations : http://www.fondation-hippolia.org

Vous êtes arrivé au bout de ce communiqué, bravo à vous ! 😉

  • Ne pensez-vous pas que l’argent utilisé pour la recherche (qui vise à soigner une pathologie que l’on pourrait éviter dans la grande majorité des cas) serait mieux employé s’il servait à contribuer au mieux être quotidien de bon nombre de chevaux d’instruction par exemple ?
  • Ne pensez-vous pas que les athlètes de haut niveau (je parle cette fois-ci des cavaliers !) ferraient bien de préserver un peu plus leur chères (voyez-y le sens exact que bon vous semble) montures, au lieu de tirer dessus jusqu’à ce que le vétérinaire impose un arrêt ?

Je vous invite à partager vos avis sur ces questions dans les commentaires. 🙂

Catégories: AUTRES ARTICLES ET DIVERS, SOINS, ÉLEVAGE & ENTRETIEN, Tous les articles | Tags: , , , , , | 4 Commentaires

Aliments complémentaires Horside

horsideJ’ai découvert dernièrement une gamme d’aliments complémentaires spécifiques aux équins qui se nomme Horside, et qui à pour particularité d’utiliser pas mal de plantes médicinales.

 

Petit rappel pour que cela soit bien clair pour tout le monde :

Parmi les produits industriels que l’on trouve dans le commerce destinés à l’alimentation équine, il y l’aliment complet et l’aliment complémentaire, qui sont deux choses bien distinctes !

 

L’aliment complet, de part son nom, se suffit à lui même… si tant est que l’on puisse nourrir correctement des chevaux ainsi… mais là n’est pas la question !

L’aliment complémentaire, comme son nom l’indique n’est qu’un complément. Il vient en supplément de la ration journalière habituelle de l’animal (herbe, fourrage, céréales, etc.)

 

deux sortes de granulés pour chevaux sont présentés

Deux granulés qui à première vue semblent identiques (hormis la taille) : à gauche un aliment complet, à droite un aliment complémentaire.

Un complément alimentaire peut se distribuer seul (c’est l’idéal) ou avec la nourriture habituelle. Il ne nécessite pas forcément l’utilisation d’une ration de concentrés (granulés, céréales) pour pouvoir être administré. Pour cela bien lire les notices des produits que vous achetez !

Dans tous les cas, bien se référer à ce qui est inscrit sur chaque étiquette ou contenant. Et dans le doute, ne pas hésiter à demander conseils et informations à votre revendeur habituel.

 

En général, il faut distribuer une petite quantité de complément, en fonction du poids réel de votre équidé. Il semble donc judicieux de connaître, ou à défaut de pouvoir estimer ou mesurer le poids de chaque animal.

Voici un lien vers un article pour vous aider à calculer le poids de votre cheval

 

Les compléments alimentaires Horside

La gamme se décline en 4 catégories : élevage et croissance, les essentiels, travail et compétition, cheval âgé.

Élevage et croissance

Du lait maternisé pour combler une carence maternelle, des compléments minéraux et aux plantes pour aider ou favoriser une croissance harmonieuse.

  • Horside yearling : 3,15kg de complément vitaminé + minéraux spécifiques aux besoins des jeunes en croissance

    Horside yearling : 3,15kg de complément vitaminé + minéraux spécifiques aux besoins des jeunes en croissance

    Horside Yearling : en cure sur des périodes ciblées pour aider la croissance des jeunes animaux, par un apport de vitamines (principalement A et D3) et d’oligo-éléments indispensables au bon développement des tissus.

  • Horside Forte Croissance : Un complexe de plantes (fenugrec, ail, agrumes), de macro-minéraux (Phosphore, calcium, sodium, magnésium), d’oligo-éléments (cuivre, zinc, fer, sélénium) et de vitamines pour aider les les poulains à passer les périodes difficiles de la croissance.
  • Horside Booster : Un complément pour favoriser l’appétit et la prise de poids. Peut être utile lors d’une perte d’état ou d’une convalescence de l’animal.
  • Horside Carbolin : Le complément par excellence pour favoriser une bonne digestion, un bon transit, et reconstituer la flore intestinale.
  • Horside Milk : comme son nom l’indique c’est un lait maternisé pour subvenir aux carences d’une poulinière. À utiliser en complément ou en supplément d’un lait maternel.

Les essentiels

De l’ail en lamelle, de l’ortie, du lin et du fenugrec en granulés : des plantes dont les vertus reconnues en phytothérapie ne sont plus à démontrer. Pour optimiser la lutte contre le parasitisme, pour favoriser une reprise d’état, une meilleure digestion ainsi qu’un bon transit, pour améliorer la brillance du poil, etc.

  • sac de complément alimentaire Horside Fenugrec

    Sac étanche de 3kg de Horside Fenugrec, correspondant à environ 3 cures pour un équidé adulte : 40,50€

    Horside Ail en lamelles : plante reconnue pour ses qualités anti-parasitaires (interne comme externe), son effet bronchodilatateurs, et son action sur la fluidité sanguine, entre autre.

  • Horside Lin extrudé : Le lin est une source d’énergie intéressante pour les chevaux à l’effort. De plus, il apporte une brillance aux poils et crins, et favorise le transit intestinal.
  • Horside Fenugrec : Unique sur le marché, un complément 100% fenugrec ! Aide à la prise de poids, favorise l’appétit et la digestion.
  • Horside Minéral : complément à base de minéraux (Phosphore, calcium, magnésium, sodium) et d’oligo-éléments (Cuivre, Zinc, Manganèse, Cobalt, Iode, Sélénium) indispensables au métabolisme équin.
  • Horside Ortie : complément 100% naturel à base d’orties apportant de nombreux minéraux et acides aminés pour tonifier votre équidé.
  • Horside Levures : Les Levures Diamond V® XPLS™ sont une source naturelle d’acides aminés essentiels, vitamines A, E, B, oligo-éléments, enzymes, peptides, acides nucléiques, qui favorisent la digestion et réduisent les risque de troubles intestinaux, coliques, ulcères, etc.

 

Travail et compétition

La mise au travail et les épreuves sportives, contribuent souvent à créer quelques désordres internes auxquels il est possible de remédier par un complément. Tout cela restant bien évidement dans la mesure du raisonnable, puisque aucun produit ne répondra au besoin vital de l’équidé, de vivre dehors, marcher et de manger souvent…

  • Horside Drainant : Permet d’éliminer naturellement les toxines, ce complément protège le foie, stimule les sécrétions digestives et favorise l’évacuation des déchets organiques.
  • Horside Flexi : Soutient le système locomoteur des équidés, tant musculaire qu’articulaire. Combinaison de plantes médicinales et de graines pour une aisance des mouvements en toutes circonstances !
  • aliment complémentaire pour chevaux, favorisant une bonne respiration

    Horside Respi : Mélange de plantes médicinales pour un confort respiratoire

    Horside Myox : Ces actions combinées antioxydantes, drainante et anti-inflammatoires en font le complément idéal de l’effort musculaire.

  • Horside Relax : Contribue à diminuer le stress comportemental, liée à un changement de situation (transport, nouveauté, interventions, etc).
  • Horside Stom’aid : Mélange de mélisse, d’extraits de raisin et de fenugrec, ce produit apaise les chevaux stressés et fragiles des intestins pour limiter l’apparition d’ulcères.
  • Horside Digest : Ce complément est recommandé pour les sujets souffrant de troubles intestinaux ou gastriques, grâce aux extraits d’agrumes, de fenugrec, de lin et de malt d’orge.
  • Horside Respi : aliment complémentaire composé essentiellement de thym, anis et d’ail, contribuant au confort respiratoire et au renfort des défenses naturelles.
  • Horside Beauty : complément à base de lin, pour des phanères (poils, crins, corne) de qualité et une brillance irréprochable !

 

Chevaux âgés

Pour palier à certaines carences ou dysfonctionnements apparaissant avec l’âge : lutter contre le manque de calcium, de minéraux, de vitamines, assouplir les articulations ou stimuler la circulation sanguine.

  • Horside Sénior : recommandé pour les vieux chevaux amaigris, en perte d’état ou d’appétit pour renforcer leurs défenses immunitaires et couvrir leurs besoins vitaminiques et minéraux. Ce produit répond à un besoin ponctuel et spécifique.
  • Horside Arti : complément à base d’extraits d’harpagophytum, de prêle et de cassis, contribuant au mieux être articulaire. Cure d’un mois.
  • Horside Minéral Sénior : Riche en vitamines, antioxydants, minéraux et oligo-éléments ce complément s’adresse aux équins vieillissant afin de combler d’éventuelles carences. S’utilise en cure mensuelles pour un meilleur résultat.
  • Horside Prévention Fourbure : Des enzymes naturelles et un apport en antioxydant réduiraient le risque de fourbure… Bon là, je suis un peu septique, mais si cela peut apporter du confort à certains animaux sujets à ces risques pour diverses raisons… pourquoi pas. À tester si c’est le cas de votre équidé !!!

 

vieux poney qui broute

Pour le confort et le mieux être de nos vieux loulous poilus (ou pas !)

Je vous invite à consulter la fiche détaillée de chaque complément en cliquant sur le nom du produit, pour connaître sa composition mais aussi son utilisation spécifique.

Bien évidement, tout cet article est simplement à titre informatif, puisque nous n’avons pas testé l’intégralité des produits, et je ne peux donc pas donner un avis purement réaliste sur l’ensemble de la gamme. Si vous veniez à en essayer quelques uns, merci de faire un retour d’expérience, afin de partager les avis !!

Par contre le sac contenant les compléments est particulièrement bien étudié : solide, résistant à l’humidité, et surtout étanche grâce à un zip. Un grand bravo déjà pour l’emballage parfait (gage de qualité pourrait-on dire hativement, mais comme le dit le proverbe : il ne faut pas se fier à l’habit du moine…).

 

Les produits Horside ayant attiré mon attention :

  1. Horside ail en lamelle : parce que l’action de l’ail n’est plus à prouver, mais que je n’ai jamais essayé réellement…
  2. Horside fenugrec : parce que j’adore boire des tisanes au fenugrec, et que cela m’apporte un confort digestif !
  3. Horside ortie : parce que les équidés adorent les orties que l’on se donne la peine de leur couper !!
  4. Horside arti : parce que je suis confrontée depuis des années aux problèmes de raideurs articulaires et musculaires de mon vieux poney.
  5. Horside respi : parce que l’un de mes poneys d’attelage souffre d’insuffisance respiratoire chronique, et que ça vaudrait la peine de voir si cela l’améliore ou non.

 

sac de complément alimentaire Horside Arti

Twist teste le complément alimentaire Horside Arti 🙂

Nous testons pour vous !

Dans le cadre d’un partenariat avec Horside, j’ai accepté de tester l’un des produits, pour en faire ensuite un compte rendu.

L’animal que je connais le mieux, et avec lequel j’ai le maximum de recul pour tester quelque chose de nouveau, est bien sûr mon vieux Twist ! Comme j’envisageais justement de renouveler sa petite cure d’harpagophytum pour le dérouiller un peu au niveau articulaire, cela tombait à pic pour tester les effets d’Horside arti !

Nous avons commencé à lui distribuer une dose quotidienne, voici une dizaine de jours. J’attends la fin de la cure (4 semaines) pour vous donner mon avis et celui de Twist ! 😉

Horside c’est aussi :

Un blog sympa avec des articles concrets et précis sans être complexes pour autant, visant à mieux connaître le cheval et son métabolisme.

–> Horside le Blog

Une page facebook attrayante qu’il convient de visiter pour le plaisir. 🙂 

–> Page facebook

Qu’est-ce que Horside exactement ?

Il s’agit d’une marque de la société Nor-feed Sud, qui développe, fabrique et commercialise des additifs et ingrédients naturels à base de plantes et d’extraits de plantes, spécifiquement dédiés à l’alimentation animale.

Horside est implanté à Beaucouzé (49), en Anjou, région productrice de plantes médicinales.

Contacts :

 

 

Vous avez déjà expérimenté l’un ou plusieurs des produits Horside ?

Merci de noter vos impressions ou suggestion d’utilisation,

ainsi que votre avis (objectif, c’est mieux !) dans les commentaires

 

Catégories: SOINS, ÉLEVAGE & ENTRETIEN, Tous les articles | Tags: , , , , , , , , , , | 10 Commentaires

Les secrets de la famille Gruss

Jeune fille à cheval

Alexandrine, l’auteur de cet article

Cet article invité à été rédigé par Alexandrine Nobis, du blog Éduquer son cheval. C’est donc elle qui s’exprime dans le « je » de ce texte qui nous plonge dans l’univers trop peu connu du cirque !

Les secrets de la famille Gruss

J’ai eu la chance de côtoyer durant mon enfance et mon adolescence le quotidien du cirque Gruss, les animations, les spectacles, les répétitions… Mais surtout j’ai appris avec Patrick Gruss, frère d’Alexis, la gymnastique à cheval et plus tard  le travail en liberté et la Haute-Ecole. C’est avec vous que je partage aujourd’hui les secrets du travail en liberté dans la piste. Si vous avez déjà vu un de ces numéros où Alexis au centre de la piste dirige 6 entiers au galop en même temps et leur fait exécuter pirouettes, cabré et autres figures. Vous vous demandez peut-être comment parvient-il à ce résultat ? Qu’est-ce qui pousse ces grands animaux à lui obéir ? Je tâcherais de répondre à ces questions en vous faisant entrer dans les coulisses du spectacle. Mais d’abord commençons par un petit peu d’histoire !

 

Histoire et particularités

La famille Gruss fait son entrée dans le monde du cirque dès 1796. Par la  suite leur descendance n’aura de cesse de perpétuer cet art. C’est à partir de mai 1974, qu’Alexis Gruss fondera le cirque à l’ancienne tel qu’on le connaît aujourd’hui. D’un autre côté, le cirque Arlette Gruss est aussi une branche de la famille mais le cheval n’occupe pas la même place que chez Alexis. Le cirque Alexis Gruss c’est aussi celui qui possède la plus grosse écurie, le plus de numéros avec des chevaux et le plus grand nombre de chevaux par numéro.

La piste du cirque gruss, d'un diamètre spécifique

La piste du cirque Gruss, d’un diamètre spécifique

Une des particularités des spectacles de ce cirque à l’Ancienne est bien évidemment la piste sur laquelle évoluent chevaux, acrobates, clowns, voltigeurs etc… Cette piste fait exactement 13 mètres de diamètre, les concepteurs se sont inspirés du cheval à l’état naturel où juments et poulains ne s’éloignent jamais à plus de 13 mètres l’un de l’autre. La place du dresseur au centre de la piste et le cheval qui tourne autour de celui-ci rappelle les premiers instants de la vie du cheval et le dresseur prend donc la place rassurante et bienveillante de la mère.

Une seconde particularité, certes moins visible mais qui affecterait n’importe quel cavalier ayant déjà longé un cheval : la chambrière. Là encore la chambrière est adaptée au travail des chevaux de cirque puisque le dresseur, au centre de la piste, est capable d’en toucher le bord avec sa chambrière. A l’inverse, une chambrière que l’on trouve dans n’importe quel commerce ne serait pas assez longue pour cela. Cette particularité permet au dresseur de se placer au centre de la piste et de pouvoir contrôler n’importe quel cheval sans avoir à se déplacer.

Et enfin, troisième particularité dans cette famille de circassiens, est l’utilisation exclusive de chevaux entiers. Vous pouvez même vérifier, dans l’écurie il n’y a ni hongres ni juments. En effet le tempérament beaucoup plus vifs et fougueux des entiers rend leur utilisation idéale pour les spectacles et les figures spectaculaires. Maintenant que vous en savez plus sur l’histoire et les habitudes des Gruss, entrons dans les détails un peu plus intimistes que seuls les initiés connaissent.

 

Le langage du dresseur

Dans la piste le dresseur a 3 moyens de communiquer avec son cheval. Si vous vous rendez à un des spectacles et que vous observez bien vous pourrez même reconnaitre les indications du dresseur au centre de la piste.

chevaux du cirque Gruss

crédit photo : cirque Alexis Gruss

Tout un langage vocal est établi entre les chevaux et Alexis pour indiquer aussi bien les allures que les figures à exécuter.

  • Haaaap incite le cheval à se porter en avant, de préférence au galop.
  • Aaahop c’est l’arrêt.
  • Here qui signifie “ici” en anglais invite le cheval à venir au centre de la piste ou à changer de main mais dans ce cas là on peut aussi dire “Changer”.
  • Haô c’est le cabré.
  • En arrière pour reculer, tout simplement.
  • Pirouééé ou pirouette en abrégé commande l’exécution de la pirouette.

La chambrière se tient à pleine main et sa position neutre se trouve au niveau de l’épaule du cheval. Un peu en avant elle le ralenti, un peu en arrière elle le pousse vers l’avant. Bien sûr elle accompagne l’exécution des figures comme la pirouette, le changement de main ou le cabré avec des mouvements spécifiques. Par exemple pour le cabré la chambrière est levée vers le ciel, les chevaux comprennent intuitivement ce qu’ils doivent faire même si c’est la première fois. Vous remarquerez qu’Alexis utilise la chambrière très rapidement et sans aucune hésitation afin de bien maintenir l’ensemble des chevaux aux ordres surtout lorsque plusieurs étalons sont sur la piste et que des rivalités entre eux apparaissent.

La position du dresseur au centre de la piste, revêt aussi son importance, il peut se placer en avant du cheval pour le ralentir ou un peu en arrière pour le pousser en avant. Le fait de reculer de quelques pas va inciter le cheval à venir au centre de la piste soit pour une pirouette, soit pour changer de main ou juste pour s’arrêter. Le seul inconvénient de ce moyen de communication avec le cheval c’est qu’en présence de plusieurs chevaux sur la piste il devient quasiment inutilisable mais la qualité du dressage des chevaux suffit généralement à compenser ce manque.

 

Les principaux exercices

Tous les exercices réalisés dans la piste se font en liberté. La longe n’est utilisée que pour les jeunes chevaux qui ont encore besoin d’apprentissage.

Le premier exercice qui sert d’échauffement et de mise en bouche pour le public est la pirouette. Le cheval marche le long de la piste (il peut aussi galoper, tout est alors beaucoup plus rapide) puis il tourne sur lui-même en faisant face au dresseur.

Les gruss sont aussi issus d’une famille d’écuyer donc pour eux comme pour nous il est impératif de travailler les chevaux aux deux mains, pour cela il faut savoir exécuter un changement de main. Lors du changement de main, le cheval fait face au dresseur et passe par le centre de la piste pour rejoindre l’autre côté. Cet exercice n’a donc rien à voir avec les demi-tours tels qu’on les voit chez les chuchoteurs où les chevaux font un demi-tour simple vers l’extérieur : c’est tout de même moins esthétique.

Le reculer est très employé sur la piste, pour la simple raison qu’il a de grandes vertus pour assouplir, permettre l’engagement des postérieurs, la soumission du cheval et préparer le cabré. Il n’est pas rare de faire exécuter un tour complet de la piste au reculer.

Le cabré est un exercice spectaculaire particulièrement apprécié du public et qui peut être amélioré selon les aptitudes du cheval. Le cabré simple est réalisable par presque tous les chevaux ayant une musculation suffisante. Par contre le maintenir bien vertical plusieurs secondes voire marcher ou reculer en étant debout demande énormément de force et d’équilibre de la part du cheval

J’ai confectionné pour vous une petite vidéo de moi alors que je n’étais encore qu’une petite élève qui essayait de se faire respecter. Vous pourrez voir changements de mains, pirouettes et reculer :


Si cet article vous a plu vous pouvez aussi visiter mon blog dédié à la compréhension et à l’apprentissage du cheval

PS : Pour les intéressés il est possible de faire des stages toute l’année dans le Vaucluse, laissez juste un commentaire et je vous donnerai plus d’infos par mail.

 

 

Catégories: DISCIPLINES & ACTIVITÉS ÉQUESTRES, Tous les articles | Tags: , , , , , , | 3 Commentaires

Championnat d’équifeel, finale nationale

Le dénouement du défi de Cheval-facile

Hier s’est achevé, lors de la finale nationale d’équifeel au parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron, notre défi lancé voici 5 mois.

Rappel du contexte :

La première manche de la finale, disputée samedi 26 juillet montrait encore beaucoup de stress handicapant le couple formé par Natalia et Roméo. Effectivement le poney réagit aux angoisses de sa partenaire par un comportement plus ou moins agressif et irrespectueux, qui n’a pas sa place dans ce genre d’épreuve ou l’on souhaite au contraire harmonie, complicité, confiance et respect mutuel…

5ème à l’issue de cette première manche, avec un exercice manqué à cause du stress, c’est un peu décevant, compte tenu des capacités reconnues du couple que j’encadre pour l’occasion.

J’ai patienté toute la soirée pour avoir le décompte des points du classement provisoire que je n’ai jamais eu….. Difficile à gérer lorsque l’on est à distance. Difficile dans de telles conditions de préparer le coaching du lendemain pour l’élève… On nage un peu dans le vague et je n’aime pas cela.

Le jour de la finale

Natalia et son poney Roméo

Roméo et Natalia, unis par une relation forte

J’attends toute la matinée d’avoir enfin des nouvelles de La Miss, du classement provisoire, et de l’épreuve mis en place pour la seconde manche de ce championnat. Je le répète : difficile de ne pas y être !

Selon les points provisoires annoncés par Natalia, rien ne semble joué pour personne lors de la première manche. Il n’y a pas de gros scores proches de 100 que l’on retrouvait il y a quelques années, ce qui prouve que la discipline perd en qualité, au niveau des prestations proposées.

Un peu dommage, lorsque l’on sait que ce sont des tests qui peuvent être abordés, et préparés tout au long de l’année… Et que ce niveau d’épreuve n’est qu’un palier vers l’épreuve dite « élite » qui aborde quant à elle des tests inconnus des participants, et permet de vraiment mettre en valeur la complicité et l’harmonie de chaque couple, face aux difficultés proposées.

Mais revenons à nos concurrents de l’épreuve club !

Les tests de la seconde manche du championnat d’équifeel

Sont retenus pour cette deuxième étape :

(les différents dispositifs et tests sont consultables ici)

  • le va et vient
  • le pivot (sens contraire des aiguilles d’une montre)
  • le trèfle à 4 feuille
  • le cercle
  • le double

Seul le pivot pose encore quelques soucis à Roméo et Natalia, et il était convenu semaine dernière que celui-ci ne se jouait que sur un contrat à 15 points. Tous les autres peuvent se faire à 20 points.

L’état d’esprit de Natalia

Difficile de cerner réellement les envies de la Miss, et en raccrochant le téléphone après notre longue discussion quant aux objectifs de la journée, je suis sceptique pour la première fois quant à la mise en place et la réalisation des actions proposées…

Je suis assez confiante dans mon plan de coaching, mais uniquement sous réserve que l’élève l’applique à la lettre… Ce dont je ne suis pas complètement persuadée en reposant le combiné.

Difficile d’aller contre la volonté (cachée) du partenaire que l’on a face de soi ! Et je ne peux aucunement lui imposer de suivre mes choix, plutôt que les siens si elle n’en n’a pas envie ! 😉

La nature humaine reprend souvent le dessus à l’encontre de la raison !!

Le mot du coach :

Au fond de moi, je connais les capacités du couple que je coache, leurs atouts et leurs faiblesses réciproques. Mon intuition me guide vers un cheminement qui conduit au podium, malgré le peu d’informations dont je dispose. Je fais confiance à mon instinct ; mais convaincre Natalia de suivre un plan d’action qui n’est pas le sien, est difficile, car elle aime bien avoir l’impression de « contrôler » la situation, même lorsque ce n’est pas le cas.

le poney Roméo dans son pré

Roméo le poney du défi !

Jusque là elle avait suivit en grande partie les consignes, mais je sens bien que pour cette finale, elle n’est plus vraiment avec moi, et n’a qu’une envie : raccrocher le téléphone. Je ne parviens pas à la reconnecter, et suis consciente qu’elle n’appliquera sans doute pas tous les conseils. Mais je ne peux malheureusement pas y faire grand chose !

Son destin est entre ses mains, et c’est elle seule qui décidera d’appliquer ou non les consignes, au fur et à mesure.

C’est somme toute un peu décevant, de savoir que l’on peut aider à progresser, mais qu’en face la personne parait peu réceptive à la méthode employée.

L’attente encore et toujours de nouvelles !

Aucune message pour me dire qu’elle entre en piste, aucun message après l’épreuve me conforte malheureusement dans mon intuition précédente, que les consignes n’ont pas été appliquées.

Être impliqué dans un championnat de France, et être ainsi tenue à l’écart de l’évolution de l’épreuve, comme de l’élève, est plus que frustrant !!

Condamnée à attendre un message ou un coup de fil pour savoir ce qu’il en a été réellement…

Vu l’heure et la non  joignabilité de Natalia, j’en conclue qu’elle est à la remise des prix.

Jusque là c’est une déduction facile !! Et assez évidente…

Envie irrésistible de savoir… Savoir ce qu’elle a fait des consignes… Savoir si la seconde place que je visualisais (ou mieux) est atteinte malgré tout ?

Savoir tout simplement, car la curiosité est humaine, et qui plus est lorsque l’on est directement impliquée !! 😉

Les images en vidéo de ce championnat

La délivrance !

Enfin, ce maudit téléphone (que je trimbale partout depuis ce matin, contrairement à mes habitudes) se met à sonner ! La Miss m’explique qu’elle était bien à la remise des prix et sur le podium, à la troisième place.

–> Le defi de Cheval-facile est donc rempli !!

Débriefing

Comme je l’avais pressenti depuis quelques heures, Natalia n’a appliqué qu’une partie des consignes, et pas les plus essentielles. Elle à modifié les contrats que nous avions défini, pour « assurer » des points et un classement.

Le résultat final est là, mais quelque part, je ne peux m’empêcher de croire qu’elle pouvait vraiment faire mieux, en acceptant de lâcher prise, comme elle l’avait prouvé fait lors d’un précédent concours…

Perfectionniste (encore bien plus que Natalia) ce résultat ne m’apporte qu’une demi satisfaction 😉

On ne se refait pas !!!

 

Si le détail des points des deux manches de cette finale d’équifeel vous intéresse, ils sont disponibles ici.

 

C’est aujourd’hui la fin d’une merveilleuse aventure

à laquelle j’ai vraiment aimé participer.

Nous aurons bientôt le loisir de lire le compte rendu de Natalia,

pour un championnat vécu de l’intérieur !

Catégories: DÉFI AU FIL DES JOURS, DISCIPLINES & ACTIVITÉS ÉQUESTRES, HISTOIRES VÉCUES | Tags: , , , , , , , , | 5 Commentaires

Championnat de France d’équifeel, le jour J

Les jours précédents

La chaleur (synonyme de poussière) accable le parc équestre fédéral de Lamotte Beuvron (41) mercredi et jeudi, pour succéder rapidement aux incontournables orages d’été (synonyme d’inondation des parcelles et des boxes) qui rafraichissent à la fois l’atmosphère et l’ambiance !

 

Heureusement Roméo est logé dans un box en dur, avec exposition au soleil dans la matinée, ce qui rend ce dernier assez confortable. Natalia le sort aussi souvent que possible, pour limiter le temps d’enfermement et d’ennui.

 

natalia et son poney, les pieds dans l'eau

Natalia et Roméo lors d’un moment de détente.

Ces promenades communes leur permettent également de se retrouver ensemble, de partager du temps et des moments sympa, tout en se centrant sur leur relation, et sur le bien être que cela apporte.

 

Natalia est stressée du voyage, de l’installation, de l’imminence des épreuves, et ces temps de détente à 2 sont source d’apaisement pour le couple.

 

Le briefing du J-1

La veille au soir (vendredi) du début des festivités d’équifeel, à lieu le briefing pour informer concurrents et chefs d’équipe des dernières nouveautés qui seront testées le lendemain sur les engagés du championnat. Comme chaque année, ces modifications de dernières minutes n’apportent absolument rien d’essentiel à la discipline, mais font considérablement monter colère et stress chez les participants et leurs coaches.

Une fois n’est pas coutume et le briefing de 2014 ne déroge pas à la règle !

Imposer la veille de l’épreuve aux piétons d’avoir comme tenue des bottes ou des mini-chaps relève franchement du grand n’importe quoi, puisqu’ils ne chevauchent pas leur partenaire équin… À mon sens, il semble que la tenue la mieux adaptée reste celle dans laquelle on se sent à l’aise, tout en restant évidemment correcte et adaptée à la discipline. Il va de soi que les débardeurs laissant apparaître le dernier percing à la mode au niveau du nombril, les shorts ou mini-jupes, ainsi que les tongs, sandalettes ou espadrilles semblent inadaptés ou inadéquats, voire les 2 à la fois.

Toujours est-il que cela fait marcher l’économie et le commerce de proximité (comprendre les stands des selliers présents sur le site).

 

Sans compter les ultimes adaptations des règles du jeu… Puisque pour les 2 manches de ce championnat, seront appliquées les notations du règlement 2015, normalement applicable au 01/09/2014. C’est bien connu les compétiteurs d’équifeel sont fortunés et prévoyants, puisqu’ils viennent tous à ce grand rassemblement annuel, munis de leur meilleure connexion internet, pour accéder rapidement au dernier règlement en vigueur, consultable en ligne… Complètement délirant et aberrant !

Passionnant la veille au soir, de se farcir les nouvelles règles à apprendre pour le lendemain… Passionnant et particulièrement pédagogique. Le non sens fédéral dans toute sa grandeur…

 

Puisque je parle de pédagogie (non, ce n’est pas un gros mot… quoi que ?), les reconnaissances des épreuves sont supprimées, dans le soucis de gagner du temps… Si si si ! Depuis le temps que la fédération se plaint qu’il y a de moins en moins de participants sur cette discipline, lorsqu’il y en a un nombre respectable, celle-ci est complètement dépassée par la gestion de quelques 90 concurrents !

Oui il y a de quoi sourire (ou pleurer, selon le degré de sensibilité et d’humour propre à chacun).

 

Le mot du coach

Difficile d’entendre tout cela en étant à distance, impuissante à défendre les intérêts de mon élève…

Mais d’un autre côté, ne pas être sur place évitait sans doute d’être une fois de plus considérée comme l’éternelle mécontente et râleuse de service… Parce qu’il faut savoir (là c’est le vécu et l’expérience qui parlent) qui lorsque l’on demande simplement que le règlement en vigueur soit appliqué pour tous, on est vite traité de trouble fête ! Quelle idée franchement !! 🙂

 

Quel soulagement ce matin (samedi) d’apprendre qu’une réclamation posée dans ce sens hier soir, avait été acceptée par les instances fédérales, et qu’il n’y aurait alors aucun aménagement du règlement pour ce championnat.

Juste dommage pour ceux qui s’était empressé d’aller acquérir bottes ou mini-chaps la veille au soir ! (comme dit plus haut, cela fait marcher le commerce local)

 

Lorsque j’ai eu Natalia au téléphone hier soir, suite à ce fameux briefing, il a fallu gérer ce lot d’émotions, mélange de stress, de colère, de rancœur et d’incompréhension. Prendre le temps de la faire parler pour extérioriser au maximum tout son ressentiment à l’égard des organisateurs, puis lui imposer un travail spécifique à faire le soir, pour lui permettre de tourner la page.

 

Se recentrer sur l’épreuve à venir était à mon sens plus important que ressasser les incohérences du jury organisateur. Réfléchir et s’adapter sans générer de stress supplémentaire.

 

Ce matin après avoir pris connaissance des 5 tests programmés pour la première manche, et reconnu la piste à distance, nous avons longuement échangé au téléphone.

Difficile de gérer correctement le stress d’une personne à distance, lorsqu’elle ne dévoile pas toutes ses émotions !

 

Nous avons principalement fait un travail de visualisation positive sur les tests et la compétition en générale, avec des exercices précis à faire au calme en s’isolant. Mais je l’ai appris après l’épreuve, le stress est monté durant cette répétition et il s’est inévitablement reproduit au moment de passer à l’acte, déclenchant aussitôt un comportement agressif du poney en guise de réponse.

 

La première manche du championnat

Les 5 tests proposés pour départager les compétiteurs sont :

  • Le slalom
  • Le saut à la longe
  • Les embûches (avec 4 exercices)
  • L’essuie-glace
  • La bâche

 

saut à la longe avec le poney

Travail en amont sur le test du saut à la longe qui angoisse toujours Natalia

Le saut à la longe est la bête noire de Natalia, qui craint encore de ne pas réussir ce test, malgré tout le travail réalisé depuis des mois. Pour ne pas accroitre la pression qu’elle a déjà sur les épaules, je la laisse choisir le contrat à 15 points pour cet exercice. Il est vrai que j’aurai été sur place à ces côtés, il en aurait certainement été autrement… toute chose à ses limites qu’il faut savoir les accepter.

Les 4 autres contrats sont choisis à 20 points.

Difficile d’être à distance, de savoir qu’on serait utile sur place, et ne pas y être… C’est une drôle d’expérience que je vis à travers ce défi inédit ! Condamnée à attendre que La Miss fasse son parcours, et veuille bien me rappeler pour me dire ce qu’il s’est passé sur la piste…………. Longue attente, trop longue attente !! 😉

Le compte rendu d’épreuve

Enfin ! Natalia me rappelle pour m’expliquer en détail depuis la détente jusqu’à la fin des tests. Tout avait bien commencé jusqu’à l’entrée en piste, où le stress a monté, comme lors de la visualisation précédente. Le poney a aussitôt changé d’attitude montrant son mécontentement de voir sa partenaire aussi différente (et il a raison notre petit Roméo !!).

Malgré tous ses efforts pour gérer ses émotions et revenir à un niveau de pression et de tension plus bas, Natalia reconnaît que c’était difficile mais que les progrès sont tout de même visibles et perceptibles. C’est déjà une grande victoire comparé à l’an passé !

Lorsqu’elle doit gérer les facéties du poney sur chaque test, cela rajoute un stress supplémentaire, et surtout une charge de travail inutile, à gérer en plus de tout le reste.

Concernant l’épreuve en elle même, 4 tests sur 5 sont réussis, et c’est à l’essuie glace que la connexion avec Roméo a été perdue temporairement. D’elle même Natalia à choisi d’interrompre l’exercice plutôt que de faire inutilement monter la pression chez son compagnon. Le plus important était effectivement de continuer l’épreuve comme si de rien n’était sur le test précédent, pour reprendre confiance et assurance mutuelle.

À l’issue de sa prestation, le couple doit engranger environ 75 points, plus ou moins les bonus et pénalités qui viennent s’ajouter ou se retrancher des contrats choisis. Ce n’est pas mauvais, mais c’est loin d’être extraordinaire lorsque l’on connait les capacités de La Miss et de son poney.

Plus qu’à attendre (attendre encore !!) la fin de cette première manche pour connaître le classement provisoire, puis les points attribués à chaque participant. Le coaching de demain en dépendra en bonne partie…

Le classement provisoire :

Comme tout ce qui est provisoire, le classement est sous réserve de vérification des points obtenus, des réclamations éventuelles, etc.

En fin d’après midi, je reçois un petit sms pour me dire que Natalia et Roméo sont 5ème !

C’est plutôt une bonne nouvelle, bien que je ne sois pas du genre à me réjouir facilement, n’ayant pas accès au décompte des points, il m’est difficile de me forger une opinion réaliste sur ce classement, n’ayant pas vu les concurrents à l’œuvre.

Nous aviserons donc ultérieurement, lorsque j’aurai eu accès à ces informations, et discuté de nouveau avec La Miss ! Toujours est-il que cette première étape est franchie, et qu’elle devrait remettre le couple en confiance pour la seconde manche qui se dispute dès demain.

Je suis personnellement assez confiante pour la suite de cette aventure !

🙂

Catégories: DÉFI AU FIL DES JOURS, DISCIPLINES & ACTIVITÉS ÉQUESTRES | Tags: , , , , , , | 3 Commentaires

à J-4 de l’échéance nationale d’équifeel

Le terme approche !

Le défi de Cheval-facile qui était d’accompagner une lectrice et son poney vers les championnats de France d’équifeel arrive bientôt à son terme…

Mais les jours qu’il reste maintenant vont être pour moi les plus excitants à vivre depuis le début de cette aventure passionnante !

Ces derniers temps, Natalia à peaufiné les réglages que nous avons mis en place durant le printemps, et retrouvé la confiance de son poney. Il y a bien sûr encore de la progression à envisager, mais certains points sont très nettement améliorés, et cela s’est vu sur les épreuves qualificatives auxquelles le couple à pris part, ainsi que sur les différentes séances d’entraînement.

Vous pouvez d’ailleurs consulter le dernier compte rendu de Natalia, directement sur son Blog.

 

Gérer ses émotions

Aujourd’hui, mardi, veille du départ pour Lamotte Beuvron, nous avons échangé par téléphone afin de travailler sur la gestion des émotions personnelles, et comment retrouver rapidement calme, sérénité et confiance en soi, grâce à une technique toute simple !

C’était la première fois pour moi que je faisais pratiquer cet exercice à distance, et j’ai été confrontée à quelques difficultés, auxquelles il a fallu s’adapter pour optimiser la séance de travail.

C’était à la fois enrichissant de voir les possibilités offertes par le coaching à distance, et à la fois frustrant de ne pas être aux côtés de l’élève pour l’aider encore davantage !

Je pense avoir tout de même réussi à lui faire comprendre et assimiler les notions importantes de cet exercice. Mais surtout, à lui avoir fait ressentir les bonnes sensations et les émotions positives que l’on peut en retirer. Sensations et émotions qu’elle pourra ensuite réutiliser à loisir en toute circonstance.

Programme des jours précédents le jour J

Aujourd’hui c’était détente et promenade pour le couple, histoire de passer du temps ensemble, sans contrainte que pour le plaisir.

Le planning des jours à venir est sensiblement identique, ponctué de micro séances d’exercices, histoire uniquement, de conforter les acquis sur place. Ce n’est plus le moment de travailler quoi que ce soit, et encore moins l’endroit.

Le plus important reste le travail de préparation mentale, pour gérer le stress ainsi que toute situation imprévue. Savoir se recentrer sur soi et sur le poney au moment venu.

La préparation finale consistera simplement dans des exercices de concentration, de sérénité, de relaxation, de recherche d’énergie positive.

Gérer tout cela à distance est une grande première pour moi, qui est particulièrement intéressante.

RDV demain pour des nouvelles fraîches en direct du site fédéral !! 😉

Catégories: DÉFI AU FIL DES JOURS, PRÉPARATION MENTALE & GESTION DU STRESS, Tous les articles | Tags: , , , , , , , | Laisser un commentaire

« Le silence des chevaux » par Pierre Enoff

« Plaidoyer pour un autre monde équestre »

 

Si nous étions attentif au regard que les chevaux portent sur notre façon de les « aimer », nous changerions notre comportement à leur égard. (Pierre Enoff)

couverture du livre "Le silence des chevaux"

Un incontournable d’une bonne bibliothèque équestre.

Qui est Pierre Enoff ?

Né en 1951 à Paris, Pierre Enoff est ingénieur en génie mécanique. C’est en 1977 qu’il s’installe dans la vallée du Carol à Porta (66) au sein des Pyrénées Catalanes, afin d’y créer un gîte, des chambres d’hôtes et une ferme équestre, qui deviendra la structure ÉQUIlibre connue et reconnue.

Accompagnateur de Tourisme Équestre, Pierre encadre des randonnées à travers les massifs franco-espagnols de cette belle région du Parc Naturel des Pyrénées, ainsi que des transhumances de plusieurs jours, sur sa cavalerie, née et élevée sur place depuis une trentaine d’années. Environ 80 chevaux vivent en liberté sur d’immenses espaces ouverts, et ce toute l’année !

Le Centre de Porta est devenu une référence en matière de chevaux pieds nus, montés sans mors et en partenariat avec l’humain.

Pierre nous dévoile dans son livre « Le silence des chevaux », la souffrance (silencieuse justement) de nos fidèles compagnons de route, qu’il à pu étudier à loisir sur un important panel d’équidés, depuis de nombreuses années maintenant, au sein de sa ferme nichée au milieu des montagnes.

Comme aime à le dire Pierre : « à Porta, les chevaux naissent, mais ne meurent pas ! »  lors d’une interview filmée que vous pouvez visionner à la fin de cet article.


De quoi parle « Le silence des chevaux- plaidoyer pour un autre monde équestre » ?

L’ouvrage de Pierre Enoff aborde les relations inter-espèces entre l’humain et l’équidé ; il remet en cause les traditions équestres militaires bien ancrées, en s’affirmant à contre courant des pratiques actuelles de l’équitation.

Il évoque le bien être animal, les conditions de détentions et les raisons de ne pas ferrer les chevaux, ou la nécessité de les déferrer selon les cas, tout en étayant ses propos de démonstrations scientifiques avérées, de schémas et d’illustrations.

 

La préface est de Claude Gudin, ingénieur et docteur en biologie (CNRS, INRA, CEA), mais également auteur de nombreux articles scientifiques et brevets, ainsi que de plusieurs livres dont « Une histoire naturelle de la séduction ».

Claude Gudin estime que l’ouvrage de Pierre,  « Le silence des chevaux » est très bien documenté avec une argumentation scientifique évidente.

Il est temps de sortir le cheval de l’univers carcéral qu’on lui réserve bien souvent, en lui redonnant la liberté de marcher pieds nus dans l’herbe pour s’y nourrir.

Cela résume assez bien le sujet traité ! 🙂

 

Le découpage du livre en 5 grands chapitres, que nous allons voir ci dessous, est complété par un abécédaire impertinent (intéressant à découvrir), une bibliographie et se termine par une postface d’Olivier Sirot, instructeur et ancien écuyer du Cadre Noir de Saumur. Les extraits issus de l’ouvrage et les citations de l’auteur sont en vert, afin de les identifier rapidement.

Le sommaire du livre "le silence des chevaux"

Le sommaire du livre

Chronique et résumé du livre « Le silence des chevaux »

Introduction : du cheval de guerre au cheval partenaire

Le cheval sauvage est ainsi devenu cheval de labour, cheval de transport, cheval de guerre, cheval de boucherie… Un bon ouvrier, un esclave puissant, docile, et surtout, en cas de rébellion, facilement convertible en steaks.

Pierre Enoff met en évidence que l’alliance entre l’homme et l’animal s’apparente bien plus à une relation déséquilibrée de type asservissement ou régime pénitentiaire que tout autre chose.

Alors que les loisirs équestres se démocratisent, le regard de l’homme sur ce compagnon n’évolue pas et il continue de lui imposer des principes contraignants :

  • isolement
  • alimentation choisie (souvent inadaptée à ses besoins)
  • travail à la demande
  • etc.

Comment peut-on parler d’amour des chevaux, cet amour que claironnent jockeys et cavaliers des centres équestres alors qu’ils perpétuent eux-même les pires traditions ?

Le changement des mentalités est en route, mais les remises en causes de traditions séculaires sont difficiles, d’autant qu’il faut un minimum d’ouverture d’esprit et savoir ce qu’est le respect. Respect qui soit dit en passant, semble cruellement manquer encore de nos jours, dans toutes nos institutions équestres.

L’homme abuse avec ses congénères, avec les autres espèces. Ne soyons pas complices de cette démarche peu honorable ! Commençons à grandir dans notre relation à l’autre. Refuser cette prise de conscience, c’est nous ignorer nous mêmes.

 

Chapitre I : Ouvrez ouvrez la cage aux chevaux !

Le statut des équidés passe du cheval militaire ou cheval de labour, à compagnon sportif ou de loisir. Seulement il reste un petit soldat enfermé dans sa caserne (=box) et toujours de corvée.

L’auteur parle alors de « boîtes » pour les boxes à chevaux :

Box : nom se voulant « technique » pour désigner la cage dans laquelle se trouve enfermé le cheval.

En général, elles mesurent 3 à 4 m de côté pour 2,50 m de haut, c’est-à-dire que le cheval dispose d’une marge de manœuvre de quelques dizaines de centimètres.

Ramené à notre corpulence, cela équivaut à un enfermement dans une cabine téléphonique – sans sanitaires et dans laquelle la nourriture serait jetée à même le sol.

On peut aussi penser à un poisson rouge dans un verre d’eau.

Pierre Enoff dénonce même avec humour (ou cynisme, ou tristesse ?) la vente de boxes extérieurs pour le bien être de nos équidés modernes !!

 

 Marcher et manger

Deux des principaux besoins physiologiques des équidés sont de brouter plus de 12h/jour, et de marcher (10 à 15 km/jour) à la recherche de cette nourriture.

A la recherche du bien être

On pourrait facilement croire que le cheval aime son box, tant il est parfois pressé d’y retourner après sa séance de torture d’exercice avec son cavalier…

Il s’agit donc de ne pas confondre notre propre recherche du mieux être, avec celle des chevaux. On n’a jamais vu un cheval partir avec sa boite à outils pour se construire un box. Ce n’est pas dans sa nature !

Un besoin vital d’espace

Lâcher son équidé dans un lieu de vie adapté à son espèce implique d’accepter :

Un espace diversifié

Plus l’espace est vaste et varié plus le cheval sera à même de se gérer seul en consommant la végétation qui lui convient le mieux à l’instant T, sous réserve d’avoir préalablement été éduqué, bien évidement !

Les arbres, haies, bosquets ou zones boisées sont fortement appréciées pour servir d’abris naturels, de grattoir, et de garde manger ponctuel.

Vivre en groupe

Animal grégaire par excellence, l’équidé a besoin de s’épanouir dans un groupe (=une famille) où il y trouvera 1 ou 2 compagnons privilégiés.

Intégrer un nouveau venu

Se faire accepter dans un groupe déjà établi, demande une bonne dose de savoir-faire, car le nouvel arrivant sera invariablement rejeté par tous les autres. Comportement normal, puisque l’équidé supplémentaire remet en cause directement la ‘survie’ du groupe sur son territoire (=1 bouche de plus à nourir)

On voit également des chevaux habitués à une nourriture servie sur un plateau ne pas savoir manger de l’herbe au sol, ou boire au ruisseau, d’autres qui, trop longtemps isolés, n’ont plus de ‘vocabulaire’ pour communiquer avec leurs congénères.

Les chevaux enfermés sont de véritables handicapés sur le plan sensoriel.

Le besoin d’exercice

Marcher, arpenter, découvrir, se dépenser est vital pour le cheval qui peut ainsi éliminer nombre de toxines, tout en se fortifiant musculairement et intellectuellement.

Quel délit à donc commis ce noble animal symbole d'espace et de liberté, pour se retrouver ainsi derrière les barreaux ?

Quel délit à donc commis ce noble animal symbole d’espace et de liberté, pour se retrouver ainsi derrière les barreaux ?

 

Chapitre 2 : Naître et grandir tranquillement

Le sevrage social

Trop d’interventions sur un jeune animal, le prédispose immanquablement à se tromper de référent par la suite, et à ne plus vraiment se considérer comme un équidé, ce qui à terme cause des désordres graves.

On se doit de respecter certaines limites dans la relation inter-espèces.

Un liquide magique

Le colostrum  produit par la mère offre au poulain un maximum d’immunité pour son système digestif ; puis la composition du lait fluctue selon l’alimentation de la poulinière, afin de faire connaître (reconnaître) au jeune différents goûts (différents végétaux).

Le poulain est apte à quitter sa mère entre 15 et 24 mois lorsqu’il a physiquement et mentalement intégré la diversification alimentaire.

ce qui est loin d’être le cas dans nos élevages modernes, qu’ils soient professionnels ou amateurs.

Le stress de la rupture

L’auteur explique comment palier au mieux au sevrage artificiel, lorsque le choix ne se pose pas, afin de limiter le stress, le désespoir et les risques qu’induisent une séparation aussi brutale.

Se substituer à la mère et au groupe, souvent pour des raisons mercantiles, est générateur de problèmes comportementaux. Permettre à son poulain de devenir un individu équilibré et en pleine santé est en revanche un acte responsable.

L’homme et les jeunes chevaux

On oublie trop souvent que de manière générale les équidés sont de grands adolescents jusqu’à 7 ans, et qu’il est donc normal qu’ils fassent les jeunes fous jusque là !

Le débourrage est simple et facilité lorsqu’une relation à long terme est tissée avec le cavalier, et que le poulain vit dans un groupe acceptant l’humain.

Le cheval est disposé à entretenir une relation inter-espèces, à nous d’en être digne.

Respect et confiance mutuels

Le respect est valable dans les deux sens, or bien souvent, il est un peu trop oublié par l’homme qui considère toujours le cheval comme devant être disponible à tout moment.

Il faut mettre en place la relation la plus harmonieuse possible. Cela implique qu’aucun des deux individus ne soit pénalisé. Généralement, c’est bien sûr le cheval qui est contraint. Il n’y a aucune raison qui justifie cette démarche. De plus, ce concept étriqué de contraintes et de dominance altère les conditions basique de sécurité. Un individu contraint est un individu potentiellement dangereux soit pour lui-même soit pour son entourage.

À chacun son rythme

Les chevaux sont d’une tolérance extraordinaire, qui plus est comparé à l’humain !

Chaque équidé est différent, tout comme l’homme, et un peu de patience, d’observation, voire de questionnement, seront les meilleurs outils pour une approche sereine et tranquille.

Dans le monde équestre traditionnel psychorigide où tout le monde à peur de passer pour un imbécile, il faudrait faire semblant de tout savoir alors qu’on ne sait rien. Or, chacun de nous avance et progresse à son rythme dans la relation avec les chevaux…

Encart sur « Le cheval et la loi des hommes »

L’homme si peu raisonnable est obligé de fixer les conditions de vie de ses animaux, dans des textes législatifs écrits !

En France c’est le code rural qui définit ces impératifs, par l’article L214-1 : « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans les conditions compatible avec les impératifs biologiques de son espèces »

Cet article du code rural français place de ce fait, bon nombre de propriétaires hors la loi, avec les Haras Nationaux en tête, suivis de Saumur et autres « prestigieuses » références qui n’ont que faire des impératifs biologiques du cheval.

chevaux au galop dans la neige

Pour l’équidé, la liberté de mouvement est un impératif biologique lié à son espèce.

Chapitre 3 : Locomotion, l’enfer du fer

Les dégâts de la tradition

Le ferrage fait partie des traditions, au même titre que la corrida, les combats de chiens, coqs, chevaux, etc., ou encore l’excision, l’esclavage organisé et les petits pieds (atrophiés) des chinoises…

Au 21ème siècle, je pense sincèrement qu’une tradition (terme sacro-saint et intouchable) basée sur la souffrance d’un être vivant doit être abolie.

L’ongle du cheval, qu’on assimile à la paroi du sabot et aux barres, est un ensemble de poils agglutinés qui n’a pas été conçu pour porter un individu. C’est uniquement un organe protecteur et sensitif. C’est pourtant sur ce contresens que repose le principe du ferrage !

Le cheval ferré est un handicapé sensoriel qui ne peut plus sentir ni ressentir le sol et toutes ses aspérités sous ses pieds ; de ce fait il ne peut interpréter comment ni où poser ses sabots sans risques (pour lui, comme pour son cavalier).

Vibrant à une fréquence uniforme, le fer rend « sourd » le cheval ferré. Il marche n’importe où, ce qui ravit bien sûr le cavalier ignorant, mais nuit gravement à ses articulations et à ses tendons…

L’auteur n’hésite pas à dénoncer les « traditions » comme lucratives :

  • nombre de vétérinaires se font rémunérer pour des pseudos études scientifiques démontrant la nécessité du ferrage,
  • nombre de maréchaux ferrant pour la pose d’orthèses (fers) inadaptées,
  • et les laboratoires pharmaceutiques pour soigner les dégâts consécutifs à de telles pratiques.

 

La science invalide la pratique du ferrage

Amortir les chocs liés au déplacement à grande vitesse est le rôle primordial du coussinet plantaire. Or équipé d’un fer, ce coussinet s’atrophie et devient inopérant, au détriment du coussinet périphérique qui est alors anormalement sollicité et n’est  pas du tout prévu pour cela !

 

Les différentes phases de la locomotion sabots libres

Étude avec images et schémas des phases d’approche, de réception, d’appui et de mise en équilibre, puis de propulsion.

 

Les onguligrades n’existent pas

Le cheval comme tous les ongulés, marche sur le bout de son doigt. Ce bout du doigt est protégé par un ongle (paroi du sabot) dont le rôle est la protection des tissus internes et la proprioception.

Et c’est cet ongle protecteur qui à valu au cheval d’être classé comme onguligrade !

Extrait du livre "Le silence des chevaux"

Extrait du livre : schémas et illustrations précises.

 

 

Une mauvaise circulation

Le coussinet plantaire agit comme une pompe avec le flux sanguin, lors de chaque impact au sol. Avec une ferrure on empêche le pied de s’écarter, la pompe de fonctionner, et c’est donc le muscle cardiaque qui est sollicité anormalement une fois encore, usant prématurément l’animal.

Cette assistance cardiovasculaire au niveau de chaque pied ne fonctionne que si toute la « mécanique » naturelle réglée au millimètre près, est en état de le faire ; et en particulier l’os naviculaire qui, de par sa position permet un déplacement harmonieux (ou non) de l’animal.

 

Vérifiés et vérifiables, tous ces désordres engendrés par le ferrage et résumés ci-dessus sont purement ignorés par le monde équestre. Le corps vétérinaire lui-même ne parvient pas à observer le phénomène avec le regard scientifique qui s’impose puisque dans les manuels, les modèles étudiés sont tous représentés ferrés.

Comment être en accord avec la nature en faisant sciemment « mal » à un animal que nous voulons proche de nous, avec qui nous souhaitons partager des moments de bonheur et non plus des champs de bataille ou de labour ?

 

Le prestige de l’uniforme : l’aplomb parfait

Chacun de nous a des aplombs et une démarche qui lui est propre. Il en va de même pour les équidés, sur lesquels la pose de fers n’améliorera non seulement rien, mais produira des conséquences souvent irréversibles.

Le cheval pieds nus fait naturellement et simplement un travail que certains intervenants essayent de nous vendre. La nature, reine de la diversité, reste la mieux disante.

 

Les gardiens de la tradition

Nous avons pris et gardé l’habitude de ferrer les équidés alors qu’il est maintenant prouvé que c’est inutile et néfaste

En configuration de ferrage, les phalanges sont anormalement mises à contribution. N’étant pas dimensionnées pour emmagasiner l’énergie lors de l’impact au sol, elles peuvent « exploser » sous la contrainte. Ce phénomène est accentué pas la présence d’un cavalier qui augmente la masse et donc l’énergie cinétique. Avec le fer, le système de « suspension » est rendu inopérant. Si votre cheval est ferré : surtout pas de cavalier sur son dos !

 

Remise en question ?

Compliqué pour certains professionnels d’admettre que les chevaux ne nécessitent pas de fers ou de sandales à demeure…

Encore plus difficile de se remettre en question lorsqu’un travail rémunérateur est en jeu

Tout le monde se cache et se retranche derrière la formulation facile et aberrante « le fer… un mal nécessaire » qui est utilisée à tout bout de champs (et d’écuries !) comme prétexte à la ferrure.

 

La majorité silencieuse

Les centres équestres se devraient de montrer l’exemple en prenant soin de leur cavalerie, qui deviendrait plus performante à long terme, plus fiable, donc plus rentable également (puisque « rentabilité » est le principal mot qui rime avec centre équestre). Mais hormis quelques Centres de Tourisme Équestre sensibilisés au bien être animal, force est de constater que tout le monde se rallie à l’idéologie dominante, même si elle n’est pas fondée, et destructrice.

–> Pourtant, une grosse structure équestre urbaine à franchi le cap voici quelques années, grâce à son président J-L Schaff, compétiteur de TREC. Aujourd’hui les 70 équidés d’instruction du CE de Grand Poitiers, après une transition réfléchie et préparée sont pieds nus, et tout le monde à survécu ! Si si si !!!

D’autant plus que pour évoluer principalement en manège ou carrière la ferrure est loin d’être nécessaire… Les idées reçues ont la vie dure.

La croyance selon laquelle le sable est agressif pour la corne n’a pas de sens. C’est bien connu quand on arrive à la plage, on met des chaussures pour ne pas s’user les pieds !!

Pourquoi ce genre d’initiative n’est-elle pas relayée par les médias, pour montrer l’exemple et le bon cheminement à suivre ? Question purement économique : sponsors, publicités, etc.

Toutefois, la Fédération Française d’Équitation commence à aborder le thème pieds nus dans son cursus d’examens… Un premier pas est peut-être fait dans le bon sens !

 

fers à cheval suspendus au mur

Raccrochons les fers au porte-manteau, pour le mieux-être de nos équidés !

 Crédit photo : Gino

Chapitre 4 : Déferrage, mode d’emploi

Un mal-être permanent

Quand on commence à mieux connaître les pieds des chevaux, il devient difficile de ne pas se rendre à l’évidence : avec le ferrage, le cheval est installé dans un mal-être permanent. Il ne crie pas sa douleur, il l’exprime en silence par des désordres pathologiques et par des réactions imprévisibles.

Le cheval déferré est dans la configuration d’un accidenté qui doit réapprendre à marcher progressivement et avec le temps nécessaire pour faire face à ce handicap.

Il est surprenant de noter combien les propriétaires s’affolent pour une éraflure sans conséquence dommageable alors que dans le même temps le cheval ferré voit l’ensemble de son doigt détruit. Il est vrai que cette destruction invisible s’opère en silence.

Réapprendre à se déplacer

Il est parfois étonnant pour le cavalier d’observer le changement chez son cheval qui auparavant passait partout n’importe comment (faute de sensations) et maintenant est prudent, attentif à ses appuis et recherche le meilleur passage.

 

Comment procéder ?

Une rééducation complète est nécessaire.

Patience et bon sens doivent toujours être présents, afin de ne pas ‘craquer’ devant une démonstration visuelle de « douleur » du cheval qui réapprend à se servir de ses pieds.

Rappelez vous alors, qu’avant cela, il a souffert, mais bien souvent toujours en silence.

 

Une transition prudente

Contrairement aux idées reçues et transmises par certains professionnels, plus l’on coupe et use la corne, plus la pousse de celle-ci est stimulée.

La meilleure rééducation du cheval pied nus peut se faire en main, sur la route. Le goudron sert de râpe naturelle lorsque l’animal est en mouvement, et c’est ce qu’il y a de plus efficace et de plus juste.

 

Assurer l’entretien hygiénique de la boite cornée

De nombreuses illustrations expliquent et montrent comment tailler l’ongle, entretenir les lacunes, la sole, etc.

Mais à mon sens, cela ne remplace pas une formation minimum sur le terrain avec une personne d’expérience.

 

Le syndrome du ferrage

Il semblerait que la mystérieuse maladie naviculaire ne frappe que les chevaux ferrés.

Pur hasard ? Coïncidence ? ou conséquence du ferrage ?

Je vous laisse y réfléchir par vous même…

Ce dont souffre la plupart des chevaux « modernes » est le syndrome de ferrage : sans de tels appareillages bon nombre de nos équidés ne présenteraient pas autant de pathologies diverses et variées

Mais cela, c’est à chacun de nous, d’en prendre conscience réellement.

attelage de 4 poneys pieds nus sur la route

Mes 4 poneys pieds nus sur le bitume, évoluent sans aucun problème depuis des années maintenant.

 

 

Chapitre 5 : Désespérance de vie

La course à l’échalote

Saviez-vous que les poulains destinés aux compétitions sportives (tout particulièrement aux courses hippiques) sont engraissés alimentés à la manière de poules, porc ou autres animaux de rente, de manière à avoir une croissance plus rapide ?

Des yearling (poulains prenant un an) qui s’apparentent (visuellement seulement) à des poulains de 3 ans, cela ne choque personne ?

Pour gagner quoi au final ? Un cheval qui rapporte plus tôt des gains, mais qui durera moins longtemps… Économie quand tu nous tient !

 

Racisme équin

De nos jours, il est de loin préférable de naître cheval sans certificat d’origine et sans race définie, car les poulains racés sont destinés à un avenir peu enviable, alors qu’ils ne sont encore que des bébés, et qu’ils n’ont surtout rien demandé de tout ce qui va leur arriver.

Nous avons aboli le travail des enfants, alors pourquoi imposer ces mêmes souffrances à nos jeunes animaux ?

 

Réformés dès l’adolescence

9 chevaux sur 10 sont « réformés » des courses. C’est à dire mis au rebut, car ils ne supportent pas le traitement de choc infligé aux jeunes chevaux : dopés aux hormones de croissance, anabolisants, anti-inflammatoires et autres antibiotiques, sans compter la ‘mise à l’entraînement’ dès l’âge de 18 mois

Inutile de croire que tous ces animaux (de rente) sont ensuite ‘sauvés’. Si tant est que ce terme soit adapté, car peut-on réellement réhabiliter ces équidés détruits physiquement, sans y laisser une fortune en soins vétérinaires ? Quoi qu’il en soit, la majeure partie d’entre eux (plus de 10 000 par an) approvisionne les étals en viande chevaline.

{Je m’interroge au passage sur l’aspect sanitaire et sain d’une telle viande… mais ce n’est pas le sujet du jour.}

Jouer sur l’émotion en menaçant de mettre un jeune cheval à la boucherie crée le trouble chez l’amoureux des chevaux. C’est bien l’effet recherché. Nombre de passionnés croient, tout en faisant une bonne action, réussir une bonne affaire. L’avenir va leur apprendre que ce cheval adopté ou acquis au prix de la viande va leur coûter très cher. Le vétérinaire peut se frotter les mains. Il existe une multitude de  témoignages de  propriétaires de chevaux dit réformés qui ne s’en sortent pas. Déglingués dès leur naissance par des produits et des pratiques destructrices, ils ont toutes les chances de devenir des individus à problèmes.

On sauve les apparences

D’un côté on envoie des jeunes chevaux à la boucherie après les avoir massacrés, et d’autre part on prend des mesures (qui comparativement paraissent ridicules) comme la limitation du nombre de coups de cravache qu’il est autorisé d’administrer à un animal (en public)…

Cela pour se donner bonne conscience et montrer une belle image du monde des courses

Les parieurs rêvent, l’État encaisse, les jockeys soignent leur ego puis plus tard leurs lumbagos, les entraîneurs se prennent pour des hommes de chevaux et les vétérinaires expérimentent leurs potions magiques. Les sociétés de paris se régalent et les chevaux, qui n’ont rien demandé, encaissent physiquement et mentalement dans le silence et l’indifférence, qu’ils soient stars médiatiques ou coureurs anonymes.

chevaux de courses ferrés

Le monde des courses qui en fait rêver plus d’un…

 

Les chevaux meurent adolescents

L’homme est le seul « prédateur » du cheval domestique. Il en mange quelques-uns et, par tradition ou par ignorance, en fait souffrir et mourir beaucoup (trop) d’autres. En fréquentant l’homme, le cheval met en péril sa santé mentale et physique, et voit son espérance de vie drastiquement réduite.

Les assureurs refusent souvent de prendre en charge un équidé de plus de 10 ans, sans certificats vétérinaires draconiens, car ces derniers présentent un trop grand risque de mortalité

Le saviez-vous : près de 60% des chevaux meurent de troubles digestifs, en France, dans le Calvados ? Et c’est aussi 50% des cas de mortalité des équidés d’instruction.

D’où vient donc cette « maladie » qui tue les chevaux les plus surveillés de France ? Pourquoi les coliques sont-elles devenues une véritable hantise pour les propriétaires ? Y aurait-il une calamité qui frappe les chevaux au point de les faire mourir si jeunes ? La réponse est claire : c’est bien l’intervention inadéquate de l’homme dans la vie du cheval qui le fait souffrir systématiquement et mourir prématurément !

 

Les cavaliers, enfants gâtés

Il n’est pas toujours facile de sortir du lot de la majorité silencieuse et d’assumer cela face aux pseudos professionnels du monde équestre… Ce sera pourtant seulement en cessant de cautionner de telles pratiques envers les chevaux que les mœurs et mentalités évolueront…

Quand on dit aimer le cheval, cela impose un certain nombre de démarches -entre autres connaître et respecter ses besoins vitaux… Le problème est que le discours « officiel » oublie la véritable cause des désordres qui tuent les chevaux. La simple vérité est-elle trop difficile à entendre, le changement de comportement trop troublant ?

L’équitation, sport de combat ?

Trop souvent l’équitation est décrite comme sportive ou violente ; qui plus est lorsqu’il s’agit d’éduquer de soumettre un jeune cheval aux meilleures volontés des hommes.

Un cheval contraint fera tout ce qu’il peut pour se débarrasser de l’humain ; alors qu’un cheval partenaire fera tout pour ne pas perdre son cavalier

Pourquoi se battre contre plus fort que soi, lorsqu’il accepte simplement de coopérer ?

 

Conclusion

Le constat est sévère, mais réaliste

Des cavaliers sont régulièrement mis en danger par simple ignorance.

Difficile de se débarrasser des œillères qui mènent inéluctablement à des relations rigides.

« La grandeur d’une nation et ses progrès moraux peuvent être jugés par la manière dont elle traite les animaux » – Gandhi.

Abécédaire impertinent

Le nombre de définitions que l’on y trouve et que j’aimerai partager aujourd’hui avec vous est trop important pour les retranscrire ici, mais je n’ai pas résisté à vous en sélectionner malgré tout quelques extraits !

DOPAGE :

Le dopage inonde le monde de la compétition. Le monde du cheval n’évite pas ce travers. Il peut conduire à des situations ubuesques : dans le monde des courses de trot, l’absence de fers sur un cheval est considéré comme un dopage déguisé. En effet, les vétérinaires chargés du contrôle anti-dopage savent bien que le sabot libre permet une assistance cardio-vasculaire performante. {…}

GRANULÉS :

Nourriture particulièrement inadaptée aux chevaux. Le sucre (mélasse) est très présent, que ce soit dans les bonbons  pour chevaux ou dans les granulés. Rappelons que le sucre est une drogue plus dure que la cocaïne qui rend les chevaux « accros ». Leur comportement est très perturbé quand ils sont en manque. {…}

HOMÉOTHERME :

Le cheval n’est pas un serpent. C’est un mammifère donc homéotherme, ce qui signifie que l’ensemble de son corps est à la même température. Souvent, les vétérinaires s’inquiètent quand le « pied » du cheval est chaud. Effectivement, un cheval ferré a le « pied » plutôt frais étant donné que la circulation sanguine ne s’effectue pas normalement en présence de fers.

NÉVRECTOMIE :

Section partielle d’un nerf, ou exérèse d’un nerf. Cette opération barbare est pratiquée chez les chevaux victimes de pathologie digitales. Au lieu de rechercher la cause régulièrement liée au ferrage, le praticien préfère couper l’information « douleur » en sectionnant le nerf entre la sole et le boulet ! Cette pratique est uniquement prohibée dans le cadre de la compétition, non pas par respect du cheval, mais parce qu’elle met en danger le cavalier, la monture ne réagissant plus à la douleur. Belle mentalité !

TRAVAIL EN LIBERTÉ :

Dans le monde équestre pseudoéthologique, le travail s’opère généralement dans la cour de la prison pour chevaux appelée aussi manège, paddock, ou encore rond de longe. Notion très particulière de la liberté. L’image de liberté que prétend représenter le monde du cheval est bien écornée !

Et bien d’autres encore pour votre plus grand plaisir de lecture 😉

 

Postface

Cette ultime partie du livre le silence des chevaux, de Pierre Enoff, est rédigée par Olivier Sirot, instructeur BBES2 et formateur, ex écuyer du cadre noir, qui porte un regard juste sur le monde équestre ainsi que sur son parcours personnel :

Oui, j’ai monté des chevaux ferrés, vivant au box, j’ai longtemps monté en filet avec un mors, et même en bride comme tout le monde, parce que j’ai appliqué ce qui m’a toujours été enseigné. Durant ma carrière, j’ai quelques fois été trop dur avec mes chevaux, dépassé les limites du raisonnable, fait beaucoup d’erreurs au détriment des chevaux qui m’ont toujours pardonné mes maladresses.

J’ai compris que je prétendais aimer les chevaux, alors que j’aimais l’équitation.

Monter à cheval au naturel n’enlève absolument rien à la technique équestre.

 

Points forts et  points faibles de cet ouvrage :

Les points forts

  • J’ai aimé ce livre car il démontre scientifiquement les théories avancées. Ce ne sont pas des paroles en l’air, sans fondements précis.
  • Il est facile et agréable à lire. Le texte est aéré par des illustrations en tout genre, des encarts, des anecdotes, etc.
  • Ouvrage particulièrement imagé : nombreuses photos, schémas explicatifs, dessins, etc.
  • Ce que j’ai préféré c’est qu’il fait ouvrir les yeux sur le monde dans lequel nous vivons, et pas uniquement sur le monde équestre. Il invite à une réflexion personnelle, à un cheminement pour le mieux être de nos compagnons équins, qu’il est difficile d’ignorer après lecture.
  • Le prix est largement abordable (25€), compte tenu de la qualité et de la pertinence des informations contenues dans l’ouvrage.

 

Les points faibles

  • Certaines informations sont redondantes de mon point de vue, bien que je suppose que cela soit consciemment voulu par l’auteur, afin d’insister sur certains dysfonctionnements de notre société.

 

Découvrir Pierre Enoff dans cette vidéo :

!! passez la première minute qui est en espagnol, afin d’accéder directement à l’interview en français !!

 

Si vous avez déjà lu ce livre qu’en avez-vous pensé ?

Sinon, quand comptez-vous vous le procurer ???!!!

 Partagez vos impressions et ressentis dans les commentaires…

 

Catégories: BIBLIOGRAPHIE & CINÉMATOGRAPHIE ÉQUESTRE, RÉFLECTIONS ÉQUESTRES | Tags: , , , , , , , , , , | 25 Commentaires